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Site sur la Science-fiction et le Fantastique

Articles avec #science-fiction

Fenice, les ombres du Temps

"Fenice, les ombres du Temps".

Virginio VONA et IAH-HEL.

 

Dès le premier volume de cette série en 2012, nous vous avons présenté les auteurs, vous trouverez ci-dessous le lien avec cet entretien.

L’aventure continue avec :

 

 "Fenice, les ombres du Temps",  la nouvelle bande dessinée de Virginio VONA et IAH-HEL, une dystopie SF et fantastique !

 

 

Rencontre et dédicaces

Virginio VONA et IAH-HEL

Samedi 15 décembre 2018 à partir de 15H00

Galerie Rachel Hardouin

- 15 curiosity + experiences

15, rue Martel 75010 Paris

BAT.A - 4e étage

 

 

L'ouvrage est disponible sur place au tarif de 17 euros.

 

Découvrez et échangez avec Virginio VONA, auteur, dessinateur, artiste italien, pour le lancement de sa nouvelle bande dessinée, "Fenice, les ombres du temps" créée avec le scénariste IAH-HEL.

 

"Fenice, les ombres du temps" est une bande dessinée d'anticipation, dont l'action se déroule dans un univers cyberpunk et underground, où la dimension onirique est omniprésente.

 

Fenice est aussi le personnage principal de cette histoire, un anti-héros venu d'un monde parallèle qui combat au service de la liberté et de l'équité, afin que l'humanité ne sombre pas dans l'intolérance et la barbarie.

Une métaphore de notre réalité, dont l'action se déroule à Alger.

 

 

"Fenice, Les ombres du temps", paru en décembre 2018, parle de l'homme, de ce qu'il est, de ce qu'il fait. Ce n'est pas un hasard si le récit se déroule à Alger.

 

 

Cette histoire a été initiée fin 2015, au retour du festival de la bande dessinée d'Alger.

Les deux auteurs répondaient à l'invitation du festival depuis plusieurs années...

Leurs ressentis respectifs, les partages artistiques avec les algériens, l'histoire de cette terre, les ont pour de multiples raisons poussé à écrire ce récit.

 

OneShot de 60 planches, l'album traite d'un sujet à la fois actuel et intemporel, inhérent au fanatisme et au radicalisme : le terrorisme.

 

Virginio Vona déploie une grande intensité et vivacité dans le trait de son dessin et dans le choix de ses couleurs. Ce parti-pris met sous pression son lecteur tout en soulignant la tension perceptible auprès de la population d'Alger. Les architectures sont exceptionnellement représentées.

 

 

Un album sous haute tension.

 

(Communiqué de presse)

Fenice, les ombres du Temps
Fenice, les ombres du Temps

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Entretien Christine Barsi Auteure

Entretien

Christine Barsi

Auteure

 

Stéphane Dubois,

Bonjour Christine,

Vous écrivez des romans de science-fiction depuis déjà près de vingt ans, mais il a fallu attendre 2017 pour que vos deux romans soient édités, pour quelles raisons ?

 

Christine Barsi,

J’ai toujours voulu écrire et devenir écrivain. A l’adolescence, j’écris des poèmes, quelques scénarios plus romanesques, puis les études, le mariage et les enfants en parallèle d’un travail très prenant.

 

En 1998, il y a eu un déclic dans mon univers, sans doute parce que les enfants grandissaient et que je maîtrisais davantage mon quotidien.  Je me suis découvert une vraie passion, plus que je ne le pensais, et je me suis promis alors de ne jamais plus arrêter. Alors que durant mes nuits, des bribes de rêve suffisamment marquant m’inclinaient à les transcrire sur le papier, j’ai posé un scénario, puis un autre, puis un autre encore. J’alternais chaque fois les phases de réécritures passant d’un stade temporairement achevé à un autre puis un autre, alternant les histoires.  

 

Lorsque mon mari me faisait remarquer qu’il serait bien que j’en finalise un premier, je lui répondais invariablement que je préférais prendre de l’avance et en préparer plusieurs pour ensuite, lorsque le temps viendrait, les faire publier. Je ne souhaitais pas être ennuyée par la pression des éditeurs pour me faire ensuite écrire sur un rythme plus rapide que mon rythme propre. Je souhaitais apprécier chaque manuscrit, chaque personnage et ne pas brader mes univers du fait d’une quelconque contrainte.

 

J’ai commencé mes premières phases de soumission aux éditeurs en septembre 2014 pour Déviance et Teralhen puis en 2015, et c’est en janvier 2017 que j’ai eu cette proposition de contrat à compte d’éditeur par 5 Sens Editions. Pour Mutagenèse, je l’ai soumis à l’éditeur en septembre 2017 (j’espérais que ce serait ce même éditeur qui me répondrait positivement plutôt qu’un autre, du fait de notre partenariat « humain »).

 

Et aujourd’hui me donne en partie raison. Mes lecteurs de Déviance et des deux tomes du Cycle des Trois marches me réclament des suites et comme je n’aime pas les décevoir, je me suis mise sur l’écriture du tome 2 de Déviance.

 

J’écris le soir et les week-ends en parallèle de ma journée de travail, donc, cela prend un certain temps, mais je suis une persévérante et je ne lâche rien sur le temps imparti à l’écriture. Il me faut ce temps. Pour moi, chaque minute passée en dehors de l’écriture me fruste désagréablement. 

 

 

Stéphane Dubois,

Le tome deux de « Mutagénèse » vient de sortir aux éditions 5 sens, comme son nom l’indique, il s’agit   d’une mutation génétique, pensez-vous que votre formation scientifique est une bonne chose ou d’une certaine manière ne peut-elle brider votre imaginaire ?

 

Christine Barsi,

Les scientifiques ne forment pas un monde homogène. Nombreux sont très conservateurs dans leur approche, mais certains au contraire aspirent à sortir du consensus convenu pour justement s’ouvrir à d’autres options qui ouvrent elles-mêmes sur ce que j’appelle la créativité et les potentialités. Je suis de cet ordre-ci, rompant avec les normes.

 

 

Mes études et mon expérience dans le domaine des sciences m’ont au contraire apporté cet œil du détail et de la logique chers aux femmes et aux hommes de science, et sont venues compléter ma créativité et ma passion pour les univers de la fiction. Sans compter que ma soif de connaissances et d’appréhension des techniques de ce monde se nourrit de mes études entreprises pour la préparation de chacun de mes romans. D’ailleurs chaque roman est l’opportunité de m’adonner à cette recherche de techniques nouvelles et de sciences humaines que je ne maîtriserais pas encore d’un point de vue conceptuel.

 

Stéphane Dubois,

S’agit-il d’une trilogie voir plus ?

 

 Christine Barsi,

Les deux tomes du Cycle des Trois Marches se suffisent mais ouvrent sur une autre dimension et d’autres mondes qui n’ont fait finalement qu’être amorcés, et j’ai déjà le scénario d’un tome 3 plus ou moins « couché sur le papier », et la potentialité d’un 4ème. Seul le temps pourrait être un obstacle à leur écriture.

 

 

Stéphane Dubois,

Quels sens avez-vous voulu donner à cette œuvre, n’a-t-elle pas un côté anxiogène ?

 

Christine Barsi,

Un côté anxiogène, probablement. Mais j’aime ça, alors cette vision particulière se mêle avec l’espoir d’un monde qui va s’organiser, un monde dans lequel l’humanité s’ouvre à une certaine spiritualité. Mes scénarios se fondent toujours sur une grande passion amoureuse entre mes personnages principaux, qu’ils soient hommes ou femmes, atténuant dans le même temps l’impact de cette vision anxiogène que l’on retrouvera dans mes autres romans.

 

 

Stéphane Dubois,

Comment définiriez-vous votre œuvre, quel en serait l’unité, la ligne éditoriale, si vous en avez une ?

 

Christine Barsi,

Œuvre de science-fiction et de passion, s’adressant tout à la fois aux hommes qu’aux femmes. Ce qui est une ligne éditoriale pas toujours facile du fait de cette alliance des thèmes. J’y inclus des sujets techniques et humains pour que le lecteur et moi y apprenions chaque fois et ressortions enrichis de la lecture.

 

D’ailleurs je le verrais bien dans une nouvelle collection qui s’intitulerait : Les Mutants (ou Le Cycle des Mutants…)

 

 

Stéphane Dubois,

Vous publiez aux Éditions 5 Sens, une maison d’édition genevoise encore peu connue, comment l’avez-vous trouvée et quelles sont ces particularités par rapport à d’autres maisons d’édition suisse ou française ?

 

Christine Barsi,

Lorsque j’ai soumis les deux tomes du Cycle des Trois Marches aux éditeurs, y compris Bragelonne, il m’a semblé que mon roman ne s’intégrait pas vraiment à leur collection du fait d’un scénario et d’une écriture que les éditeurs et leurs lecteurs n’attendaient pas, car alliant un peu de fantastique déviant très rapidement vers la SF, à une très belle histoire d’amour interdit, ainsi qu’une écriture soutenue mais fluide et de belle facture.

 

C’est par contre ce que recherchait 5 Sens Éditions dont j’ai découvert la maison d’édition sur le Net.

 

Je ne cherchais que des éditeurs qui acceptaient les soumissions de manuscrits par mail ou via leur site internet. Je me refusais à envoyer des manuscrits par la poste aux maisons d’éditions qui ne souhaitaient que cette modalité. Un peu trop conservatrice à mon gré.

 

Ce que j’apprécie avec 5 Sens Editions, c’est le partenariat « humain » qui s’instaure entre l’éditeur et l’auteur. Les échanges sont conviviaux. En tant qu’auteure je conserve, sous leur œil vigilant, l’autonomie des corrections, du choix de la couverture ; pour moi cela compte énormément.

 

Ensuite, je dois en revanche participer activement à la promotion de mes livres ; ce qui s’avère très formateur pour un écrivain en dépit des difficultés rencontrées et du temps imparti.

 

 En tant que petite maison d’édition, 5 Sens prend en charge nos livres sur plusieurs années en évitant ainsi la philosophie d’immédiateté propre au monde littéraire en général. Voici quelques-unes des raisons qui me font apprécier cette maison. Un dernier point peut-être les concernant, ils souhaitent ne pas se limiter en termes d’expression littéraire, d’idées et de visions afin de ne pas se cantonner à une parole « normée ».

 

 

Stéphane Dubois,

Quels sont vos projets ?

 

Christine Barsi,

J’ai de très nombreux projets et je ne sais pas si toute une vie y suffira, mais j’avance de manière organisée et… passionnée.

 

Je suis actuellement sur un manuscrit d’anticipation dont l’histoire se situe en Australie et en 2027. Pour ce faire, j’ai étudié énormément les divers sujets abordés dans le roman qui devrait être publié par 5 Sens Editions fin 2018 ou début 2019.

 

En parallèle, je suis sur la phase de réécriture du tome 2 de Déviance, ma romance vampirique qui est très attendue. Je réamorce également l’écriture d’un vieux manuscrit de SF dans mes tiroirs depuis plusieurs années et qui traitera à nouveaux du sujet des mutations sur deux ou trois tomes dans un premier temps et dans un tout autre contexte. Beaucoup de travail en perspective en sachant que je travaille en parallèle en tant que Responsable Développement en ressources humaines pour une entreprise d’informatique et d’ingénierie de près de 2400 personnes.

 

Biographie :

L’auteure est une scientifique et une artiste qui a fait des études en biologie et science de la nature et de la vie, cherchant à comprendre ce qui anime le genre humain. Elle a travaillé dans ce domaine, avant de bifurquer vers l’informatique, l’ingénierie et les ressources humaines. L’auteure écrit depuis 1998 des romans de science-fiction et de fantastique. Elle a à son actif deux premiers romans édités en 2017.

 

******

 

Ci-dessous un chapitre  du livre de Christine Barsi,

ainsi qu’un extrait lu par l’auteure.

Remerciement a Christine Barsi, pour nous avoir confié ces extraits.

 

 

Chapitre "L'Adane" lu par l'auteure: Christine Barsi.

Entretien Christine Barsi Auteure

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Entretien Frédéric Bonnotte Auteur

Entretien

Frédéric Bonnotte

Auteur

 

Stéphane Dubois,

Bonjour Frédéric,

Avant de parler de ton dernier ouvrage « Juno », je voudrais que tu nous dises d’où te vient le gout pour la SF, comment as-tu découvert cet univers ?

 

Frédéric Bonnotte,

Bonjour !
J’ai grandi en lisant du Stephen King. J’ai passé des heures à m’intégrer dans ses univers macabres et dérangés. Il m’a donné envie, très jeune, de faire de même : créer des univers et des personnages, y incorporer des problématiques. Il m’a donné envie, à mon tour et armé de mon état d’esprit encore juvénile, de créer des histoires qui feraient rêver bien des lecteurs, autant que lui a réussi à me faire rêver. Et c’est plus récemment que j’ai commencé à m’intéresser à l’astronomie et aux sciences, à essayer de comprendre ce qui ne pourra jamais l’être : qu’est-ce que l’univers ? Un univers qui a tellement de facette qu’il nous permet de rêver et donc, d’imaginer, encore et encore. Quelle meilleure source d’inspiration ?

 

 

Stéphane Dubois,

Tu ne t’intéresses pas qu’à l’écriture, tu es aussi compositeur de musique, comment tu articules les deux, Bach est un de tes compositeurs préférés je crois, et tu fais…du Métal ?

 

Frédéric Bonnotte,

Je suis un grand fan de musique, effectivement. J’adore la mélodie, deux chants qui s’harmonisent, deux instruments qui ne jouent pas la même chose mais qui, une fois assemblés, donnent des messages emplis de sens. C’est bel et bien le métal qui m’a fait découvrir ces aspects musicaux. C’est plutôt drôle à dire, mais un bon nombre de groupe de métal actuel ne s’oriente pas vers la brutalité pure. Certes, vous trouverez du gras et inaudible dans le métal, mais d’autres se jouent de la musique, se jouent des notes et de structures labyrinthiques.

 

J’ai donc joué dans mon propre groupe qui s’appelait « Subconscience » pendant de longues années. Ca a été une très bonne expérience. Mais le groupe s’est dissout en 2012. Après tout ceci, je crois qu’il était inéluctable de me mettre à la musique classique. Après avoir réellement écouté la Toccate & fugue de Bach, j’étais sûr de ce que j’aimais dans la musique.

 

Le projet de mes compositions musicales était de créer des livres audio très musicaux, tout en tirant des compositions métal et en les arrangeant musicalement pour les rendre classique. Mais je crois que je suis toujours en pleine recherche de mon style, des instruments à utiliser, etc.

 

 

Stéphane Dubois,

KING et Damasio font partie de tes auteurs préférés, que t’apportent-ils par rapport à d’autres auteurs des genres de l’imaginaire ?

 

 

Frédéric Bonnotte,

King a été celui qui m’a fait réellement découvrir la littérature. Je n’ai jamais lu de grands classiques français, par exemple. J’ai préféré être éduqué par le langage parfois cru de King, par ses histoires horribles. Damasio, quant à lui, m’a apporté plusieurs choses. J’avais arrêté d’écrire une fois bien entré dans le monde actif. C’est après la lecture du fabuleux « La Horde du Contrevent » que mes envies d’explorer des univers m’ont repris. Dans ce livre, j’avais remarqué un détail, plutôt quelque chose de très important et que je n’avais pas compris avant : si les personnages n’ont aucune âme, alors le livre n’en aura aucune. C’est lui qui m’a donné envie de recommencer à écrire après une longue période d’arrêt, car je pensais avoir trouver ce qu’il manquait donc à mes premiers essais : une âme.

 

Stéphane Dubois,

Avant JUNO, tu avais déjà publié Le Monde Effroyable de Maconïs prévu en 2 tomes associés aux Chroniques des Génies, quelle était ta démarche ?

 

Frédéric Bonnotte,

J’avais effectivement publié Le Monde Effroyable de Maconïs, prévu en deux tomes, sur diverses plates formes littéraires. Mais l’histoire était trop longue, peut-être trop simple ou trop cinématographique. Le roman tombait à l’abandon, plus ou moins. J’aimais tellement ces personnages des Génies que j’ai voulu retravailler le roman. Je l’ai rendu plus court, plus clair quoique parfois un peu plus métaphorique. Cependant, la première personne à avoir lu la nouvelle version n’a pas eu le courage de lire plus de deux pages : le style lui déplaisait vraiment. J’ai voulu abandonner mais l’attrait des Génies était trop fort. Je ne pouvais pas m’arrêter sur cette critique rapide. Finalement, la même maison d’édition qui a édité Juno a choisi de s’emparer du roman également. Il sera disponible sous sa version finale d’ici très peu de temps et effectivement sous le nom des Chroniques des Génies.

 

 

Stéphane Dubois,

Pourquoi as-tu besoin de plusieurs modes d’expression  artistique pour t’exprimer : écriture, dessin, musique, imagination. Jeux vidéo…

 

Frédéric Bonnotte,

Tout simplement, je crois, parce que mon cerveau et mon imagination ne sont jamais réellement en pause. J’aime créer, imaginer, développer. Approfondir un univers littéraire avec quelques notes de musique, cela me procure réellement du plaisir. Malheureusement, le dessin n’est pas ma spécialité – dirons-nous que c’est plutôt affreux – et j’aurais tout autant aimé créer des bandes dessinées, etc. Tout ça pour soulager une imagination débordante et comme je l’avais écrit dans la première question, dans l’espoir de faire rêver d’autres comme j’ai pu rêver.

 

Stéphane Dubois,

Venons-en à JUNO comment t’es venu l’idée de cet ouvrage et comment tu le situes dans ta démarche globale de création.

 

Frédéric Bonnotte,

L’idée de l’ouvrage m’est venue en regardant le film « Cloverfield ». J’appréciais beaucoup l’idée qu’enfin, un être humain seul ne puisse empêcher la fin du monde. Et qu’au contraire, les protagonistes de l’histoire sont, tout au long de ce carnage cinématographique, juste spectateurs de ce qu’il se passe. Donc l’idée d’écrire dessus est née naturellement. Mais je voulais inclure une légère contradiction : mes personnages seraient spectateurs tout en ayant un léger rôle à jouer.

 

L’intérêt du livre est qu’il n’y a pas de héros, concrètement. Chaque personnage devient le JE de l’histoire et nous permet de s’identifier à lui. Nous sommes tous héros de cette histoire. Chacun des protagonistes réagira à sa manière face à l’histoire. Chacun des protagonistes prendra telle ou telle décision. Chacun d’entre eux aura participé à sa manière à l’histoire de Juno. Je crois, qu’au final, chacun des protagonistes n’est qu’une représentation de mes divers états d’esprits : déprimé ou enjoué, spectateur ou poète, animal ou enfant.

 

 

 

Stéphane Dubois,

Et tu penses associer comme tu l’as déjà fait, plusieurs formes d’art à JUNO.

 

Frédéric Bonnotte,

J’aurais voulu le faire mais tout ceci est plutôt délicat. Trouver un éditeur qui serait prêt à mettre en vente un audiobook dans ce style n’est pas évident, surtout pour un auteur inconnu du grand public. C’est un gros risque. Damasio l’avait fait, dans son style. Il m’avait donné les bases d’un projet que j’avais en tête depuis bien longtemps et bien avant la lecture de sa Horde. L’autre grande difficulté est de composer des morceaux qui colleraient avec l’univers et qui seraient audibles, la musique assistée par ordinateur n’est pas de tout repos ! Pour Juno, je n’ai composé que deux morceaux, très différents l’un de l’autre mais n’en ai pas refait d’autres depuis que le livre a été édité.

 

Stéphane Dubois,

Pour finir quels sont tes projets à plus ou moins long terme ?

 

Frédéric Bonnotte,

Réussir à me vendre et à me faire connaître, ce qui n’est pas toujours simple. Je ne suis pas très vendeur... Continuer à créer des mondes à l’agonie, dans mon style d’anticipation. Et continuer malgré tout de créer des mondes qui, sous de tristes aspects perdus, ne le sont jamais réellement : il y aura toujours de l’espoir.

 

L’objectif utopique serait de percer dans ce domaine, d’avoir accès au cinéma, de rendre concrètes les images qui se dessinent dans ma tête lorsque j’écris. Tout ceci serait l’extase professionnelle.

 

Mais en étant plus réaliste, l’objectif rêvé est de recevoir des mails de lecteurs ayant vibré pour mes lectures. Là, je pourrais me dire que j’aurais réussi ce que je voulais réellement faire de ma vie : faire rêver.

 

Bibliographie :

  • Juno – Frédéric Bonnotte, édité par Le Lys Bleu Editions
  • Chroniques des Génies – Frédéric Bonnotte, édité par Le Lys Bleu Editions
  • Scary – Frédéric Bonnotte, accepté mais sous réserve
  • « Les brumes de nos sens » (en cours d’écriture)

 

Biographie :

Frédéric Bonnotte est un passionné de littérature, d’astronomie et de science-fiction. Fraiseur-aléseur de métier, il écrit durant ses temps libres et quelques romans aux nuances apocalyptiques et totalement désespérées naissent, dont Juno et les Chroniques des Génies.

Extrait de JUNO , merci a l'auteur.

Entretien Frédéric Bonnotte Auteur

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Le Gambit du renard Yoon Ha Lee

Le Gambit du renard

Yoon Ha Lee

 

Surement que l’auteur un joueur comme beaucoup de mathématiciens,  car « gambit » est un terme employé dans divers jeux comme les  échecs, les dames et d’autres qui désigne un sacrifice volontaire de pion.

 

L’on retrouve les racines coréennes avec la figure légendaire du « renard à neuf queues » remis dans une perspective futuriste. Et le Renard de ce roman est prêt à sacrifier beaucoup de pions pour arriver à ses fins. Le roman fait partie d’une trilogie dont il est le premier volume.

 

Et c’est bien là tout le génie de l’auteur, s’approprier une ancienne légende pour un faire un Space opera moderne et crédible.

 

Ce premier roman vient après de très nombreuses nouvelles, dont vous trouverez plus bas la bibliographie, et d’entrée l’auteur nous surprend agréablement, il n’est pas toujours, voire rarement évident de passer de la nouvelle au roman, trop souvent la déception est là.

 

Les Éditions Denoël devraient publier les deux autres tomes, une fois les traductions effectuées, du moins nous l’espérons et le souhaitons vivement.

 

À lire et conserver dans sa bibliothèque.  

 

 

 

 

Résumé du livre :

Une histoire des plus surprenantes dans un univers aussi fascinant que déroutant. Un monde inclassable, saisissant d’humanité et de cruauté.

 

Après avoir utilisé des armes non conventionnelles lors de son affectation sur le monde Saupoudré, la capitaine Kel Cheris tombe en disgrâce. Pour lui donner une chance de se racheter, elle est promue général par le commandement de la faction Kel qui lui confie une mission d’une importance vitale pour l’Hexarcat, le système des six factions : mater la rébellion en cours dans la Forteresse stratégique des Aiguilles Diffuses. Mais cette promotion est assortie d’une terrible condition : ancrer en elle l’esprit du général Shuos Jedao, ancien traître et fou sanguinaire mort depuis des siècles, mais stratège de génie qui n’a jamais perdu une bataille.

 

Sur place, les choses se compliquent : la rébellion est-elle vraiment menée par une septième faction dissoute depuis des siècles ? Et que cachent les six factions officielles à la horde menée par Kel Cheris ?

 

Que sait exactement Jedao, et qui fut-il réellement ? Un premier roman qui nous ouvre les portes d’un monde original reprenant notamment les figures mythologiques coréennes dont le Kumiho, le renard à neuf queues. Un imaginaire proche des origines de l’auteur. Ce roman a rencontré un grand succès aux États-Unis.

 

 « Le Gambit du renard est un roman parfaitement accompli. Yoon Ha Lee fait une entrée spectaculaire dans le genre. » Alastair Reynolds.

 

 « Un croisement entre Starship Troopers et Apocalypse Now – et c’est Kurtz qui est aux commandes ! Un space opera à couper le souffle, porté par un foisonnement d’idées et d’étrangetés qui rappelle les

oeuvres de Hannu Rajaniemi, voire de Cordwainer Smith. Un premier roman à ne louper sous aucun prétexte. » Stephen Baxter « Un premier roman exceptionnel. » Locus

 

 

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sébastien Raizer

Nombre de pages : 368

Format : 140 x 205 mm

ISBN : 978.2.207.14156.4

Prix : 22,50 €

 

Biographie et bibliographie :

Biographie :

Yoon Ha Lee, né en 1979, est un écrivain américain d’origine coréenne. Il est diplômé de l’Université de Stanford et a enseigné les mathématiques.

 

Après avoir fréquenté l'école internationale de langue anglaise Seoul Foreign School, il obtient un diplôme d'enseignement de niveau secondaire en mathématiques à l'Université de Stanford. Il a exercé les métiers d'analyste, de web designer et d'enseignant en mathématiques.

 

En 1999, Yoon Ha Lee vend ses premières nouvelles, notamment à The Magazine of Fantasy & Science Fiction, Clarkesworld et Lightspeed magazine. Trois de ses nouvelles sont republiées dans l'anthologie de Gardner Dozois The Year's Best Science Fiction. En 2010, The Pirate Captain's Daughter est nommé pour le prix WSFA Small Press. En 2011, puis 2012, Flower, Mercy, Needle, Chain et Ghostweight sont nommés pour le prix Theodore Sturgeon et le prix Locus de la meilleure nouvelle courte.

 

En 2013, les éditions Prime Books publient son recueil de nouvelles Conservation of Shadows. Aliette de Bodard écrit l'introduction de l'ouvrage, et recommande en particulier les nouvelles Ghostweight et The Knight of Chains, the Deuce of Stars.

 

Les droits de publication de son premier roman sont acquis par les éditions Solaris Books. Il s'agit d'une trilogie intitulée The Machineries of Empire, dont le premier tome Le Gambit du renard (Ninefox Gambit) est paru en juin 2016.

 

Bibliographie

Série The Machineries of Empire

1.Le Gambit du renard, Denoël, coll. « Lunes d'encre », 2018 ((en) Ninefox Gambit, Solaris Books, 2016), trad. Sébastien Raizer

 

Prix Locus du meilleur premier roman 2017

 

2.(en) Raven Stratagem, Solaris Books, 2017

3.(en) Revenant Gun, Solaris Books, 2018

 

Recueil de nouvelles[modifier | modifier le code]

(en) Conservation of Shadows, Prime Books, 2013 (en) Ghostweight, 2011

(en) The Shadow Postulates, 2007

(en) The Bones of Giants, 2009

(en) Between Two Dragons, 2010

(en) Swanwatch, 2009

(en) Effigy Nights, 2013

(en) Flower, Mercy, Needle, Chain, 2010

(en) Iseul's Lexicon, 2013

(en) Counting the Shapes, 2001

(en) Blue Ink, 2008

(en) The Battle of Candle Arc, 2012

(en) A Vector Alphabet of Interstellar Travel, 2011

(en) The Unstrung Zither, 2009

(en) The Black Abacus, 2002

(en) The Book of Locked Doors, 2012

(en) Conservation of Shadows, 2012

 

 

Autres nouvelles

(en) Distinguishing Characteristics, 2014 Parue dans Dangerous Games

(en) Always the Harvest, 2014 Parue dans Upgraded

(en) Warhosts, 2014 Parue dans War Stories

(en) The Contemporary Foxwife, 2014 Parue dans Clarkesworld Magazine #94

(en) Combustion Hour, 2014 Parue sur Tor.com

(en) The Bonedrake's Penance, 2014 Parue dans Beneath Ceaseless Skies #143

(en) Wine, 2014 Parue dans Clarkesworld Magazine #88

(en) The Cold Inequalities, 2015 Parue dans Meeting Infinity

(en) Interlingua, 2015 Parue dans Uncanny Magazine

(en) Variations on an Apple, 2015 Parue sur Tor.com

(en) The Old Road, 2015 Parue dans Not One of Us #54

(en) Gamer's End, 2015 Parue dans Press Start to Play

(en) Snakes, 2015Parue dans Clarkesworld Magazine

(en) Apocalypse Foxes, 2015 Parue dans Daily Science Fiction

(en) Two to Leave, 2015 Parue dans Beneath Ceaseless Skies

(en) The Graphology of Hemorrhage, 2015 Parue dans Operation Arcana

(en) The Queen's Aviary, 2015 Parue dans Daily Science Fiction

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Le conflit – Oiseaux et Cie Nicolas Antoniucci

Le conflit – Oiseaux et Cie

Nicolas Antoniucci

 

Vous connaissez désormais bien cet auteur, nous vous avons parlé plusieurs fois déjà des ouvrages, et avons également publié un entretien de Nicolas ANTONIUCCI.

 

Il décrit son dernier ouvrage comme un parallèle de son précédent livre « Cnidaria, Reine méduse ».

D’ailleurs vous y retrouvez les inspecteurs Jules Bavure et La Biche belle et dangereuse experte des arts martiaux.

 

Si sans aucun doute il s’agit bien dans cet ouvrage, d’un peu plus de 130 pages,  d’un livre de science-fiction, il s’agit aussi d’une enquête policière avec de l’action et du suspense.

 

La longueur du texte et le fait qu’il soit relativement court, et en plus le fait que nous vous offrons ci-dessous, un extrait en téléchargement  libre et gratuit (légal) ainsi que le lien direct avec le site de l’auteur, rend difficile de vous en parler en profondeur sans déflorer l’intrique.

 

Comme dans ses précédents ouvrages Nicolas ANTONIUCCI utilise la science-fiction pour nous alerter sur ce que peut faire de négatif l’homme sur son propre environnement «Main basse sur le sixième  Continent », ou sur la folie guerrière elle aussi destructrice pour notre planète.

 

Les hommes sont destructeurs, pour eux-mêmes, mais peut-être aussi pour leur planète.

 

Si nous devons faire des efforts, les derniers évènements de l’actualité montrent bien que les plus pollueurs ne sont pas les plus pauvres, mais que l’on veut faire payer les plus pauvres.

 

Le précepte « pollueurs-payeurs » est devenu « pauvres-payeurs ».   

 

Je vous en recommande la lecture.

 

 

 

Résumé de l’ouvrage :

Les inspecteurs Jules Bavure et La Biche enquêtent sur des meurtres dont toutes les victimes portent mystérieusement des noms d’oiseaux.

 

Les scènes de crime sont encombrées d’objets de peu de propos, météorites, plumes colorées ou insectes d’origines préhistoriques et rampants…

 

Ils sont aux prises avec des personnages aux allures atypiques, tels un hacker, Corvus Poltergeist, et Cornix, un petit bonhomme aux allures étranges, affublé d’une tête circulaire et de grands pieds de clowns.

 

Cette affaire prit tellement d’ampleur qu’elle concernera tous les pays de la Terre se trouvant simultanément attaqués par des êtres issus de la planète Mars mais qui l’auront quittée jadis, lorsqu’elle sera devenue impropre à la vie.

 

L’histoire du livre « Le Conflit – Oiseau & Cie » raconte une guerre qui eut lieu, entre hommes et Martiens.

 

Il est une sorte de parallèle, tracée dans le ciel et l’espace, du précédent roman de l’auteur, « Cnidaria, Reine méduse », se déroulant dans les profondeurs des océans.

 

Date de parution 16/11/2018

Collection Romans

 Format 15cm x 22cm

EAN 978-2376921158

ISBN 2376921155

 Nombre de pages 142

Editeur : Libre d’ECRIRE

 Format 15,20 x 22,90 cm

 Prix : 15 E

Extrait Le conflit – Oiseaux et Cie Nicolas Antoniucci

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Rétrograde Peter Cawdron

 

Rétrograde

Peter Cawdron

 

Le côté écriture cinématographique très cinématographique de ce livre peut déplaire aux amateurs de Science-fiction hard. Cet auteur a eu souvent des avis très tranchés sur ces diverses oeuvres par exemple : Z is for Zombies (voir bibliographie plus bas dans l’article). Surement que ce livre aurait mérité d’être traité sous forme d’une nouvelle et donc avec une centaine de pages de moins.

 

À sa décharge, il faut dire qu’il a beaucoup écrit, justement de nouvelles, bien plus que de romans..

 

Alors, quoi dire de positif sur cette œuvre ?

Le premier point sait que cet ouvrage a de toute évidence été écrit avec une documentation scientifique très approfondie, le Dr Andrew  Rader, ingénieur chez SPACEX et auteur de divers livres sur cette thématique, explicite très clairement que la colonisation permanente de Mars est possible dans les 40 à 50 ans, qu’il s’agit d’une question d’ingénierie et la technologie actuelle ou proche le permettrait.

 

J’ai depuis l’enfance toujours été passionné par l’exploration spatiale et comme beaucoup j’ai vu en direct le premier homme poser le pied sur la Lune.

Je ne verrais surement pas la colonisation et l’exploitation de MARS, par les hommes dommage, mais j’y suis totalement favorable, tant pis si je choque les « écolos », j’ai toujours affirmé haut et fort mon opinion sur ce thème (comme sur d’autres sujets). Au moins si ce livre n’est pas le meilleur publié par DENOEL dans sa collection LUNE d’ENCRE, il a ce mérite de nous faire réfléchir à cette future avancé de l’Humanité.

 

 

 

Résumé du livre :

En arrivant sur Mars, ils étaient parés à toutes  les éventualités, sauf une… Comment survivre quand tout contact avec la Terre est coupé ?

 

Liz Anderson est l’une des cent vingt personnes vivant au sein de la colonie martienne Endeavour. En tant que micropaléobiologiste, elle est chargée d’explorer les tunnels de lave souterrains et d’analyser les échantillons de roche à la recherche d’une éventuelle vie microbienne, présente ou passée. Entourée de ses collègues représentant les principaux pays du monde, et sous la direction de quatre agences spatiales travaillant de concert, Liz s’est engagée pour une mission de dix ans sur la planète rouge.

 

Mais la camaraderie martienne vole en éclats lorsque, sur Terre, les silos de toutes les nations s’ouvrent et font pleuvoir le feu nucléaire sur plusieurs grandes villes du globe. Les communications sont coupées et les colons se retrouvent isolés à plusieurs centaines de millions de kilomètres de chez eux.

 

Qui croire quand les rumeurs prennent le pas sur l’information ? Vers qui se tourner quand les rivalités entre les nations resurgissent ? Et comment, malgré le chagrin et l’incompréhension, continuer à agir pour le bien de la colonie et de l’humanité tout entière ? Alors qu’à tout instant Mars peut vous tuer.

Un thriller de politique-fiction qui suscitera chez le lecteur méfiance et paranoïa, d’autant que cette histoire est scientifiquement plausible…

 

.

 

Traduit de l’anglais (Australie) par Mathieu Prioux

304 pages, sous couverture illustrée, 140 x 205 mm

Pays : Australie

 Époque : XXIe siècle

 ISBN : 9782207142059 –

 Code distributeur : B26877

Nombre de pages : 304

Format : 140 x 205 mm

Prix : 21,00 €

 

Biographie et bibliographie de l’auteur :

Peter Cawdron est l’auteur de plusieurs romans et nouvelles. Il vit à Brisbane, en Australie

 

Fiction Series

 Z is for Zombies ◦ 1 What We Left Behind (2015)

◦ 2 All Our Tomorrows (2015)

 

Romans

• The Road to Hell (2011)

• Anomaly (2011)

• Xenophobia (2013)

• Little Green Men (2013)

• Feedback (2014)

• My Sweet Satan (2014)

• Starship Mine (2016)

• Welcome to the Occupied States of America (2016)

• Nosferatu (2017)

• Retrograde (2017)

• Losing Mars (2018)

 

Recueils:

Trixie & Me (2012)

• Hello World (2015)

• Alien Space Tentacle Porn (2015)

Free Fall (2015)

 

Nouvelles

• Trixie & Me (2012)

• #DontTell (2014)

• Alien Space Tentacle Porn (2015)

• Hello World (2015)

• The End (2015)

• Heil Hitler! (2015)

• Free Fall (2015)

• Alien Space Tentacle Porn (2015)

• Natural (2015)

• The Man Who Remembered Today (2016)

• Killer (2016)

• Déjà vu (2017)

• Trixie and Me (2017)

• Butch and Sundance (2017)

• Mirror, Mirror (2017)

• Retrograde (excerpt) (2017)

 

Essais:

• Is There Life in Space? (2015)

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Pagan Pandemia - de David Baudet

Pagan Pandemia

 de David Baudet

Critique de Serge Rollet

 

 

C’est comme si lors d’une expérience de téléportation à la con, supervisée par Audiard et Blondin, San Antonio (celui de la grande époque, celui de « La vie privée de Walter Klozett », par exemple), avait fusionné avec Graham Masterton pour donner un récit totalement barré, horriblement drôle ou comiquement épouvantable, c’est comme on voudra. On rit ou on sourit beaucoup avec les titres de chapitres en forme de calembours, avec la verve gouailleuse des « héros » du livre. Il faut avoir longuement usé ses coudes sur des comptoirs, et lustré ses fonds de bénards sur moult banquettes de bars de province pour apprécier la justesse des dialogues, le choix du vocabulaire et la pertinence des répliques. L’auteur a de l’oreille, qu’il s’agisse de saisir les tournures argotiques audiardesques ou le sabir banlieusard post-moderne. Rien que pour ça, et aussi pour les rapports tendres et bourrus, loufoques et profondément humains entre les personnages, on a envie de côtoyer Olaf et O’Keefe, sans oublier l’improbable Gilbert…

 

Comme dans les meilleurs épisodes de « Kaamelot » ou dans le film « Blanche », on est en plein télescopage d’univers. La verve argotique sert à intensifier, par effet de contraste, le sordide des situations. Le destin des « Jalonnés » est d’autant plus tragique qu’il est décrit avec la fausse désinvolture d’un Audiard et la poésie discrète et populaire d’une René Fallet.

S’il ne s’agissait que de ça, ce serait pas mal. Là où le roman est fort, c’est qu’on ne perd jamais de vue l’aspect « thriller-roman d’épouvante » de l’ensemble. Car « Pagan Pandemia », c’est aussi, c’est surtout, du vrai fantastique, transgressif, iconoclaste et décomplexé ! Dans un vertige cosmique que n’auraient renié ni Lovecraft ni Masterton, David Baudet puise avec audace dans le fonds de commerce des religions pour nous plonger dans une histoire de possession parfaitement abominable, et là, on ne rigole plus. Les scènes d’action sont tracées au millimètre, nerveuses et elliptiques comme dans les bons polars. À l’opposé de l’ersatz de fantastique actuel qui pollue nos librairies, « Pagan… » décrit le surnaturel avec un réalisme qui fait mal. Les macchabées puent, la merde aussi ; le sang pisse quand il le faut ; la douleur et les plaies ne sont pas des maquillages, elles percutent les chairs et marquent les esprits…

 

Avec David Baudet, j’ai découvert un vrai écrivain, capable de jouer sur plusieurs registres, de faire accepter tout naturellement les situations les plus improbables, en jouant sur la fameuse « suspension d’incrédulité ». Mais aussi apte à faire rire avec un humour dosé au trébuchet,  et ceux qui ne verraient en lui qu’un pitre – puisqu’il fait sourire- se trompent lourdement : je pense en particulier aux éditeurs qui ne se sont pas encore précipités pour l’assaillir à coups de carnets de chèques, à ceux qui le snobent, à ceux qui n’ont pas compris…

 

Vous voilà prévenus : si vous cherchez des émotions édulcorées, des zombies sentimentaux et des vampires qui brillottent au soleil, passez votre chemin ! Par contre, si vous aimez la « littérature d’invasion », la confrontation sauvage et impossible entre le surnaturel et le quotidien (banal à pleurer, mais tellement rassurant !), si vous recherchez le vrai frisson provoqué par la transgression des règles et des catégories, prenez donc une bonne rasade de « Pagan Pandemia » !

« Y a pas à dire, c’est une boisson d’hommes… »

 

Serge ROLLET

 

Biographie et bibliographie de David Baudet

Nationalité : Française

David Baudet est un citoyen du monde.

Il est Écossais quand il voit le jour à l’embouchure du Loch. Fatalement, il cultivera une passion immodérée pour le whisky.

 Il est Breton de gré et Français de force.

 

Pagan Pandemia :

Tome 1 Le Rectum des Dieu 2011

Tome 2 La  Soupe de phalanges 2013

Tome 3 Le Cloaque des Dieux 2015

Pagan Pandemia - de David Baudet
Pagan Pandemia - de David Baudet

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Star Wars - Forces du destin

 

Star Wars - Forces du destin

 

Ces récits sont inspirés de la série de dessins animés éponymes, disponibles sur YouTube.

 

Il s’agit d’un album réunissant les principales héroïnes de l’univers Star Wars, 7 pour  être précis.

 

Delcourt sort toute une série autres publications Star Wars sur la même période dont nous vous avons déjà rendu compte et continuerons à la faire :

Star Wars Intégrale La Prélogie (Jeunesse),

Star Wars Intégrale Boba Fett volume II,

Star Wars Épisode VIII : Les Derniers Jedi (Jeunesse).

 

Nous mettons en fin d’article la biographie et la bibliographie d’une Française ayant participé a cette anthologie.

 

Pensez à laisser des commentaires sur cet ouvrage, à vous inscrire aux newsletters pour être sûr de ne pas manquer un article, sur les genres de l’imaginaire.

 

RECUEIL COLLECTIF:

ELSA CHARRETIER *, PIERRICK COLINET, JODY HOUSER, DELILAH S. DAWSON, BETH REVIS, DEVIN GRAYSON, EVA WILDERMANN, ARIANNA FLOREAN, VALENTINA PINTO & NICOLETTA BALDARI.

 

Résumé de l’album :

Un recueil scénarisé et illustré par des auteurs français dédié pour la première fois aux princesses et héroïnes de la

saga Star Wars !

 

Ce recueil de 5 récits, inspirés de la série Star Wars Force of

Destiny diffusée sur YouTube, est réalisé par des auteures issues de l’animation et du comics. Chaque récit met en scène un personnage féminin de la saga.

 

Ce recueil est l’occasion de célébrer les personnages de Leia, Rey,Padmé, Ahsoka et de bien d’autres, qui entraînent les lecteurs aux quatre coins de l’univers Star Wars. Retrouvez également Rose et Paige, de nouveaux personnages, issus du film Les Derniers Jedi, servis par les talents d’auteures venues de divers horizons, notamment Elsa Charretier (Infinite Loop, Harley Quinn), une dessinatrice française.

 

• Disponible en numérique.

 

• Autres publications Star Wars sur la même période :

Star Wars Intégrale La Prélogie (Jeunesse),

Star Wars Intégrale Boba Fett volume II,

Star Wars Épisode VIII : Les Derniers Jedi (Jeunesse).

 

 

 

Album cartonné

Collection : Contrebande

Série : STAR WARS

144 pages

173 x 264 mm

Lettrage :

Moscow Eye

Traduction : Calame  Lucille

EAN :

978-2-4130-1046-3

PRIX :

15,95 €

Editeur : Delcourt

 

 

 

Elsa Charretier*

Sa biographie

 

Depuis très jeune, Elsa Charretier est attirée par l’art, et par le dessin en particulier. Elle pratique pendant son temps libre, prend quelques cours, mais à l’adolescence elle décide de s’engager plutôt vers le cinéma. À 18 ans, elle monte à Paris pour enchaîner les cours d’acteur et les castings pendant plusieurs années. Si le succès n’est pas vraiment au rendez-vous, elle accumule néanmoins des connaissances sur la manifestation des émotions et le langage corporel. Elle se remet petit à petit au dessin, d’abord par plaisir, puis décide finalement de laisser le monde du cinéma de côté pour se focaliser complètement sur la bande dessinée. Elle débute chez Wanga Comics en 2012. Elle livre en novembre 2013 son premier album en collaboration avec Pierrick Colinet : Æternum Vale. C’est au même moment que Terry Stillborn la contacte pour lui proposer de dessiner un épisode du Garde Républicain à paraître en avril 2014. Elle apparaît également dans les pages bonus de One Hit Wonder chez Image Comics. Elle vient de sortir son 1er sketchbook : Lines & Stuff #1.

 

 

Sa Bibliographie

Free Comic Book Day 2015 (France)  2015    

Free Comic Book Day 2018 (France)  2018    

Garde républicain (Le)  2014     

Guêpe (La)  2018     

Harley Quinn  2017    

Infinite loop (The)  2014   

Infinite Loop (The) (Glénat comics)  2015   

Star Wars - Aventures  2018   

Star wars - forces du destin  2018     

Æternum Vale  2013     

Bitch Planet: Triple Feature (2017)  2017     

Star Wars Adventures (2017)  2017  2018   

Star Wars Adventures - Forces of Destiny  2018   

 

 

 

Autres collaborations

 

Faith  2018    Couverture 

Garde républicain (Le)  2014    Couverture 

Infinite Loop (The) (Glénat comics)  2015    Couverture 

Power Rangers: Pink (Mighty Morphin Power Rangers) 2017   

Couverture 

Star Wars - Aventures  2018    Couverture 

Love is Love (2016)  2016    Couverture

Star Wars - Forces du destin
Star Wars - Forces du destin

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Couverture Éric Henninot

Couverture Éric Henninot

Présences d’Esprits N° 94

Le zine des mondes de l’imaginaire.

Littérature bd tv jeu illustration

 

Eh oui, comme les saisons reviennent 4 fois par an, votre fanzine préféré est de retour une nouvelle fois.

 

Cette fois-ci, vous y trouverez un dossier  complet sur Alain Damasio, les interviews d’Aurélie Wellenstein e de Jo Walton.

 

En plus  on aura plaisir à lire la synthèse de la table ronde : Sombres Horizons.

 

Avec bien sûr les rubriques habituelles.

 

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KABOUL et autres souvenirs de la  Troisième Guerre mondiale

 

KABOUL

et autres souvenirs

de la  Troisième Guerre mondiale

 

Michael Moorcock,

illustré par Miles Hyman

Traduit de l’anglais (UK)

par Jean-Luc Fromental

 

Nous sommes dans une dystopie plus qu’une utopie, le personnage principal voyons   l’avenir comme un  armagedon. Nous dans un univers décrit comme ce qui était notre monde durant les années 50 et la guerre froide.

 

Sauf que la de froide on est déjà passé a une guerre « chaude » avec la Russie qui a conquis la Chine ou encore  l'Afrique et l'Australie qui on disparut. Bref, un monde que l’on espère ne jamais connaitre alors que nous sommes dans la commémoration de 1914-1918 l’une des pires boucheries que l’humanité n’ait jamais connut.

 

Il nous fait part de son cauchemar éveillé.

 

Résumé de l’album graphique :

DANS UN MONDE EN MARCHE VERS LE CHAOS FINAL…

Cette séquence de six nouvelles relate les faits et gestes de l’espion Tom Dubrowski dans un univers alternatif si proche qu’il ressemble trait pour trait à notre présent. Le monde, livré à une guerre globale dont nul ne connaît plus ni les causes ni les camps, fonce droit vers son Armageddon.

 

Biographies des auteurs

Dubrowski, acteur et narrateur de cette descente aux enfers, est un agent russe infiltré à Londres sous l’identité d’un antiquaire polonais. Cynique, lucide, lyrique, souvent désabusé, il tient le journal de ses aventures et pérégrinations en zones amies ou hostiles, ravagées par l’effroi, la destruction, la trahison et la mort. Les illusions perdues rôdent. C’est un Ulysse désenchanté qui parle, passant au fil de son récit d’un espion mondain évoquant le M. Ashenden de Somerset Maugham à un vétéran couturé de cicatrices inspiré d’Isaac Babel, l’écrivain juif qui chevaucha avec les détachements cosaques et en tira le célèbre Cavalerie rouge. Toute la puissance narrative et morale de Moorcock se concentre dans ces textes intenses, où s’enchaînent, à la manière des Désastres de la guerre de Goya, les images d’apocalypse, les visions d’horreur pure, ponctuées de miraculeux instants de paix et d’inoubliables portraits de femmes dont les souffrances, la force d’âme, la résilience font contrepoint à la folie meurtrière des hommes.

 

De l’anarchisme au féminisme, du débat sur la responsabilité individuelle à celui sur le déterminisme des origines, du rapport ambigu entre les sciences, les pouvoirs, les fanatismes religieux, du paradis perdu à la création d’un enfer terrestre, tous les thèmes et motifs de l’oeuvre immense de Moorcock, maître de la SF new wave et de la fantasy britannique, traversent cette brève et forte Odyssée pour le temps présent.

 

L’artiste Miles Hyman contribue par ses grandes images puissantes et distanciées à créer un livre unique, qui laisse sa part à l’expression graphique.

 

Auteur de plus de cent romans, Michael Moorcock a doté la littérature d’imagination de personnages classiques tels qu’Elric le Nécromancien, Corum, Hawkmoon, Von Bek ou Jerry Cornelius. Sa carrière est semée de chefs-d’œuvre comme Le Navire des glaces, Le Programme final, Les Danseurs de la fin des temps, Voici l’Homme, Gloriana, The Pyat Quartet, Mother London… Actuellement à l’œuvre sur le deuxième volume de son autobiographie, il partage son temps entre le Texas et Paris.

 

Miles Hyman est peintre, illustrateur et auteur de bandes dessinées. Américain installé en France depuis plus de trente ans, son œuvre repose en grande partie sur ses affinités avec la littérature. Il a illustré Conrad, Dos Passos, Dylan Thomas, Philippe Djian, réalisé des adaptations en bande dessinée de Jim Thompson (Nuit de fureur), James Ellroy (Le Dahlia noir) ou sa propre grand-mère, l’auteur Shirley Jackson (La Loterie). Son dernier album paru est Le Coup de Prague, qui met en scène l’écrivain Graham Greene.

 

Roman illustré, 224 pages,

15 illustrations couleurs

Format 180x240

Broché cousu sous jaquette

PVP : 22 €

ISBN : 978-2-207-13924-0

ÉDITIONS DENOËL

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