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Site sur la Science-fiction et le Fantastique

Articles avec #thumbelina

Ciou Thumbelina Angoulème 2016

Ciou Thumbelina

Les Éditions Scutella, publient une version bilingue français-anglais de  «Tommelise », tirées de l’œuvre de  Hans Christian Anderson (1805-1875) ) . Les traductions sont de David Soldi , 1876, et Mary Howitt, 1866 pour la version anglaise, dans les deux cas il s’agit bien sûr de la première traduction faite dans ces deux langues.

 

A signalé que le texte anglais et français sont très différents, la version anglaise est plus noir et par exemple il ne s’agit pas dans la version anglaise d’une sorcière, mais d’une pauvre paysanne.

 

Nous avons rencontré l’Illustratrice de l’ouvrage à l’occasion du FIDB 2016.

 

Bonjour Ciou,

Tu as choisi d’illustrée cette histoire, comment l’idée-t-elle elle venue ?

 

Ciou,

C’est le seul conte adapté à mon univers de peintre.  Un personnage féminin, un bestiaire et également un décor floral. C’est important pour  nouveau livre en tant qu’illustratrice.

 

Stéphane Dubois,

Tu as commencé comme peintre, tu as fait les beaux-arts de Toulouse et tu as un univers très classique et très personnel, qui est un mélange avec une attirance particulière pour la culture japonaise, comment à t’es venue ce gout ?

 

Ciou,

Cela me vient de la culture du manga, cela a commencé très tôt avec Goldorak et le Club Dorothée, toute la culture pop japonaise, ensuite j’ai fait des recherches, j’aime beaucoup Shigeru Mizuki, les fantômes japonais    , les films de  Hayao Miyazaki et plus globalement ceux produits par le studio Ghibli.

 

Stéphane Dubois,

Donc on peut dire que sait le Club Dorothée qui t’a amené à la culture pop. Tu as approfondi avec les illustrateurs japonais traditionnels.

 

Ciou,

Oui j’ai étudié les illustrateurs japonais du 17e siècle,  mais j’ai d’autres influences par exemple les arts décoratifs et le baroque en France, aux USA la culture pop depuis les tatouages, les comic’s, la contre-culture dans les milieux de l’art   et le milieu artistique alternatif des années 70.

 

Stéphane Dubois,

Et Gustav Klimt tu aimes ?

 

Ciou,

J’adore Gustav Klimt, c’est un illustrateur qui avait des travaux de commandes en tant qu’illustrateur.

 

Stéphane Dubois,

Tu as beaucoup fait d’expositions de peintures dans des galeries, tu utilises quoi comme techniques ?

 

Ciou,

Noir sur papier avec des stylos Rotring, stylos techniques habituellement utilisés pour les dessins techniques, mais je l’utilise dans mon travail de peintre et ensuite acrylique et gouache.  

 

Stéphane Dubois

Ensuite tu es venu à l’illustration de livres?

 

Ciou,

Je travaille avec des galeries qui représentent des artistes qui sont également illustrateurs, le passage aux contes sait fait par des rencontres, j’ai rencontré l’éditrice de cet ouvrage, grâce à une  entreprise qui fait des produits dérivés de BD d’arts. Cela sait fait très naturellement, Soline (l’éditrice de l’ouvrage NDLR) à découvert mon art-book et m’as demandé si je serais intéressé par illustré un conte.

 

J’ai choisi Thumbelina avec un nouveau cahier des charges ça me pousse à aller plus loin. J’aime aussi Anderson, son travail de conteur est intéressant pour soulever les problèmes des personnes qui souffraient de maltraitances, qui étaient rejetées par la société, il a écrit ce récit, pour sa meilleure amie, qui était une naine, ce conte était une manière de la mettre en valeur. C’est l’un des contes d’Andersen qui finit bien. C’est loin d’être le cas de tous, la « petite fille aux allumettes » est tragique, elle meurt à la fin du conte.

 

Il écrivait des contes que pour les opprimés.

 

Stéphane Dubois,

Tu penses avoir amené quoi au texte ?

 

Ciou,

C’est une des interprétations possible, plus réaliste, plus moderne en mélangeant le côté japonais, le côté Tim Burton  avec le côté sombre du dessin et les couleurs, un mélange.

 

Stéphane Dubois,

Tes dessins sont-ils plus sombres que le texte à ton avis ?

 

Ciou,

Je ne pense pas, mais je ne suis pas la mieux placer pour être apte à le juger, je ne me rends pas compte mon univers est tellement en moi, les personnes qui ne sont pas initiées à mon style trouveront peut-être que sait sombre.

 

Stéphane Dubois,

Comment définirais-tu ton style ?

 

Ciou,

De nécro-kawaii, kawaii pour mignon et nécro pour horrible. Il s’agit en fait d’un mélange des deux. Beetlejuice de Tim Burton, en saurait un bon exemple, très coloré avec des couleurs psychédéliques et en même temps   le personnage de Beetlejuice est très sombre, on est sur l’horreur décalée.

 

Personnellement je suis dans des dessins un peu plus « mignons » que Tim Burton et son film Beetlejuice.

 

Stéphane Dubois,

Tu as illustré des ouvrages, mais allez vers un album de BD, tu y penses ?

 

Ciou,

Je ne peux rien affirmé pour  le moment, un jour peut-être, si je faisais des rencontres qui m’y amène pourquoi pas, mais  pour l’instant je ne m’en crois pas capable, c’est un autre métier. J’ai besoin d’un conte ou d’un scénariste pour trouver de nouveaux personnages, de nouvel univers.

 

Stéphane Dubois,

Tu as d’autres projets d’illustrations d’ouvrages ?

 

Ciou,

Oui, je prépare « La Belle et la Bête », basée sur la version de Cocteau, mais avec le texte de 1740 écrit par  Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. La version de Cocteau est visuellement superbe, avec Jean Marais génial dans le rôle de la Bête. Normalement il devrait sortir en avril 2017.  

  

 

 

Biographie :

Ciou est née à Toulouse d’une famille d’artisans fourreurs. Cet univers la plonge très tôt dans la fabrication de poupées à la main, avec déjà le sens du détail et de la précision, qui deviendront les armes de tout son travail artistique. Étudiante aux Beaux-Arts de Toulouse, elle développe un univers artistique personnel en adéquation avec sa personnalité, bien vite repéré par des galeries de Toulouse et de Bordeaux, puis s’envole à Paris et Bruxelles.

 

Elle réussit à gagner une place pertinente dans le monde du pop art contemporain et lowbrow, à un âge très jeune. En raison d’un style caractérisé par une ligne de grande force expressive et un langage où la puissance de la couleur et la déformation des formes se combinent pour faire sa course sans équivoque. L’exposition qui lui a donné une visibilité internationale était en 2004 à la galerie Flux Factory à New York. De là, elle a ensuite exposé à Amsterdam, Paris, Barcelone, Bruxelles, en Californie, Portland, Rome, Berlin, Seattle avec une exposition solo à la galerie Roq la rue. En 2006, elle expose dans un collectif à Tokyo.

 

Suspendu entre rêve et cauchemar, ses peintures se composent d’une base faite d’un collage de vieux papiers où elle utilise l’acrylique et l’encre, l’expression d’une technique qui apporte à l’esprit le type de tatouage traditionnel. Le résultat se rapporte à une imagerie dominée par des citations des textes sacrés de toutes les époques et de pays, la culture japonaise, le primitivisme radical et l’Art Nouveau. Ses yeux sont grands ouverts tout le temps.

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