FANTASK
RODOLPHE LACHAT, FONDATEUR DE FANTASK.
NOUS DÉVOILE SES AMBITIONS
Pourquoi une nouvelle revue ?
Parce que la culture pop est tellement partout, qu’elle finit par être nulle part. On petit-déjeune avec des céréales Star Wars dans un bol Harry Potter, on lit un manga, un comics ou un polar en allant au bureau, on parle de séries télé au déjeuner avec ses amis ou ses collègues – quand on ne les regarde pas sur son téléphone portable – et je pourrais dérouler ainsi l’ensemble de la journée. Avec les spectaculaires progrès réalisés en matière d’effets spéciaux, la pop culture a effectué un véritable hold-up sur le marché du divertissement. Marvel et DC Comics continuent leur bataille à grand coups de blockbusters hollywoodiens et de séries « bingées » de Mexico à Kaboul. La planète chante en coeur « libérée, délivrée » et Baby Yoda est en passe de devenir la personnalité de l’année. L’emprise est totale.
Mais que sait-on de ceux qui ont créé et imaginé ces univers ? Y-a-t-il encore des choses à dire sur des épopées comme Le Seigneur des Anneaux ? Les super-héros sont-ils autre chose que des machines à vendre du pop-corn et des produits dérivés ? Et que nous raconte ces sagas, et nos addictions, sur notre époque et sur nous-mêmes ?
Et si tout le monde croit connaître Superman, Stan Lee ou Stephen King, il faut aussi penser à tous les oubliés, qui n’ont pas accédé à la postérité mondiale. Tous ces auteurs de best-sellers, ces héros et méchants, ces mascottes de BD, ces illustrateurs de génie tombés dans l’oubli. Ne méritent-t-ils pas d’être redécouverts ? Et d’ailleurs, pourquoi ont-ils disparu ?
Ces questions, et bien d’autres, nous ne sommes pas les premiers à nous les poser. Dans les années 1960, Francis Lacassin dressait déjà les cartographies oubliées des cultures populaires. Et bien d’autres ont continué après lui : Jean-Pierre Dionnet et l’érudition faconde de Métal Hurlant, François Angelier et l’émission Mauvais genres, tous ces journalistes passionnés, qu’ils soient anciens de Mad Movies ou nouveaux du Point Pop, tous ces penseurs comme Pacôme Thiellement et d’autres qui osent associer pop et philosophie, sans oublier un bataillon de libraires, qui symbolise avec passion cette indispensable courroie de transmissionavec le lecteur. C’est dans leur sillage, et souvent avec eux que nous lançons cette nouvelle mouture de Fantask : un lieu de réflexion, de conversation, d’érudition, sur tous les aspects de la culture populaire, par ceux qui la font, ceux qui la pensent et ceux qui la nourrissent.
Qu’a-t-elle de plus que les autres ?
Des articles de fonds qui permettent de réfléchir sans pour autant demander des heures de lecture.
Des entretiens fleuves qui offrent aux interviewés comme à leur questionneur le temps d’une vraie conversation. Une parution très illustrée qui nous donne le luxe de mélanger productions contemporaines, documents d’archives et iconographie iconique. Des regards très variés, par des personnes qui ne pensent pas la même chose, et qui seront parfois surprises de se retrouver dans les mêmes colonnes. Une parution semestrielle qui nous permet tout à la fois de ne pas être enchaînés à l’actualité tout en restant ancrée dans l’air du temps.
Pourquoi cette première thématique ?
Une des particularités de Fantask est d’avoir des numéros monothématiques. Le numéro 2 sera entièrement consacré à la vie sexuelle de nos héros, de Tintin à Superman, en passant par Saint Seiya et Game of Thrones.
Quant au numéro 3, il contiendra 240 pages d’analyses, de fictions, et de bandes dessinées sur les liens compliqués et féconds entre complotisme et culture pop. Ce numéro questionne notre fascination pour le mal.
L’idée n’est pas – comme c’est trop souvent le cas de profiter qu’un tueur de masse soit fan de Freddy Kruger pour s’attaquer à la supposé dangerosité des films d’horreur. Non, on se fiche de ce que regardent et lisent les serial killers (quoi que…). Ici, on s’intéresse plutôt à comprendre pourquoi votre gentille petite soeur, elle, adore Ted Bundy et se fascine pour les histoires de true crime ! Et comment Lucifer, dont la seule évocation du nom suffisait à faire trembler des colonies de pilgrim father est aujourd’hui la vedette sexy et hollywoodienne d’une série Netflix.
Et pourquoi ce responsable marketing ne cesse-t-il de vous expliquer que mettre une croix gammée en couverture c’est l’assurance de « mieux vendre ».
Et encore comment le Joker, psychopathe maquillé, est devenu en l’espace d’un film et de quelques BD cultes, un contre-héros assez cool, et même un symbole de la révolte des petits contre les grands ?
Certains tousseront peut-être un peu en découvrant cette collection de démons, de croix gammées, et d’assassins, pour dire le moins. C’est pourtant bien ce qui nourrit constamment la production culturelle et les succès en librairies, au cinéma ou en jeux vidéo.
Disons que nous en avons fait ici un concentré ! Et nous sommes très fiers d’avoir réunis tant de noms connus et réputés. Le cinéma est mis à l’honneur avec une interview-réunion de Jodie Foster et d’Anthony Hopkins qui célèbrent les 30 ans du Silence des agneaux, mais aussi avec Tahar Rahim, qui revient entre autres dans le rôle d’un serial killer.
La littérature n’est pas en reste avec la présence de Maxime Chattam, de Jeff Lindsay le père de Dexter, de Nicolas d’Estienne d’Orves ou d’Alexandre Kauffmann. Sont aussi présents le théologien Jean-François Colisimo, le sémiologue Français Jost, le sociologue Vincenzo Susca, et tant d’autres.
Hannibal Lecter par Stéphane Levallois pour Fantask.
DES INTERVIEWS
Jodie Foster, Anthony Hopkins, Tahar Rahim, Maxime Chattam, Jeff Lindsay, Holt McCallany, Perez, Jean-François Colosimo, Pacôme Thiellement, François Jost, Nicolas d'Estienne d'Orves, Stéphane François, Alexandre Kauffmann
DES PORTFOLIOS ET DE LA BD
L'Entaille d'Antoine Maillard , Les contes de la crypte, Hitler Hipster, Joe Coleman, Tom Neely ...
LES SIGNATURES DE SPÉCIALISTES
Denis Pellerin, Christophe Bier, Jean-Emmanuel Deluxe,François Léger, Remi Mistry, Grégoire Kauffmann, Philippe Guedj, Emily Tibbatts, Jérôme Wicky, Xavier Fournier, Vincenzo Susca ...
Mook semestriel
248 pages
Prix : 19,95€
Disponible le 28 mai 2021
Communiqué de presse.