Bonjour Valérie Simon.
Tu es en dédicace à la librairie Chapitre.com, place Bellecour à Lyon où tu as accepté de répondre à quelques questions.
Comment vient-on à l’écriture quand on a fait des études d’arts plastiques ?
J’ai toujours écrit depuis que je suis toute petite, d’autres collectionnaient des timbres, moi j’écrivais des histoires. En fait, j’ai fait des études d’arts car je n’avais pas pensé à la littérature en tant que métier. Plus tard, tandis que je travaillais en agence de publicité, une collègue de bureau qui savait que j’écrivais et qui avait lu un de mes manuscrits m’a convaincue de l’envoyer à un éditeur. Pour moi, c’était une idée surréaliste… Cette amie a vraiment dû insister !
Pas d’envie de lier les deux, par exemple dans un roman graphique ?
J’aime beaucoup le dessin, mais pour m’exprimer, c’est incomplet. Je suis beaucoup plus à l’aise avec l’écriture, les mots ont des facettes et une subtilité que je n’atteins pas dans le trait ou la peinture. Je dessine très facilement, on dit que j’ai un bon coup de crayon, simplement, le résultat obtenu est un objet dans lequel je ne retrouve pas les idées ou les sentiments que je veux formuler. Par contre, j’admire énormément le travail des illustrateurs. J’adorerais travailler avec l’un d’eux, soit pour enrichir un recueil de textes, soit pour mettre par ci par là des images dans un roman… Même une BD, ça me plairait !
Tu es l’auteur d’une tétralogie « Le Cycle d’Arkem », qui avait été éditée au Fleuve noir et qui est en cours de réédition aux Éditions du Riez. Elle était parue dans la collection SF Fantasy en 1998.
C’est de la Fantasy ?
Oui, c’est un cycle de Fantasy qui est paru dans la collection Legend dirigée par Marc Duveau entre 1997 et 1999. L’histoire a un côté très merveilleux, très féérie, avec des elfes, des licornes, des loups garous, des vampires, des dragons… C’est l’histoire d’une jeune fille qui est née de deux races ennemies. Elle incarne une prophétie qui prédit qu’elle sauvera le monde du mal. La trame certes classique est traitée avec beaucoup de légèreté et de romantisme. Je voulais vraiment écrire un texte qui permettrait de rêver, de s’évader du quotidien.
C’est un voyage initiatique ?
Oui, « Le cycle d’Arkem » est un voyage initiatique rempli de rebondissements, d’actions, de mésaventures et de rencontres insolites. Les personnages évoluent dans un univers poétique et très romancé. D’ailleurs, la mort du tyran ne marque pas la fin de la quête, au contraire, c’est une porte ouverte vers un accomplissement de vie de femme… Mais, chut, je n’en dis pas plus, au lecteur de plonger dans sa propre découverte !
Tu peux nous parler de ton projet de planet-opera et nous dire ce que tu entends par là ?
Parmi mes différents projets, j’ai effectivement celui d’un planet-opera. C’est une sorte de space-opera qui se déroule sur une planète totalement imaginaire. J’ai recréé l’univers dans les moindres détails, la végétation, la faune, les indigènes qui la peuplent, leurs coutumes, leur religion, leur langue. C’est passionnant.
Tu considères que c’est de la SF, du fantastique ?
Ce serait plutôt un mélange de genre, entre la fantasy et la science-fiction tout en n’étant ni l’un ni l’autre. Cette planète est totalement primitive. La nature est omniprésente, particulièrement dangereuse, carnivore jusque dans les moindres détails. Elle est colonisée par des Terriens qui ont mis en place un système de fédération interplanétaire, avec des lois qui protègent les natifs et leurs permettent d’évoluer à leur propre rythme. Les terriens qui se sont installés sur cette planète sont donc soumis à ces lois fédérales. Ils n’ont pas le droit d’apporter des technologies terriennes. Ils vivent comme au moyen-âge. Fatalement, des trafics en tout genre se sont développés. Certains dirigeants vivent de corruption, de marché noir. Tous les soldats ne sont pas forcément du côté des lois. Tous ne défendent pas la veuve et l’orphelin. La misère engendre des tas de déviances.
Dans ce contexte extrêmement dangereux, les colons se heurtent aux indigènes qui refusent leur présence. Or ces derniers bénéficient d’un atout de choix qui leur a permis de survivre depuis des siècles sur une planète où tous les animaux sont des prédateurs avides de sang. Un atout que tous les terriens n’ont pas.
Je crois que ce projet est primé par la Région Rhône-Alpes ?
Oui, ce projet bénéficie d’une aide à l’écriture de la Région Rhône-Alpes, sur une durée de deux ans.
On peut espérer le lire quand ?
Mon histoire est au stade de la correction. Pour moi, c’est toujours très long car je travaille beaucoup sur la musicalité des phrases par exemple. Je reprends de nombreuses fois le texte avant de le donner à l’éditeur. Je lis et relis, je traque les répétitions, les incohérences. C’est un très gros projet qui tourne pour l’instant à plus de 800 pages. Avec énormément de péripéties, des héros attachants, un univers à la fois sombre et lumineux…
· Les couvertures de cette tétralogie sont de David Lecossu
Site de l’auteur : http://book.valerie.simon.free.fr/
Site de l’éditeur : http://www.editionsduriez.fr/
Site de l’Illustrateur : http://davidlecossu.blogspot.fr/
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