Emil Ferris
remporte
trois Eisner Awards
Chez Monsieur Toussaint Louverture, nous sommes très heureux de vous annoncer qu’à l’issue de la dernière cérémonie des Prix Eisner, qui se tenait le 20 juillet San Diego (Californie), Emil Ferris et son ouvrage exceptionnel « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » viennent de se voir décerner trois récompenses, dont les plus prestigieuses :
Meilleur album et Meilleur auteur.
Avec ces prix, les plus importants qu’un auteur de bande dessinée puisse obtenir en Amérique du Nord, les professionnels ont célébré les remarquables qualités de cette œuvre hors norme.
Après avoir remporté les prix Ignatz, Lambda, Lynd Ward, et désormais, Eisner, Emil Ferris est encore en lice pour les Hugo qui seront décernés le 3 août prochain.
Palmarès d’Emil Ferris aux Prix Eisner:
Meilleur album
Meilleur auteur
Meilleure colorisation
EMIL FERRIS SERA PRÉSENTE EN FRANCE DU 20 AU 30 SEPTEMBRE.
ELLE EST L’INVITÉE DU FESTIVAL AMERICA ET DU FESTIVAL FORMULA BULA.
EXPOSITION À LA GALERIE MARTEL
DU 22 SEPTEMBR E AU 20 OCTOBRE.
Moi, ce que j’aime, c’est les monstres
Emil Ferris (en librairie le 23 août 2018)
34,90€
Résumé du livre :
Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle en plein cœur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants.
Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant. Dans cette œuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak.
À travers ce livre, Emil Ferris tisse de courage, de force, de résilience, l’étendard de ceux qui survivent, de ceux qui se relèvent et ne veulent plus se taire. Et si ce n’est pas œuvre autobiographique tout y est néanmoins vrai. La clé de ce projet est la différence, et Emil Ferris l’a écrit pour les minorités, l’a dessinée pour la liberté d’être ce que l’on veut, humainement et intimement, et l’a porté envers et contre tout pour le droit d’être la femme que l’on veut. Et c’est pour ça que Moi, ce que j’aime, c’est les monstres nous frappe si fort aujourd’hui, car il s’adresse à nous, à nos problèmes, à notre monde.
Format 204×265 mm. 416 pages couleurs. Traduit de l’anglais par Jean-Charles Khalifa. Lettré à la main par Amandine Boucher et Emmanuel Justo. Photogravure Jimmy Boukhalfa. Mise en vente le 23 août 2018.
Dans la presse :
« Emil Ferris est une des plus grandes artistes de bande dessinée de notre temps. » — Art Spiegelman
« Une fois ouvert, il est impossible d’oublier le spectaculaire chef-d’œuvre d’Emil Ferris. C’est un livre monstrueusement génial. » — Alison Bechdel
« Une des œuvres les plus profondes, ambitieuses et abouties parues ces dix dernières années, tous supports confondus. Rarement des mots et des images ont fonctionné ensemble de manière aussi fluide au sein d’une histoire de cette complexité. » — Forbes
Biographie de l’auteur :
En 2002, Emil Ferris (née en 1962 à Chicago), mère célibataire et illustratrice, gagne sa vie en dessinant des jouets et en participant à la production de films d’animations. Lors de la fête de son quarantième anniversaire avec des amis, elle se fait piquer par un moustique et ne reprendra ses esprits que trois semaines plus tard, à l’hôpital. On lui a diagnostiqué une méningo-encéphalite : elle est frappée par l’une des formes les plus graves du syndrome du Nil occidental. Les médecins lui annoncent qu’elle ne pourra sans doute plus jamais marcher. Pire encore, sa main droite, celle qui lui permet de dessiner, n’est plus capable de tenir un stylo. « Le chef du service neurologie d’un des plus grands hôpitaux m’a dit que je ne marcherai plus jamais. Il en était sûr. » — Emil Ferris. À la sortie de l’hôpital, elle emménage son lit médicalisé et sa chaise roulante chez sa mère. Alors qu’elle ne se voit plus aucun avenir, les femmes fortes à ses côtés l’encouragent – la thérapeute en charge de sa rééducation, ses amies et sa fille –, et Emil décide de se battre. Elle va jusqu’à scotcher un stylo à sa main pour dessiner, ce qui lui prend un temps fou… mais à force de persévérance, elle s’améliore. Emil décide de prendre un nouveau départ et s’inscrit au Chicago Art Institute, dont elle sortira, avec son diplôme, d’un pas déterminé. « Étudier à l’Art Institute était exactement ce dont j’avais besoin. Je n’avais pas d’éducation artistique de niveau universitaire et décider d’atteindre quelque chose de mieux était comme dire à l’univers que je refusais d’accepter la paralysie sans me battre.» — Emil Ferris. C’est à cette époque qu’elle commence l’écriture de son roman graphique dont l’idée est bien plus ancienne. Elle mettra six ans à réaliser cette œuvre de 800 pages. Après 48 refus, l’éditeur indépendant Fantagraphics accepte le manuscrit. « Je travaillais sur un scénario basé sur la vision d’une fille loup-garou lesbienne blottie dans les bras d’un enfant Frankenstein transsexuel.
Ces deux parias “monstrueux” ont été l’inspiration pour une nouvelle que j’ai écrite en 2004. Karen me parlait toujours (elle grondait plutôt, à vrai dire) et c’est en me fondant sur cette nouvelle que j’ai créé le livre. » — Emil Ferris. Suite à quelques rocambolesques problèmes de livraison, le premier tome de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres paraît en février 2017. Du jour au lendemain, Emil Ferris est propulsée parmi les « monstres » sacrés de la bande dessinée. Tandis que les réimpressions s’enchaînent, c’est unanime : il s’agit d’une œuvre d’exception.
(Communiqué de presse)
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