Corbeyran Éric
Bonjour Corbeyran,
Votre premier album était « Les Griffes du marais » parut en 1990, et vous avez a votre actif, plus de 260 albums, comment garde t’ont l’envie après 260 albums, il n’y a pas de lassitude à moins que cela soit une addiction ?
Oui, il doit y avoir une grosse partie addictive, mais en fait j’ai toujours eu envie d’écrire, mais l’occasion ne sait pas présenter tout de suite, les jeunes éditeurs comme : « Vents d’Ouest », « Soleil », « Delcourt », venaient juste de naitre, d’être créer a quelques mois d’intervalle. Ils cherchaient des projets, mais avec parcimonie et le vrai déclic c’est passé au milieu des années 90, vers 1995-1996, la il y a eu une sorte de boom et les catalogues ce sont étoffés et ce sont vraiment ouvert en grand, et à partir de ce moment la j’ai été beaucoup sollicité. Et j’ai pu assouvir cette espèce de gourmandise d’écriture à partir de ce moment-là.
Comment continué être sur l’envie, je pense qu’il faut partager, je suis scénariste, donc sans dessinateur, je n’existe pas. C’est la rencontre qui est très importante avec des dessinateurs qui fait que l’on continue à avoir envie, quand on rencontre quelqu’un qui dans son carton à dessins a un univers formidable, on n’a pas envie de le laisser passer, on a envie de s’associer à lui. Envie de faire un petit bout de chemin avec lui et sait ça qui fait qu’aujourd’hui je suis toujours sur le « dur » c’est-à-dire que je continue à rencontrer des gens qui me donne envie d’écrire.
Vous sortez combien de scénarios en moyenne ?
Je pense que j’écris au moins un scénario par mois. Au minimum, l’année dernière cela a été pire avec le « Zodiaque » une série fantastique qui est sortie l’année dernière. Tant que j’ai du temps, j’écris. Je n’accepte jamais un projet, si je sais que je ne vais pas pouvoir allez au bout. J’ai un coté très respectueux du travail de mes dessinateurs, quand je m’engage je sais que je peu allez au bout du projet. J’aime l’aventure humaine qui entoure les collaborations.
Vous avez abordé plusieurs univers : SF, fantastique, Polar, Fantasy.
Oui, je suis assez éclectique dans mes lectures, je lis aussi bien des nouvelles de Woody Allen comme des romans de Philip K. Dick, j’ai vraiment des gouts très larges au niveau cinéma, théâtre, littérature, bande dessinée, peinture des gouts très variée, ce qui rejaillit forcement sur ma manière d’aborder mon métier de ce fait j’ai du mal a me cantonner à un genre, dans la mesure ou les genres m’intéresses parce que j’aime le côté populaire de la Science-fiction, du polar.
J’aime la liberté que procurent la Science-fiction, le fantastique et la bande dessinée me permet d’assouvir complètement cette addiction.
On va passer à la lettre Z comme « Zodiaque », vous pouvez nous en parler…
C’était le gros projet de 2012, cela été encore une fois une forme de défi, un défi que nous avons relevé avec Guy Delcourt et Grégoire Seguin, avec une douzaine de dessinateurs, l’idée était de faire une grosse série sur un an, le premier tome étant sorti en Mars 2012, le dernier sortira en Mars 2013. Cela a été un projet énorme, que l’on a fabriqué un peu comme une série TV. On ce réunissait tout les trois, on jetait sur la table durant deux heures des idées, on rebondissait sur les propose de l’un ou de l’autre, on a vraiment travaillé en équipe. C’était très agréable, c’était collectif et c’était la première fois que je travaillai de cette manière. C’était très enrichissant de voir comment une idée au départ était ordinaire, qui végété un peu, comment quand on la jette sur une table, elle peut-être récupérer par une autre personne et devenir autre chose.
C’est une expérience que j’ai trouvé très sympathique.
Vous définiriez comment le genre de « Zodiaque » ?
Nous le définissons comme un thriller fantastique, chaque album met en scène un personnage qui est incarné par son signe, il possède un pouvoir, celui de son zodiaque, chaque histoire décrit un peu la trajectoire sur un petit morceau de la vie du personnage, sous forme de polar ou de thriller avec un côté fantastique, puisque ce pouvoir fantastique est incarné par un talisman qu’ils portent autour du cou.
On sent à travers chaque histoire qu’il y a une méta-histoire qui parcourt l’ensemble des 12 albums et le 13e album donnera les clefs de cette méta-histoire.
Le dernier sortira donc en Mars, c’est presque demain.
Et pour après-demain ? Vous avez d’autres projets ?
J’ai toutes mes séries habituelles comme le « Régulateur » on arrive a la fin de l’histoire avec le N° 6, j’ai le 4em tome des « Stryges » au mois d’avril, la série « Pavillon noir » avec un pirate fantastique.
J’aime bien les caisses à jouets, j’ouvre le grand coffre et j’en ressors ce qui me faisait rêver quand j’étais enfant.
Vous n’êtes pas très « On shoot » ?
C’est vrai que je ne suis très « On shoot », j’aime le feuilleton, j’aime beaucoup le feuilleton, j’ai été élevé avec sur RTL à la série TV : « Aux cœur du temps », « Le Prisonnier », « Les Visiteurs », « Le Neptune » « Aux pays des Géants »… je suis rester fasciné par ce coté feuilleton et j’adore les personnages récurrents, c’est à quoi j’associe la BD, même si j’ai fait quelques « On shoot » qui on très bien marché et dont je suis très fier, mais ce n’est pas la forme d’expression qui me convient le mieux.
Avez d’autres projets ?
Oui je prépare la seconde saison d’« Uchronie [s] » qui va ce poursuivre cette année avec de nouveaux tomes ou les trois univers d’interpénètre, des séquences communes entres les albums. Je m’amuse vraiment beaucoup aussi avec cette série.
C’est aussi une manière de rester avec des défis et des challenges dans l’envie dont nous parlions plus tôt.
Merci Eric Corbeyran pour votre accueil
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