Azimut :
Lupano (Wilfrid) ,
Andréae (Jean-Baptiste)
Vents d’Ouest
Bonjour,
Stéphane Dubois
Ma première question portera sur le cycle, de combien de tomes sera-t-il : trilogie, tétralogie ?
Lupano :
Il s’agira d’une tétralogie
S.D :
Avec « Que la Bête meure » nous en somme a mis parcourt, il y a beaucoup de non-sens, cela vous a été inspiré par nos amis belges, tel que Magritte ?
Lupano :
Oui, mais pas seulement, pas mal de références britanniques à des auteurs comme Lewis Carroll, oui, mais pas seulement, pas mal de références britanniques à des auteurs comme Lewis Carroll, Jonathan Swift, J. M. Barrie, c’est eux qui nous on inspirer, mais il conviendrait plus de parler de non-vraisemblance, de l’absurde.
Andréae :
C’est hors des codes de la réalité.
Lupano :
Oui on sait affranchi des codes pesants de la réalité,
S.D :
Il s’agit une tragi-comédie avec un graphisme très fouiller, vous travaillez comment tout le monde n’a pas les mêmes méthodologies. Tous les dessinateurs ne travaillent pas de la même manière avec leurs scénaristes dans le monde de la BD.
Lupano :
J’envoie une seule fois l’ensemble du scénario à Andréae par tom e, j’aimerais bien en faire plus, mais le modelé économique de l’édition ne permet pas de faire plus, mais je fournit quand même le tome complet, paginé, décrit avec références documentaires, photos, livres, liens internet… qui permettent d’étoffer mon propos afin que le dessinateur est le maximum d’informations qu’il dispose de tous les éléments que j’ai eu pour ce représenté l’univers de l’album.
S.D :
Alors vous vous sentez très « cadrer » Andréae ?
Andréae :
Pa du tout, je me sens pas très cadrer, je suis plus dans mon élément.
Lupano :
Je cherche plus à l’alimenté, nourrir son inspiration, son univers. En me chargeant de tout ce qui de l’ordre narratif et de le mettre systématiquement en situation de devoir saynète après saynète, morceaux d’aventures après morceaux d’aventures, créer une situation nouvelle, créer une ambiance nouvelle qu’il n’a pas encore développée, créer des personnages auquel il ne sait pas encore frotter.
S.D :
« Azimut » de la SF, du Fantastique ?
Lupano :
Au même titre que « Alice au pays des Merveilles » ou « Peter Pan », je dirais que c’est le genre de l’imaginaire, du merveilleux. Il y a de liens aussi avec les univers de Miyazaki. L’un des points de départ de cette série est de ne pas forcement définir, nous nous sommes laissé porter par notre créativité et nos envies, on n’a jamais eu par exemple de conversations de l’ordre du genre.
On a parlé d’envies graphiques, d’univers, d’un ton, d’une histoire qui ne serait pas centrale, d’une histoire qui ne serait pas le personnage principal d’une histoire, mais plus une histoire qui permettrait la découverte d’un univers.
On sait plutôt donner cela comme ligne et comme contrainte, au lieu de définir ce que l’on allait faire comme travail. Ce que c’est comme univers, nous n’en savons pas plus que les lecteurs.
S.D :
Si on parlait technique, vous travaillez comment ? Palette graphique, papier et aquarelle ?
Andréae :
Cela devient un peu exceptionnel de nos jours, mais je travaille entièrement à l’ancienne, c’est-à-dire à la main avec du papier, des encres, des encres acryliques qui est une technique très proche de l’aquarelle puisqu’à base d’eau. Que je dilue pour éclaircir. Je fais également la colorisation auquel je consacre bien 40 pour 100 de mon temps à la couleur.
S.D :
Vous avez obtenu des prix pour le tome 1 de cette tétralogie.
Lupano :
Oui nous avons obtenu 2 prix dont un aux « Imaginales » et meilleure couverture du site : BDGEST et avons également été nominés à Saint-Malo aux « Étonnants voyageurs ».
S.D :
D’autres projets ?
Lupano :
J’ai une série sur les femmes de la « Commune de Paris » chez « Vents d’Ouest » avec plusieurs dessinateurs, c’est des One Shoot. J’ai également une série chez « Delcourt » qui s’intitule « L’homme qui n’aimait pas les armes à feux » il va y avoir un tome 3 qui sortira en mars 2014 et chez « Vent d’Ouest » une autre série intitulée « l’Assassin qu’elle mérite » dont le tome 3 paraitra en mai 2014.
C’est un projet que j’ai conçu pour Jean-Baptiste Andréae et qui est né de nos conversations, de nos dialogues, de références culturelles, de nos envies communes, et je me suis servi de cela comme du matériel, d’outils de chantiers, pour que le dessinateur puisse faire une proposition.
S.D,
La tétralogie sait imposer d’entrer ?
Lupano,
Non au départ les albums devaient être de 54 pages, ensuite cela a été ramené à 46 pages pour des parutions plus rapides, ont étaient partie prudemment sur une trilogie. En plein milieu du tome 2, je me suis rendu compte que nous serions serrés et qu’il convenait de faire une tétralogie, il a fallu que je m’habitue à écrire de manière moins dense, j’aime que le lecteur en terme d’évènements en ait pour son argent.
Au moment de la mise en story-board, que trop d’évènements du volume graphique qu’il faudrait. J’ai donc freiné le rythme de la narration, pour que les scènes prennent la dimension qu’il faut.
Merci de votre accueil
Résumé de l’album :
Un fabuleux voyage dans les secrets du Temps
Après avoir échappé au jugement d’Irénée le Magnanime, la belle Manie Ganza et sa troupe de saugres atterrissent sur le triste royaume volant du baron Chagrin. Ce dernier, personnage mythique s’il en est, aurait réussi à vaincre la vieillesse… mais à quel prix ? De leur côté, le professeur Aristide Breloquinte et l’équipage de son navire-laboratoire Le Laps, continuent d’étudier la question épineuse du temps qui passe, et semble avoir leur petite idée quant à la récente disparition du pôle Nord…
La fantastique épopée tragi-comique d’Azimut se poursuit ! Son graphisme soigné, son inventivité rare et la richesse de son univers ont déjà séduit à la fois public et critiques, avec un premier tome récompensé à plusieurs reprises.
Lupano (Wilfrid)
Biographie
Wilfrid Lupano est né le 26 septembre 1971 à Nantes, mais a passé une grande partie de sa vie à Pau, et réside maintenant à Toulouse. Après un Bac littéraire et une année de philosophie à la Sorbonne, il passe finalement une licence d’Anglais. La BD a toujours fait partie de sa vie, et ce depuis son enfance où ses parents en consommaient beaucoup. Cela lui a permis de s’immerger très jeune dans les techniques narratives et la construction de scénario inhérentes à la BD. Mais c’est surtout par une pratique assidue du jeu de rôle en tant que maître de jeu qu’il s’est forgé de réelles compétences en matière d’imaginaire et de narration. Dans un des bars où il travaillait pour payer ses études, il a rencontré ses deux associés actuels : Roland Pignault et Fred Campoy. C’est ce dernier, devenu son ami, qui lui a proposé de se lancer dans l’écriture de nouvelles et de scénarios, en développant avec lui un personnage dans l’Amérique de XIX ° siècle : ainsi est né Little Big Joe. Il puise son inspiration dans les bars (puisqu’il tient maintenant Le Filochard à Toulouse) et autres lieux de vie nocturne. Ce sont pour lui de formidables laboratoires de la nature humaine, où la réalité dépasse bien souvent la fiction. Ses influences sont nombreuses et vont du cinéma, avec les frères Cohen, Mc Quarrey, Audiard, Blier, à la littérature classique et la science-fiction. Même s’il a une énorme culture BD, il avoue préférer puiser dans un autre univers la matière nécessaire à son travail. Aujourd’hui, excepté la poursuite des aventures de Little Big Joe, il a de nombreux projets en tête et désire changer de registre pour travailler l’aventure, le polar ainsi que d’autres genres moins conventionnels.
Texte © Delcourt
Bibliographie
Alim le tanneur finie de 2004 à 2012
Assassin qu’elle mérite (L’) en cours de 2010 à 2012
Aventures de Sarkozix (Les) en cours de 2010 à 2012
Azimut en cours de 2012 à 2014
Célestin Gobe-la-Lune finie de 2007 à 2008
Corpus crispies abandonnée en 2007
Droit chemin (Le) finie en 2011
Homme de l’année (L’) en cours en 2013
Homme qui n’aimait pas les armes à feu (L’) en cours de 2011 à 2014
Honneur des Tzarom (L’) finie de 2010 à 2011
Ivresse des fantômes (L’) finie de 2007 à 2009
Little Big Joe finie de 2001 à 2002
Ma révérence One shot en 2013
Singe de Hartlepool (Le) One shot en 2012
Andréae, Jean-Baptiste
Biographie
Après des études aux Beaux-Arts de Bordeaux, Jean Baptiste Andreae débute une carrière dans la publicité puis dans l’infographie. Il découvre la bande dessinée en 1991 suite à sa rencontre avec Mathieu Gallié. Après Mangecœur, leur première série primée à Angoulême en 1993, à Sierre en 1994 et à Angoulême en 1995, ces deux auteurs talentueux ont créé une seconde série, Wendigo encore chez Vents d’Ouest : une plongée dans les légendes du Grand Nord. Il se lance ensuite tout seul avec la série Terre Mécanique (Casterman) avant de dessiner La Confrérie du Crabe sur scénario du même Mathieu Gallié pour Delcourt. Puis en 2012, avec Wilfrid Lupano à la plume, il dessine le premier tome d’Azimut chez Vents d’Ouest.
Bibliographie
Scénariste
Terre mécanique Scénariste de 2004 à 2009
Dessinateur
Azimut Dessinateur de 2012 à 2014
Confrérie du crabe (La) de 2007 à 2010
Mangecœur de 1993 à 2007
Terre mécanique de 2002 à 2009
Tribute to Popeye en 2010
Wendigo de 1998 à 2000
Coloriste
Azimut de 2012 à 2014
Confrérie du crabe (La) de 2007 à 2010
Mangecœur de 1993 à 2007
Terre mécanique de 2002 à 2009
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