Entretien : Jean Marc Krings « Agence Quanta » Vents d’Ouest
Bonjour Jean-Marc Krings,
Vous êtes l’auteur de « Agence Quanta » dont vous avez fait à la fois le dessin et le scénario.
Jean-Marc Krings
Oui c’est la première fois que je me lance dans un scénario, j’ai toujours aimé la science-fiction, le fantastique que ce soit en BD, en littérature ou dans les séries TV et le cinéma. Cela faisait longtemps que je voulais créer ma propre série et je me suis naturellement tournée vers ce genre.
S .D :
Propre série cela veut dire combien de tomes ?, de Cycle ?
Jean-Marc Krings
Pour « Agence Quanta », il s’agit d’une tétralogie avec une réelle fin, je sais exactement ou je vais, ce qui va ce déroulé tout le cycle a été écrit. Je ne voulais pas de cycle allant au-delà de 4 tomes. On travaille désormais beaucoup par tétralogie, c’est la nouvelle tendance après celle des trilogies. C’est aussi plus facile à l’éditeur à défendre comme projet, on peut faire des coffrets, des intégrales plus facilement aussi.
C’est également moins lourd à suivre pour les lecteurs comme série.
J’ai fait en sorte que cela soit une histoire courte, je ne voulais pas partir sur un nombre de tomes considérables, dont je ne voyais pas l’intérêt. Cela s’épuise à la fin et on ne voit plus l’intérêt du récit initial. Les 4 tomes formerons une histoire finie, puis un second cycle de 4 tomes également est prévu, le premier cycle explique d’où viens Iona, comment elle a acquis ce pouvoir qui est en elle de faire voyages les gens dans le temps. J’ai voulu éviter le concept de grosse mécanique, de machine à remonter le temps, de base, elle personnifie la machine a remonté le temps, elle « est la machine », c’est un pouvoir qu’elle a acquis à sa naissance en absorbant le pouvoir d’un vortex. Ce pouvoir est canalisé par l’équipe Quanta, qui est autour d’elle. C’est pour elle une vraie malédiction de voyager ainsi.
Les voyageurs polluent et provoques des paradoxes temporels en toute inconscience et dans l’égoïsme, et en toute impunité et la section de la C.I.A enquêté sur ces voyages dont elle a connaissance et veut s’emparer de la technologie. Iona est le vecteur de ces voyages. Avec beaucoup d’actions de personnages qui interviennent, j’ai déjà bien avancé sur le cycle 2. Tout en étant très fidèle a la trame que j’ai tracée afin de ne pas me disperser.
S.D :
Vous qualifieriez comment le genre de « Agence Quanta » ?
Jean-Marc Krings :
C’est du thriller fantastique
S.D :
Comment vous est venue l’idée de ce thriller fantastique ?
Jean-Marc Krings :
C’est en lisant un article que j’ai lu sur l’industrie du tourisme, j’avais vraiment été surpris de voir que l’industrie du tourisme est la première industrie au monde. Et que, quelle que soit la couche sociale tout le monde part en vacances, quitte à s’endetter, à prendre des crédits. Plus l’on va haut dans la société, plus cela devient excentrique et excessif, certains s’offrent des vacances dans l’ISS à 38 millions de dollars, d’autre réserve dans la fusée stratosphérique de Virgin Space, souvent au détriment des travailleurs de l’hôtellerie ou du tourisme et des populations locales avec le choc des cultures, de l’écosystème, de l’écologie.
Iona qui personnifie les gens qui sont victimes de l’industrie du loisir, et qui est utilisée que cela soit le personnel hôtelier, qui sont brimées, maltraitées dans certaines régions. Les peuplades qui en souffrent, chez qui les gens viennent passer leurs vacances. Iona personnifie cela, en plus par ça couleur de peau.
est basé sur des théories scientifiques plausibles, je me suis beaucoup documenté sur le sujet.
S.D :
« Quanta » cela vient, je présume, de la théorie quantique ?
Jean-Marc Krings :
Effectivement, Stephen Hawking disait que la meilleure probabilité de voyage dans le temps, passe par la physique quantique. Notamment par le pont d’Enstein-Rosen ou les fameux trous de ver de Wheeler-Misner, les univers miroirs et toutes les théories de ce type, qui sont de plus en plus répandus.
S.D :
Comment travaillé vous ?
Jean-Marc Krings :
Je travaille de façon traditionnelle, au pinceau à l’encre de chine, donc à l’ancienne, pour la couleur je fais appel à un coloriste qui eux utilisent 9 fois sur 10 l’informatique donc Photoshop. Je suis très mauvais dans la couleur, j’estime donc qu’il faut y confier à des gens plus compétents que moi.
S.D :
Comment êtes-vous venu à la BD ?
Ma mère avait une malle pleine de vieux Spirou, avant de passer à « Strange », les comics américains, j’ai également été très influencé par les mangas, les dessins animés comme « Goldorak », « Albator »…
S.D :
Vous travaillez parallèlement à d’autres séries ?
Jean-Marc Krings :
Le tome 2 de « Agence Quanta » sortira rapidement en avril-mai 2014 chez Glénat. Le tome 3 est déjà à l’écriture.
Et je viens de signé aux Éditions Paquet, un projet radicalement différent dans la collection « Calandres », c’est une série sur des voitures mythiques, j’avais envie de dessinés de belles voitures, car j’aime beaucoup cela, il s’agira de la « AC COBRA Shelby 427 » qui sortira en novembre 2014.
Biographie
Né en 1965 à Anderlecht, Bruxelles. Accomplit des études à l'Académie des Beaux Arts de Bruxelles et à celle de Woluwe-Saint-Lambert, chez Guy Brasseur. Il entrera ensuite comme assistant de Dupa et décoriste de Walli. Il a réaliser des illustrations pour des articles medicaux. En 2003, il est engagé par Vents d'Ouest pour dessiner "Le guide junior des filles", sur un scénario de Goupil et Douyé. Fin 2003, publication d'une dizaine de gags dans Lanfeust Mag, nommé Inquisitor sur un scénario de Pierre Veys. Fin 2004, pour Noël, il apprend qu'il dessinera la suite des aventures de Violine. Aujourd'hui, il termine l'album T4 et compte poursuivre un bon bout de temps avec cette série passionnante à dessiner et à lire !
Bibliographie
Scénariste et dessinateur :
Agence Quanta 2014
Dessinateur
Guides Junior (Les) 2004
Informaticiens (Les) de 2008 à 2013
Livraison express en 2009
Ribambelle (La) 2011 à 2012
Violine 2006 à 2013
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