En cette fin de mois d’aout, j’ai décidé de parler de quelques ouvrages anciens sortis de ma collection personnelle.
Maupassant
« Contes de la bécasse »,
les classiques de poche,
Le Livre de Poche,
N° 1539
Ces contes avaient originellement été publiés dans divers journaux : « Le Gaulois », « Gil Blas », entre 19 avril 1882 et le 13 avril 1883, que Guy de Maupassant réunira dans un recueil en y rajoutant « Saint Antoine » et Walter Schnaffs » les éditeurs Rouveyres et Blond, trouve le volume trop peu volumineux pour un recueil.
Ces deux nouvelles seront placées en fin de volume.
Suivant les contes, on y retrouve de l’érotisme, du fantastique, mais toujours avec un humour cynique et une critique acerbe de la société de son temps.
La folie n’est jamais loin avec Maupassant, on sait qu’il finira par y sombrer (voir biographie). Certains des textes des « Contes de la Bécasse » en sont peut-être annonciateurs, avant la « Horla »
Ces histoires se déroulent en Normandie du moins pour 13 des 17.
Biographie
Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est un écrivain français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques1 (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris.
Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Maupassant se limite à une décennie — de 1880 à 1890 — avant qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure peu avant ses quarante-trois ans. Reconnu de son vivant, il conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses œuvres2.
Pseudonymes :
Joseph Prunier, pour son premier conte, La Main d’écorché en 1875 ;
Guy de Valmont pour Gustave Flaubert en 1876. Il utilisa ce pseudonyme jusqu’en 1878 ;
Chaudrons-du-diable, qu'il utilisa pour signer en 1880 la chronique Étretat dans la revue Gil Blas du 20 août 1880.
Maufrigneuse, qu’il utilisa de 1881 à 1885 pour signer ses chroniques ou nouvelles dans Gil Blas, étant sous contrat avec la revue Le Gaulois. Le choix de ce pseudonyme vient du personnage de Diane de Maufrigneuse, dans La Comédie humaine de Balzac.
Romans:
Une vie (1883)
Bel-Ami (1885)
Pierre et Jean (1887)
Mont-Oriol (1887)
Fort comme la mort (1889)
Notre cœur (1890)
Nouvelles et contes
Maupassant a écrit chaque semaine pendant presque dix ans dans les journaux Le Gaulois et Gil Blas ; on peut donc estimer le nombre de chroniques, nouvelles ou contes.
Recueils de nouvelles
La Maison Tellier (1881)
Mademoiselle Fifi (1882)
Contes de la bécasse (1883)
Clair de lune (1883)
Miss Harriet (1884)
Les Sœurs Rondoli (1884)
Yvette (1884)
Contes du jour et de la nuit (1885)
Toine (1885)
Monsieur Parent (1886)
La Petite Roque (1886)
Le Horla (1887)
Le Rosier de Mme Husson (1888)
La Main gauche (1889)
L'Inutile Beauté (1890)
PosthumesLe Père Milon (1899)
Le Colporteur (1900)
Les éditions Lucien Souny ont édité en 2008 un recueil de nouvelles, Coquineries 62, dans lequel se trouvent quelques textes inédits provenant des collections d'une université américaine, de Claude Seignolle et d'un amateur anonyme.
Théâtre
Jean Béraud, Les Grands Boulevards : Le Théâtre des Variétés (années 1880-90)
Histoire du vieux temps (1879)
Une répétition (1880)
Musotte (1891)
La Paix du ménage (1893)
À la feuille de rose, maison turque, comédie représentée en 1875 et publiée pour la première fois à Paris en 1945
Poèmes
Des vers (1880)
Des vers et autres poèmes, Publication Univ Rouen Havre, 2001, 474 p.
Récits de voyage
Au soleil (1884)
Sur l’eau (1888)
La Vie errante (1890)
Fragments de voyages, Arvensa éditions, 2014, 900 p. (ISBN 978-2859392659)
Éditions
Œuvres complètes, éd. Ollendorff, 1898-1904 ;
Œuvres complètes, 29 vol., éd. Conard de 1907-1910 ;
Œuvres complètes, 15 vol., Librairie de France, 1934-1938 ;
Contes et nouvelles, 2 vol., textes présentés, corrigés, classés et augmentés de pages inédites par Albert-Marie Schmidt, avec la collaboration de Gérard Delaisement, Albin-Michel, 1964-1967 ;
Maupassant, contes et nouvelles, 2 vol., texte établi et annoté par Louis Forestier, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1974 et 1979.
Maupassant, romans, 1 vol., texte établi et annoté par Louis Forestier, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1987.
Chroniques, Paris, UGE, 10/18, 1980 ; rééd. 1993, 3 vol. ;
Choses et Autres, Paris, Le Livre de Poche, Garnier-Flammarion, 1993 ;
Chroniques, éd. Henri Mitterand, Paris, La Pochothèque, 2008 ;
Guy de Maupassant, Théâtre, texte présenté, établi et annoté par Noëlle Benhamou, Paris, Éditions du Sandre, janvier 2012, 506 p. ((ISBN 978-2-35821-073-7)) ;
Mes voyages en Algérie, éd. Lumières libres, Aït Saâda (Kabylie), 2012
Recueil des textes de Maupassant publiés dans Le Gaulois.
Adaptations
Maupassant est l’un des romanciers français les plus adaptés dans le monde, aussi bien au cinéma qu’à la télévision.
Depuis The Son’s Return, réalisé en 1909 par D. W. Griffith avec Mary Pickford, jusqu’à la série de huit téléfilms intitulée Chez Maupassant et diffusée sur France 2 en 2007, on compte ainsi plus de 130 adaptations des œuvres de l’écrivain pour le petit comme pour le grand écran.
On peut notamment citer :
À la feuille de rose, maison turque adapté pour la télévision par Michel Boisrond (1986) ;
Aux champs adapté pour la télévision par Hervé Baslé pour la série L’Ami Maupassant (1986) ;
Bel-Ami, adapté par Augusto Genina (1919), Albert Lewin (1947), Louis Daquin (1957), Helmut Käutner (1968), John Davies (1971) et pour la télévision par Pierre Cardinal (1983), Philippe Triboit (2005) et Declan Donnellan (2012) ;
Berthe adapté pour la télévision par Claude Santelli pour la série L’Ami Maupassant (1986) ;
Boule de suif (parfois assimilé à Mademoiselle Fifi), adapté par Henry King (1928), Mikaël Rohm (1934), Kenji Mizoguchi (1935), Willy Forst (1938), John Ford (sous le titre Stage Coach en 1939), Norman Foster (sous le titre La Fuga en 1944), Robert Wise (sous le titre Mademoiselle Fifi en 1944), Christian-Jaque (1945) et Shiling Zhu (1951) ;
Ce cochon de Morin adapté par Viktor Tourjansky (1924), Georges Lacombe (1932) et Jean Boyer (sous le titre La Terreur des Dames en 1956) ;
Le Horla adapté par Jean-Daniel Pollet (1969]66
L’Enfant adapté pour la télévision par Claude Santelli pour la série L’Ami Maupassant (1986) ;
La Femme de Paul et Le Signe adaptés par Jean-Luc Godard (sous le titre Masculin-Féminin en 1966) ;
Hautot père et fils adapté pour la télévision par Jacques Tréfouel pour la série L’Ami Maupassant (1986) et pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
L’Héritage adapté pour la télévision par Alain Dhenault pour la série L’Ami Maupassant(1986) et par Laurent Heynemann pour l’anthologie Chez Maupassant (2007);
Madame Baptiste adapté par Claude Santelli (1974) ;
La Maison Tellier, Le Masque, Le Modèle adaptés par Max Ophüls (sous le titre Le Plaisir en 1952) ;
Mont Oriol adapté par Claudio Fino (1958) et Serge Moati (1980) ;
L’Ordonnance adapté par Viktor Tourjansky (en 1921 et 1933) ;
La Parure adapté par D. W. Griffith (1909), Denison Clift (1921), Claudine Cerf et Jacqueline Margueritte (1993) et Claude Chabrol pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
Le Parapluie adapté par Claudine Cerf et Jacqueline Margueritte (1989) ;
Le Père Amable adapté pour la télévision par Claude Santelli (1975) et Olivier Schatzky pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
La Petite Roque adapté pour la télévision par Claude Santelli pour la série L’Ami Maupassant (1986) ;
Pierre et Jean adapté par Donatien (1924), André Cayatte (1943), Luis Buñuel (sous le titre Una Mujer sin amor en 1952) et pour la télévision Michel Favart (1973) et Daniel Janneau (2004) ;
Le Port adapté par Arcady Boytler (sous le titre La Mujer del Puerto en 1934) et Claude Santelli (1974);
Qui sait ? adapté par Claudine Cerf et Jacqueline Margueritte (1987) ;
Le Rosier de Madame Husson adapté par Bernard-Deschamp (1933), Jean Boyer (1950) et pour l’anthologie Chez Maupassant (2008) ;
Le Signe (adapté sous le titre Une femme coquette en 1955) ;
Toine adapté par René Gaveau (1932), Edmond Séchan (1980) et Jacques Santamaria pour l’anthologie Chez Maupassant (2007) ;
Une partie de campagne adapté par Jean Renoir (1936) ;
Une vie adapté par Alexandre Astruc (1958) et pour la télévision par Élisabeth Rappeneau (2005) ;
Yvette adapté par Alberto Cavalcanti (1928), Wolgang Liebenner (1968) et pour la télévision par Jean-Pierre Marchand (1971).
Il existe aussi des adaptations en bandes dessinées telles que :
The Diamond Pendant, adaptation de la nouvelle La Parure par Graham Ingels publiée dans le premier numéro d'Impact, édité par EC Comics en mars 1955.
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