2001: l'odyssée de l'espace.
De Stanley Kubrick
En version 70mm restaurée
Les 50 ans d'un mythe à l'Auditorium de Lyon
Quel spectacle !
L’évènement que fut cette projection de « 2001, l’odyssée de l’espace » dans sa copie restaurée par Warner, supervisée par Christopher Nolan, à l’occasion des 50 ans du film. L’Auditorium de Lyon, l’une des plus belles salles de France, sera un écrin parfait pour la redécouverte de l’extraordinaire film de Stanley Kubrick.
Une copie restaurée de 70 mm dans un auditorium, alliant donc images et son de très grandes qualités
Ce film expérimental, largement incompris à ça sortit, comme un grand nombre de films de Stanley Kubrick, avec la seule fin optimiste de son œuvre, si l’on excepte plus tard « Eyes Wild Shut ». Les spectateurs dans le meilleur des cas n’applaudissaient pas (y compris les producteurs de la MGM) voir quittant en nombres la salle.
Pour Kubrick la Science-fiction devait forcement être mythique.
MGM PRÉSENTE
UN FILM DE STANLEY KUBRICK
“2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE“
C’est le réalisateur américain Christopher Nolan (Inception, Interstellar…) – fervent admirateur de Kubrick et lui-même amateur de 70mm, format qu’il a choisi pour son dernier film, Dunkerque – qui a supervisé la restauration du film. « La modernité et la précision de l'image filmée en 70mm par Kubrick étaient vraiment incroyables sur le support original. Nous avons donc repris les négatifs originaux pour en refaire des nouveaux. Tout a dû être fait chimiquement, sans la moindre numérisation. Finalement, tout ne se joue pas réellement dans les gradations de couleurs ou dans la haute résolution mais plutôt dans l'émotion et l'expérience vécues devant le film. »
Considéré comme le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick (qui en a fait pourtant d’autres), 2001 sera projeté dans sa version originale au festival Lumière 2018. C’est une occasion unique de (re)découvrir ce pilier (ou devrait-on dire monolithe) du cinéma mondial, sorti en avril 1968. En 70mm, dans les conditions que Kubrick lui-même souhaitait.
Cette projection exceptionnelle fait suite à celle de Cannes Classics en mai dernier et est rendue possible grâce à Warner et Ned Price responsable des restaurations Warner.
Un an avant que l’homme ne pose le pied sur la Lune, Stanley Kubrick réalise 2001, l’Odyssée de l’espace. Si le film est une superproduction, il n’en est pas moins extrêmement secret, d’une nature quasi expérimentale.
2001 est un film avant-gardiste qui frappa tous ces prédécesseurs de vieillissement. Point de "petits hommes verts", mais un réalisme précis dans le traitement technique de ce qu’allait devenir le voyage spatial. En voyant plus tard les images de la Terre vue de l’espace, Kubrick regrettera de l’avoir faite « trop claire »…
Expérience cinématographique hors du commun, 2001 lance, en outre, une grande interrogation métaphysique. Kubrick a d’ailleurs toujours laissé le champ libre aux interprétations et aux extrapolations les plus délirantes. Inutile d’espérer en percer le mystère. Il aborde donc, sans les résoudre, la question de la place de l’homme dans l’univers, celle de sa destinée, ainsi que celle de l’homme par rapport à la machine. Face à la présence d’Hal, ordinateur qui se détraque sous l’assaut incontrôlé de ses sentiments devenus humains, le vernis de la civilisation craque – comme dans toute l’œuvre de Kubrick -, et c’est en redevenant sauvage que Bowman triomphe de la machine. Les pulsions destructrices de l’homme et la confortable civilisation aux conventions policées sont incompatibles.
Génie de l’image et plasticien hors pair, Stanley Kubrick livre un film d’une beauté assourdissante, poème futuriste devenu mythique. 2001 est une douce chorégraphie, un lent ballet d’astronefs au son du Beau Danube bleu, une perfection formelle mêlée à une ambition intellectuelle sans égale.
En 1977, alors qu’il n’a que 7 ans, Christopher Nolan, futur réalisateur d’Interstellar et de Dunkerque, assiste à la projection du film à Londres. « L’écran s’est ouvert devant moi, et je me suis senti partir pour un voyage dont je ne suis jamais revenu tout à fait. Je voudrais permettre à une nouvelle génération de vivre l’expérience à son tour. » Aux côtés de Ned Price de Warner Bros. et à partir du négatif original conservé dans les entrepôts de la firme à Burbank en Californie, Christopher Nolan a supervisé la « recréation photochimique » de 2001, une version unrestored en 70mm, rendant ainsi au film l’écrin voulu par Kubrick pour son odyssée.
Résumé du film et fiche technique
2001 : A Space Odyssey
de Stanley Kubrick , États-Unis, Royaume-Uni , 1968
Dans le désert africain, une tribu de singes subit les assauts répétés d’une bande rivale qui lui dispute un point d’eau. La découverte d’un étrange monolithe noir inspire au chef des primates assiégés un geste inédit et décisif. Brandissant un os, Moonwatcher (Daniel Richter) passe à l’attaque et massacre ses adversaires avant de lancer victorieusement l'os en l’air. Le premier outil (et la première arme) est né, la voie est ouverte pour l’Homme… Quatre millions d’années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite. À son bord, le docteur Floyd (William Sylvester) enquête sur la découverte d’un monolithe noir qui émet d’étranges signaux vers Jupiter. Dix-huit mois plus tard, David Bowman (Keir Dullea) et Frank Pool (Gary Lockwood) font route vers Jupiter à bord de Discovery, sous l’œil attentif du super-ordinateur Hal 9000…
2001, l’Odyssée de l’espace (2001: A Space Odyssey)
États-Unis, Royaume-Uni, 1968, 2h42, couleurs (Technicolor), format 2.20
Réalisation : Stanley Kubrick
Scénario : Stanley Kubrick, Arthur C. Clarke
Photo : Geoffrey Unsworth
Effets spéciaux et visuels : Stanley Kubrick, Wally Veevers, Douglas Trumbull, Con Pederson, Tom Howard, Colin Cantwell
Musique : Aram Khachaturyan, György Ligeti, Johann Strauss, Richard Strauss
Montage : Ray Lovejoy
Décors : Tony Masters, Harry Lange, Ernest Archer
Costumes : Hardy Amies
Chorégraphie : Daniel Richter
Production : Stanley Kubrick, Metro-Goldwyn-Mayer, Stanley Kubrick Productions
Interprètes : Keir Dullea (David Bowman), Gary Lockwood (Frank Poole), William Sylvester (le docteur Heywood Floyd), Daniel Richter (Moonwatcher), Leonard Rossiter (Smyslov), Margaret Tyzack (Elena), Robert Beatty (Halvorsen), Sean Sullivan (Michaels), Douglas Rain (la voix de Hal 9000), Frank Miller (la voix du contrôleur de mission), Bill Weston (un astronaute), Edward Bishop (le capitaine de la navette Ariès B1), Glen Beck (un astronaute), Alan Gifford (le père de Poole), Ann Gillis (la mère de Poole), Penny Brahms (une hôtesse), Edwina Carroll (une hôtesse)
Sortie aux États-Unis : avril 1968
Sortie au Royaume-Uni : 15 mai 1968
Sortie en France : 27 septembre 1968
Démarche inédite depuis la première sortie du film en 1968, la copie 70mm a été tirée à partir d'éléments du négatif original. Il s'agit d'une recréation photochimique fidèle qui n'a fait l'objet d'aucune retouche numérique, effet remasterisé ni modification de montage. Grand admirateur de Stanley Kubrick, Christopher Nolan a travaillé en étroite collaboration avec l'équipe de Warner tout au long de la fabrication
Et pour accompagner la restauration, L’odyssée de 2001, un livre collectif préparé par Michel Ciment, grand spécial du Maître, sortira en librairie en octobre dans la collection Institut Lumière / Actes Sud.
Tarifs
12€ / 10€ (accrédités)
L’odyssée de 2001 50 ans d’un mythe
À paraître en octobre – Lancement pour le festival Lumière
L’odyssée de 2001 50 ans d’un mythe
« Cinquante ans après sa sortie, 2001, l’odyssée de l’espace a conservé son pouvoir de sidération, échappant toujours à toute classification et demeurant un film expérimental, aujourd’hui encore en avance sur son temps » écrit Michel Ciment dans la préface de ce court volume qui revient sur l’œuvre légendaire d’un cinéaste légendaire. En quelques articles et un entretien avec Stanley Kubrick, retour sur un moment important de l’histoire du cinéma, pour ouvrir cette nouvelle Collection Positif.
10x19 cm
96 pages
ISBN : 978-2-330-11391-9
En collaboration avec : Institut Lumière/ Actes Sud
Je le recommande fortement cet ouvrage, à la fois au fan de Stanley Kubrick, de Science-Fiction, et de tous les amoureux du cinéma.