Vous avez de présenter plusieurs films à Lumière 2018.
Lorenzo Codelli,
J’ai présenté les très beaux « Simon et Laure », « Trois petites paroles », « Les camarades » et « Saint Jack ».
Stéphane Dubois,
Pouvez-vous nous dire deux mots sur le festival de Trieste (Italie) ?
Lorenzo Codelli,
Le Festival International du Film de Science-Fiction est né à Trieste, ma ville, en 1963. L’ami Bertrand Tavernier y avait gagné l’Astéroïde d’Or en 1980 avec « La mort en direct ». Il s’appelle maintenant Science Plus Fiction et il se déroule la semaine prochaine, du 30 octobre au 6 novembre, à Trieste. On essaye de montrer les films de sci-fi inédits les plus intéressants, introduits par les réalisateurs, et on organise aussi des débats et rencontres sur littérature et science. Douglas Trumbull, que j’ai interviewé à Lyon Lumière il y a une semaine, sera notre invité d’honneur.
Stéphane Dubois,
Quels sont actuellement vos réalisateurs de films de Science-fiction préférer, pouvez-vous conseillé à nos internautes une playlist de films plus ou moins récents ?
Lorenzo Codelli,
Ridley Scott pour “The Martian” et Denis Villeneuve pour “Arrival”. L’italien Gabriele Mainetti pour “Lo chiamavano Jeeg Robot”.
Stéphane Dubois,
De plus en plus de films sont produits pour une diffusion exclusivement numérique via les plates-formes de VOD, quel est l’avenir des salles de cinéma face à cette concurrence ? Quels est avenir pour le cinéma de science-fiction et de fantastique pour les films indépendants, face aux grosses productions telles celles de MARVEL, DC Comics, Disney ?
Lorenzo Codelli,
Impossible de prévoir l’avenir. Les salles de cinéma autant que les festivals, les cinémathèques, les télés anciennes, s’ils ne vont pas rapidement changer je crains qu’ils risquent tous l’extinction massive, tels les dinosaures pendant la préhistoire. L’Avenir commercial en salle presque nul. L’Avenir multimédia en énorme expansion.
Lorenzo Codelli,
Depuis 10 ou 20 ans on découvre en France et en Europe ce cinéma, concernant plus particulièrement les films fantastiques, héroïque-fantasy et de science-fiction coréenne quels sont leurs spécificités par rapport aux films de genre occidentaux ? Comme scénariste à les « Neuf Vies de Cinéma coréen », vous connaissez bien ce cinéma .
Lorenzo Codelli,
Le cinéma coréen dit « de genre », fait essentiellement pour les gosses, est nul presque autant que celui hollywoodien du même bas niveau qu’il essaye d’imiter. Heureusement il y a encore en Corée des maîtres actifs comme (par ordre de préférence) Lee Chang Dong, Bong Joon Ho, Hong Sang Soo, Kim Ki Duk etc.
Biographie sommaire :
Membre fondateur du Festival Grand Lyon Lumière.
Directeur adjoint de la Cineteca del Friuli, historien et archiviste, il est le conseiller de Thierry Frémaux au Festival de Cannes pour l’Italie. Collaborateur de nombreux festivals internationaux, il écrit régulièrement pour la revue «Positif» (Paris) ainsi que pour d’autres média. Organisateur de cycles cinématographiques, entre autres pour le Musée du Louvre, le Centre Georges Pompidou, le Festival de Villerupt, il est l’auteur de nombreuses monographies de cinéastes.
Bibliographie sommaire:
• Voci & schermi (1996)
• SPECIALE FAR EAST FILM II. Voci e schermi (2000)
• Voci e SKermi (A.I. Intelligenza artificiale) (2001)
• Il festival di san Sebastian: una vetrina sul fantastico (2005)
• Il fantasma di Star Wars (2005)
• Fant-à-Cannes (2005)
• Voci e HKermi (2005)
• Fant'à Cannes 60 (2008)
• Voci e schermi: Fant'à Cannes (2008)
• China Futures: una retrospettiva cinematografica (2010)
• Cinema - Fant'à Cannes (Storie dal crepuscolo di un mondo / 1) (2011)
• Voci e schermi: Fant'à Cannes (Gli ammutinati dell'astronave) (2012)
• Voci e schermi: Fant'à Cannes (L'uomo che credeva di essere se stesso) (2012)
• Cinema - Voci e Schermi: Fant'A` Cannes 2017 (Reportage dal festival più "in" di questo e altri mondi. Con SK e David Lynch) (2017)
Nous avons rencontré au Festival Lumière 2018, Emma, 19 ans, étudiante en cinéma, elle nous parle de sa passion pour le cinéma de science-fiction et de fantastique.
Stéphane Dubois,
Bonjour Emma, tu es amatrice de films, si j’ai bien compris ton prénom vient d’Emma Peel
Emma,
Oui, du personnage de « chapeau melon et bottes de cuir ».
Stéphane Dubois,
Tu fais des études de cinéma tu as fait des films d’études déjà ?
Emma,
Je suis en 2e années de cinéma, à la faculté, nous devons faire des films régulièrement, j’ai fait une entrée d’un train en gare en référence à « L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat» des frères Lumière… mais chez moi, à la gare de Couzon au mont d’Or.
Stéphane Dubois
Comment t’est venu ce gout pour les films de science-fiction ?
Emma,
Mon père était un grand fan de Star Wars, je ne devais avoir que 4 ans quand j’ai vu « un Nouvel espoir », et cela ne sait jamais arrêter.
Stéphane Dubois,
Dans le cinéma de films de genre : science-fiction, fantastique… en dehors de Star Wars quels sont les sont tes préférences ?
Emma,
La saga des « Seigneurs des anneaux » est incontournable, les films « Aliens », plus récemment « Seul sur Mars », je n’ai pas encore vu « The Prédator », le dernier film qui se déroule dans l’espace est le film sur Neil Armstrong « First Man », il s’agit d’un biopic.
Stéphane Dubois,
En série TV, tu as vu quoi dernièrement ?
Emma,
« Star trek discovery » qui est pas mal, autrement des séries médiévales comme « Game of thrones »
Stéphane Dubois,
Tu parles de « Star Trek Discovery » en disant « pas mal » par rapport aux saisons précédentes de la comme « Voyageur » tu la trouves comment ?
Emma,
Il s’agit dans cet univers, de la première série que j’ai vue complète, j’ai vu des extraits des anciennes séries, avec Patrick Stewart avec « New Génération », j’aime beaucoup cet acteur.
La nouvelle série à une ambiance très différente des plus anciennes, elle est bien plus sobre.
Ma série TV préférée est « Docteur Who », la nouvelle saison avec une femme dans le rôle-titre, ce qui est sympa.
Stéphane Dubois,
Tu as dans « Docteur Who » des régénérations qu’elle est celle que tu as le plus aimée ?
Emma,
Le 8e Docteur avec Peter Capaldi, il en impose en étant à la fois nostalgique, un peu triste et à avoir de l’humour.
Stéphane Dubois,
Le fait que la dernière régénération du Docteur Who soit une femme change quoi cela change le personnage, ce n’est un effet de mode ?
Emma,
Cela change peu de choses, mais reste cohérent dans l’histoire, Némésis le maitre est devenue une femme donc pourquoi pas le Docteur Who. Cela apporte un nouvel élan de fraicheur, ils veulent renouveler la série. Il change également le design, de la nouveauté afin d’attirer un nouveau public. Bien sûr il y a également un effet de mode d’être dans le gout du jour, mais tant qu’ils l’utilisent en restant cohérant dans l’histoire cela ne pose pas de problème.
Cela n’est pas comme si James Bond allait devenir une femme.
Vous venez de voir un film de Claire Denis « Trouble Every Day » (2001) pouvez- vous nous dire ce que vous en avez pensé ?
Bernard,
J’ai vu Trouble Every Day de Claire Denis, je ne connaissais pas cette réalisatrice. Un film d’épouvante que je n’ai pas du tout aimé. Je trouve qu’il est à la limite du film d’horreur, il essaie de revenir sur des films comme « Cannibale holocauste » ou les films de Dario Argento. Beaucoup d’hémoglobine et la période contemporaine, à la limite cela ne fait même pas peur, pour un film sur le cannibalisme. Je n’ai pas apprécié du tout ce film.
Stéphane Dubois,
Pourquoi aimer vous les films de science-fiction et de fantastique ?
Bernard,
Cela permet de s’échapper du quotidien, l’anticipation, le monde dans le futur. Ce sont des scénarios qui permettent de s’échapper de la vie quotidienne, de voir des personnages particuliers, des mondes virtuels, des mondes qui n’existent pas ou sont une caricature de celui dans lequel nous vivons. Cela permet de voir autre chose de profiteur d’un autre cinéma.
Mais également en référence à la période de l’enfance, de la BD, des Comics et désormais des mangas. Je trouve sympathique ces films.
Stéphane Dubois,
Quels sont les films de genre que vous préférez ?
Bernard,
Je considère comme un sommet de la SF « Blade Runner », ce film a marqué une génération, récemment il y a eu la suite, que j’ai beaucoup aimée.
Mais également j’apprécie énormément « Soleil vert », dans les films plus récents « Avatar » est excellent.
Je découvre avec plaisir les films asiatiques tirés des mangas, particulièrement ceux des Studios Ghibli.
Stéphane Dubois,
Dans les films asiatiques quels sont vos préférez ?
Bernard,
Ceux des Studios Ghibli partent exemple, qui ne sont pas forcément des films de SF, mais que j’apprécie particulièrement tel le « Le Tombeau des lucioles » qui est passé il y a quelques années au Festival Lumière. Ils sont souvent tirés de l’univers des mangas.
Stéphane Dubois,
Justement en parlant de BD, nous sommes dans la ville des éditions Lug, mais également des éditions Imperia et des éditions des Remparts. Quels étaient vos BD préférés ?
Bernard,
J’ai grandi avec les « Strange », « Titans », « Nova » avec des personnages également créés par des Français comme Milton. Amateur de bandes dessinées on arrive rapidement à celui du cinéma. C’est une ouverture sur la vie qui permet de discuter avec des personnes de notre monde. De garder le souvenir de nos jeunes années.
Stéphane Dubois,
Quel était votre personnage de BD préféré quand vous étiez enfant ?
Bernard,
Le personnage que je préférais était Batman, Superman, mais moins, je pense qu’on arrive au film graphique, c’est très hétéroclite au niveau des personnages.
Stéphane Dubois,
Durant ce Festival Lumière, quels sont les films que vous avez vus ou allez voir ?
Bernard,
Je profite au maximum de ce qu’offre le Festival Lumière. J’aime des films français, mais aussi des films étrangers et pas uniquement des films de SF ou de Fantastique.
J’ai pris grands plaisirs a découvrir les films d’Alfonso Cuaron, j’ai adoré « Roma » et « Soit belle et tait toi », et aussi Roger Rabbit, cela n’a bien sur rien à voir, le revoir plusieurs décennies après fut un plaisir. Je vais voir aussi un Buster Keaton et la rétrospective consacrés à Peter Bogdanovitch. J’ai vu aussi beaucoup de films d’Henri Fonda, je vais revoir avec plaisir « On achève bien les chevaux » et « La Maison du lac ». Cela permet de voir une Amérique différente de celle d’aujourd’hui avec des films engagés. Je vais finir le Festival Lumière avec « Le Retour » avec Jane Fonde un film d’Hal Ashby (1978). Ce film montre la guerre du Vietnam sous un autre jour.
Remerciement à Bernard de bien avoir voulu nous accorder cet entretien.
L’évènement que fut cette projection de « 2001, l’odyssée de l’espace » dans sa copie restaurée par Warner, supervisée par Christopher Nolan, à l’occasion des 50 ans du film. L’Auditorium de Lyon, l’une des plus belles salles de France, sera un écrin parfait pour la redécouverte de l’extraordinaire film de Stanley Kubrick.
Une copie restaurée de 70 mm dans un auditorium, alliant donc images et son de très grandes qualités
Ce film expérimental, largement incompris à ça sortit, comme un grand nombre de films de Stanley Kubrick, avec la seule fin optimiste de son œuvre, si l’on excepte plus tard « Eyes Wild Shut ». Les spectateurs dans le meilleur des cas n’applaudissaient pas (y compris les producteurs de la MGM) voir quittant en nombres la salle.
Pour Kubrick la Science-fiction devait forcement être mythique.
MGM PRÉSENTE
UN FILM DE STANLEY KUBRICK
“2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE“
C’est le réalisateur américain Christopher Nolan (Inception, Interstellar…) – fervent admirateur de Kubrick et lui-même amateur de 70mm, format qu’il a choisi pour son dernier film, Dunkerque – qui a supervisé la restauration du film. « La modernité et la précision de l'image filmée en 70mm par Kubrick étaient vraiment incroyables sur le support original. Nous avons donc repris les négatifs originaux pour en refaire des nouveaux. Tout a dû être fait chimiquement, sans la moindre numérisation. Finalement, tout ne se joue pas réellement dans les gradations de couleurs ou dans la haute résolution mais plutôt dans l'émotion et l'expérience vécues devant le film. »
Considéré comme le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick (qui en a fait pourtant d’autres), 2001 sera projeté dans sa version originale au festival Lumière 2018. C’est une occasion unique de (re)découvrir ce pilier (ou devrait-on dire monolithe) du cinéma mondial, sorti en avril 1968. En 70mm, dans les conditions que Kubrick lui-même souhaitait.
Cette projection exceptionnelle fait suite à celle de Cannes Classics en mai dernier et est rendue possible grâce à Warner et Ned Price responsable des restaurations Warner.
Un an avant que l’homme ne pose le pied sur la Lune, Stanley Kubrick réalise 2001, l’Odyssée de l’espace. Si le film est une superproduction, il n’en est pas moins extrêmement secret, d’une nature quasi expérimentale.
2001 est un film avant-gardiste qui frappa tous ces prédécesseurs de vieillissement. Point de "petits hommes verts", mais un réalisme précis dans le traitement technique de ce qu’allait devenir le voyage spatial. En voyant plus tard les images de la Terre vue de l’espace, Kubrick regrettera de l’avoir faite « trop claire »…
Expérience cinématographique hors du commun, 2001 lance, en outre, une grande interrogation métaphysique. Kubrick a d’ailleurs toujours laissé le champ libre aux interprétations et aux extrapolations les plus délirantes. Inutile d’espérer en percer le mystère. Il aborde donc, sans les résoudre, la question de la place de l’homme dans l’univers, celle de sa destinée, ainsi que celle de l’homme par rapport à la machine. Face à la présence d’Hal, ordinateur qui se détraque sous l’assaut incontrôlé de ses sentiments devenus humains, le vernis de la civilisation craque – comme dans toute l’œuvre de Kubrick -, et c’est en redevenant sauvage que Bowman triomphe de la machine. Les pulsions destructrices de l’homme et la confortable civilisation aux conventions policées sont incompatibles.
Génie de l’image et plasticien hors pair, Stanley Kubrick livre un film d’une beauté assourdissante, poème futuriste devenu mythique. 2001 est une douce chorégraphie, un lent ballet d’astronefs au son du Beau Danube bleu, une perfection formelle mêlée à une ambition intellectuelle sans égale.
En 1977, alors qu’il n’a que 7 ans, Christopher Nolan, futur réalisateur d’Interstellar et de Dunkerque, assiste à la projection du film à Londres. « L’écran s’est ouvert devant moi, et je me suis senti partir pour un voyage dont je ne suis jamais revenu tout à fait. Je voudrais permettre à une nouvelle génération de vivre l’expérience à son tour. » Aux côtés de Ned Price de Warner Bros. et à partir du négatif original conservé dans les entrepôts de la firme à Burbank en Californie, Christopher Nolan a supervisé la « recréation photochimique » de 2001, une version unrestored en 70mm, rendant ainsi au film l’écrin voulu par Kubrick pour son odyssée.
Résumé du film et fiche technique
2001 : A Space Odyssey
de Stanley Kubrick , États-Unis, Royaume-Uni , 1968
Dans le désert africain, une tribu de singes subit les assauts répétés d’une bande rivale qui lui dispute un point d’eau. La découverte d’un étrange monolithe noir inspire au chef des primates assiégés un geste inédit et décisif. Brandissant un os, Moonwatcher (Daniel Richter) passe à l’attaque et massacre ses adversaires avant de lancer victorieusement l'os en l’air. Le premier outil (et la première arme) est né, la voie est ouverte pour l’Homme… Quatre millions d’années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite. À son bord, le docteur Floyd (William Sylvester) enquête sur la découverte d’un monolithe noir qui émet d’étranges signaux vers Jupiter. Dix-huit mois plus tard, David Bowman (Keir Dullea) et Frank Pool (Gary Lockwood) font route vers Jupiter à bord de Discovery, sous l’œil attentif du super-ordinateur Hal 9000…
2001, l’Odyssée de l’espace (2001: A Space Odyssey)
États-Unis, Royaume-Uni, 1968, 2h42, couleurs (Technicolor), format 2.20
Réalisation : Stanley Kubrick
Scénario : Stanley Kubrick, Arthur C. Clarke
Photo : Geoffrey Unsworth
Effets spéciaux et visuels : Stanley Kubrick, Wally Veevers, Douglas Trumbull, Con Pederson, Tom Howard, Colin Cantwell
Musique : Aram Khachaturyan, György Ligeti, Johann Strauss, Richard Strauss
Montage : Ray Lovejoy
Décors : Tony Masters, Harry Lange, Ernest Archer
Costumes : Hardy Amies
Chorégraphie : Daniel Richter
Production : Stanley Kubrick, Metro-Goldwyn-Mayer, Stanley Kubrick Productions
Interprètes : Keir Dullea (David Bowman), Gary Lockwood (Frank Poole), William Sylvester (le docteur Heywood Floyd), Daniel Richter (Moonwatcher), Leonard Rossiter (Smyslov), Margaret Tyzack (Elena), Robert Beatty (Halvorsen), Sean Sullivan (Michaels), Douglas Rain (la voix de Hal 9000), Frank Miller (la voix du contrôleur de mission), Bill Weston (un astronaute), Edward Bishop (le capitaine de la navette Ariès B1), Glen Beck (un astronaute), Alan Gifford (le père de Poole), Ann Gillis (la mère de Poole), Penny Brahms (une hôtesse), Edwina Carroll (une hôtesse)
Sortie aux États-Unis : avril 1968
Sortie au Royaume-Uni : 15 mai 1968
Sortie en France : 27 septembre 1968
Démarche inédite depuis la première sortie du film en 1968, la copie 70mm a été tirée à partir d'éléments du négatif original. Il s'agit d'une recréation photochimique fidèle qui n'a fait l'objet d'aucune retouche numérique, effet remasterisé ni modification de montage. Grand admirateur de Stanley Kubrick, Christopher Nolan a travaillé en étroite collaboration avec l'équipe de Warner tout au long de la fabrication
Et pour accompagner la restauration, L’odyssée de 2001, un livre collectif préparé par Michel Ciment, grand spécial du Maître, sortira en librairie en octobre dans la collection Institut Lumière / Actes Sud.
Tarifs
12€ / 10€ (accrédités)
L’odyssée de 2001 50 ans d’un mythe
À paraître en octobre – Lancement pour le festival Lumière
L’odyssée de 2001 50 ans d’un mythe
« Cinquante ans après sa sortie, 2001, l’odyssée de l’espace a conservé son pouvoir de sidération, échappant toujours à toute classification et demeurant un film expérimental, aujourd’hui encore en avance sur son temps » écrit Michel Ciment dans la préface de ce court volume qui revient sur l’œuvre légendaire d’un cinéaste légendaire. En quelques articles et un entretien avec Stanley Kubrick, retour sur un moment important de l’histoire du cinéma, pour ouvrir cette nouvelle Collection Positif.
10x19 cm
96 pages
ISBN : 978-2-330-11391-9
En collaboration avec : Institut Lumière/ Actes Sud
Je le recommande fortement cet ouvrage, à la fois au fan de Stanley Kubrick, de Science-Fiction, et de tous les amoureux du cinéma.
Des séances de cinéma à l’hôpital Hôpital Femme-Mère-Enfant/ BRON.
Le festival s’associe à nouveau à Rêve de Cinéma, association présidée par Lambert Wilson, dont le but est d’organiser des projections dans les hôpitaux pédiatriques et centres spécialisés pour enfants et adolescents malades et handicapés. Le dimanche, le festival proposera aux enfants de l’hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron et ceux du Centre Léon Bérard, le même film que celui projeté à la Halle Tony Garnier. Ces séances seront présentées par des invités du festival.
En 2017, les enfants de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron et du Centre Léon Bérard avaient pu découvrir Le Roi Lion en présence des réalisatrices et actrices Anne Le Ny et Julie Gayet.
En 2018, le festival Lumière organisera également une projection au Centre Hospitalier Saint Joseph-
Saint Luc, à Lyon.
Comme chaque année, le festival Lumière s'associe à Rêve de cinéma pour apporter le cinéma aux enfants hospitalisés.
Hôpital Femme-Mère-Enfant/ BRON
Mercredi 17 octobre à 15h
SÉANCE ENFANTS : Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot et Raymond Burlet (1998, 1h15) en présence d’Abd Al Malik, auteur-compositeur interprète.
En plus de MERE-ENFANT, et du Centre anti cancéreux Léon Bérard (Secteur Pédiatrie) qui accueille chaque année cette initiative, un nouveau lieu verra la projection du film, il s’agit de l’Hôpital Saint Joseph- Saint Luc dans e centre de Lyon.
Cette opération est réalisée avec le soutien de BNP Paribas
La trilogie Le Seigneur des anneaux, pour la 10e édition du festival Lumière, à la Halle Tony Garnier.
La grande saga épique de Peter Jackson, qui a marqué une date dans le cinéma fantastique au début des années 2000, lauréate de 17 Oscars, sera projetée dans sa version longue, conçue par le cinéaste, à la Halle Tony Garnier le samedi 20 octobre à 19h, pour la nuit du festival Lumière.
Adaptée du chef-d’œuvre de J.R.R. Tolkien, longtemps considéré comme impossible à transposer à l'écran, produite à la fin des années 1990 par New Line Cinema, après que Miramax Films eu envisagé puis abandonné ce projet, la trilogie marque aussi la reconnaissance du néo-zélandais Peter Jackson (Bad Taste, Braindead, Créatures célestes), désormais l'un des cinéastes les plus importants d'Hollywood. Le casting réunit Elijah Wood, Viggo Mortensen, Ian McKellen, Christopher Lee, Orlando Bloom et Liv Tyler. Cette saga au budget record de 285 millions d'euros est aujourd'hui considérée comme l'un des projets les plus ambitieux de l'histoire du cinéma.
Projetés sur l'écran géant de la Halle Tony Garnier, pour un public de 5 000 spectateurs, les trois films seront accompagnés de nombreuses animations. Une restauration légère et un bar à bière seront disponibles. Au matin, un café et un croissant seront offerts aux spectateurs. Et pour s'accorder quelques pauses dans ce marathon, un dortoir géant sera installé derrière l'écran.
Les nuits cinéma du festival Lumière avaient déjà rendu hommage au genre fantastique en 2011 avec la nuit de la science-fiction, en 2014 avec la nuit Alien et en 2017 avec la nuit « Dans l'espace ». Parmi les autres nuits à succès : la nuit « musique et cinéma », la nuit de la comédie américaine, la nuit Monty Python et la nuit « Bande de potes ». Rendez-vous mondial du cinéma classique, le festival Lumière fête cette année sa 10e édition. Il se tiendra dans Lyon et sa métropole du 13 au 21 octobre. Il honorera cette année la légende hollywoodienne Jane Fonda, qui recevra le 10e Prix Lumière, succédant à Clint Eastwood, Milos Forman, Ken Loach, Gérard Depardieu, Quentin Tarantino, Pedro Almodovar, Martin Scorsese, Catherine Deneuve et Wong Kar-wai.
Le festival Lumière pour les jeunes :
L'accréditation est gratuite pour tous les moins de 25 ans. Elle offre des réductions tarifaires sur l'ensemble de la billetterie dont la Nuit Le Seigneur des anneaux, des places offertes, ainsi que des offres dédiées chez nos partenaires.
Elle est disponible dès aujourd'hui.
L’accréditation pour les moins de 25 ans à nouveau gratuite !
Vous avez été nombreux l’an dernier à profiter de l’accréditation gratuite pour les moins de 25 ans. Face à un tel succès, nous avons le plaisir de renouveler cette opération, afin de permettre à un maximum de jeunes spectateurs de profiter du festival Lumière, qui fête cette année sa 10e édition.
Le festival aura lieu du 13 au 21 octobre 2018 et réserve de belles surprises pour cette édition anniversaire. Le Prix Lumière est cette année attribué à Jane Fonda, actrice et productrice engagée.
Avant la sortie de la grille complète du programme début septembre, de nouvelles annonces sur de grands événements seront faites ces prochains jours, vous pourriez donc avoir besoin de votre accréditation prochainement !
L’accréditation est déjà disponible.
Ses avantages :
Des réductions sur toutes les séances et les événements
Des séances offertes
Des avantages pendant le festival
Des offres chez nos partenaires
Des conseils personnalisés
Pour retirer votre accréditation : (sur présentation d'un justificatif)
•En ligne sur le site du festival.
•À la Villa Lumière, 25 rue du Premier Film, du mardi au dimanche de 10h à 18h30
•À la Galerie Lumière, rue de l'Arbre Sec, Lyon 1er, du mercredi au samedi de 12h à 18h30 jusqu'au samedi 16 juillet, puis à la rentrée.
Événement mardi 16 octobre à 19h, projection de 2001, l’odyssée de l’espace dans sa copie restaurée par Warner, supervisée par Christopher Nolan, à l’occasion des 50 ans du film. L’Auditorium de Lyon, l’une des plus belles salles de France, sera un écrin parfait pour la redécouverte de l’extraordinaire film de Stanley Kubrick.
MGM PRÉSENTE UN FILM DE STANLEY KUBRICK “2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE“ AVEC KEIR DULLEA GARY LOCKWOOD SCÉNARIO DE STANLEY KUBRICK ET ARTHUR C. CLARKE PRODUIT ET RÉALISÉ PAR STANLEY KUBRICK SUPER PANAVISION® ET METROCOLOR®
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UN FILM
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2001 l’odyssée de l’espace
C’est le réalisateur américain Christopher Nolan (Inception, Interstellar…) – fervent admirateur de Kubrick et lui-même amateur de 70mm, format qu’il a choisi pour son dernier film, Dunkerque – qui a supervisé la restauration du film. « La modernité et la précision de l'image filmée en 70mm par Kubrick étaient vraiment incroyables sur le support original. Nous avons donc repris les négatifs originaux pour en refaire des nouveaux. Tout a dû être fait chimiquement, sans la moindre numérisation. Finalement, tout ne se joue pas réellement dans les gradations de couleurs ou dans la haute résolution mais plutôt dans l'émotion et l'expérience vécues devant le film. »
Considéré comme le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick (qui en a fait pourtant d’autres), 2001 sera projeté dans sa version originale au festival Lumière 2018. C’est une occasion unique de (re)découvrir ce pilier (ou devrait-on dire monolithe) du cinéma mondial, sorti en avril 1968. En 70mm, dans les conditions que Kubrick lui-même souhaitait.
Cette projection exceptionnelle fait suite à celle de Cannes Classics en mai dernier et est rendue possible grâce à Warner et Ned Price responsable des restaurations Warner.
Et pour accompagner la restauration, L’odyssée de 2001, un livre collectif préparé par Michel Ciment, grand spécial du Maître, sortira en librairie en octobre dans la collection Institut Lumière / Actes Sud.
Les amateurs de science-fiction un peu légère, seront ravi de voir Barbarella, ou du moins sa principale interprète recevoir ce qui au fils des ans, devient le « Prix Nobel du Cinéma » à savoir le Prix Lumière créer par Thierry Frémaux afin de célébrer à Lyon un(e) cinéaste ou une personnalité du septième art, à l’endroit même où le Cinématographe a été inventé par Louis et Auguste Lumière et où ils ont tourné leur premier film, Sortie d’Usine, en 1895. Parce qu’il faut savoir exprimer notre gratitude aux metteurs en scène et aux artistes du cinéma qui habitent nos vies, le Prix Lumière est une distinction qui repose sur le temps, la reconnaissance et l’admiration.
Filmographie
Cinéma
1960 : La Tête à l'envers (Tall Story) de Joshua Logan : June Ryder
1962 : La Rue chaude (Walk on the Wild Side) d'Edward Dmytryk : Kitty Twist
1962 : Les Liaisons coupables (The Chapman Report) de George Cukor : Kathleen Barclay
1962 : L'École des jeunes mariés (Period of Adjustment) de George Roy Hill : Isabel Haverstick
1963 : Dans la douceur du jour (In the Cool of the Day) de Robert Stevens : Christine Bonner
1963 : Un dimanche à New York (Sunday in New York) de Peter Tewksbury : Eileen
2011 : Peace, Love & Misunderstanding de Bruce Beresford : Grace
2012 : Et si on vivait tous ensemble ? de Stéphane Robelin : Jeanne
2013 : Le Majordome (The Butler) de Lee Daniels : Nancy Reagan
2014 : Blonde sur ordonnance (Better Living Through Chemistry) de Geoff Moore et David Posamentier : elle-même/la narratrice
2014 : C'est ici que l'on se quitte (This Is Where I Leave You) de Shawn Levy : Hilary Altman
2015 : Youth (La Giovinezza) de Paolo Sorrentino : Branda Morel
2015 : Père et Fille (Fathers and Daughters) de Gabriele Muccino : Teddy Stanton
2017 : Nos âmes la nuit (Our Souls at Night) de Ritesh Batra : Addie Moore
2018 : Le Book Club (Book Club) de Bill Holderman : Vivian
Télévision
1961 : A String of Beads : Gloria Winters
1981 : Lily: Sold Out : Wanda
1984 : Les Poupées de l'espoir (The Dollmaker) de Daniel Petrie : Gertie Nevels
1990 : The Earth Day Special de Dwight Hemion, James Burrows, Gerry Cohen, Ted Haimes, Jim Henson, Terry Hughes, Terry Lennon, Jay Sandrich, Dick Schneider et Dave Wilson : Hellen
2016 : Elena and the Secret of Avalor (en) de Jamie Mitchell : Shuriki (voix)
Séries télévisées
1982 : Comment se débarrasser de son patron (9 to 5) : O'Neil (saison 2, épisode 2) -également productrice-
2012-2014 : The Newsroom de Aaron Sorkin : Leona Lansing (10 épisodes)
2014 : Les Simpson (The Simpsons) : Maxine Lombard (voix, 1 épisode)
Depuis 2015 : Grace et Frankie : Grace Hanson (44 épisodes - en cours) -également productrice exécutive de 39 épisodes-
2016-2017 : Elena d'Avalor (Elena of Avalor) : Shuriki (voix, 3 épisodes)
Théâtre]
1960 : There was a little girl de Daniel Taradash, Cort theatre
1960 : Invitation to a March d'Arthur Laurents, Music box theatre
1962 : The fun couple de John Haase et Neil Jansen, Lyceum theatre (26 et 27 octobre 1962)
Après la « Nuit Del Toro » dont nous avons rendu compte, il y peut, nous voilà avec la désormais traditionnelle NUIT à la Halle Tony Garnier.
Il y avait déjà eu une « NUIT de la Science-fiction », il faut reconnaitre que le Festival LUMIÈRE à toujours donner une place, plus que correcte aux genres de l’imaginaire, autre souvenir la rétrospective Dario Argento en sa présence et celle de sa fille Asia, il y a également quelques années, je vous laisse fouillé le site pour retrouver les articles sur ces sujets sur ce site.
Bien sûr je ne suis pas fan et membre du STAR TREK FRENCH CLUB, pour rien, et la programmation du fil STAR TREK, me convient plus que bien. Mais les 3 autres films ne sont pas dénués d’intérêt.
Surveiller ce site si vous êtes amateur de STAR TREK, en effet je vais très prochainement vous parler d’une initiative à ce sujet sur la ville de Lyon, le mieux est de vous inscrire à la NEWS.
Les choses de nos jours vont très vite en matière d’effets FX, entre 2009 et 2015 que d’évolution, et justement le but ou l’un des buts d’un festival de films du patrimoine comme le Festival LUMIÈRE, est de nous montrer l’évolution dans tous les domaines du cinéma, la FX en fait bien sûr partie.
À la Halle Tony Garnier
Samedi 21 octobre de 20h30 à l'aube
Bar, dortoir derrière l'écran et petit-déjeuner offert
Gravity d'Alfonso Cuaron
Suivi de Interstellar de Christopher Nolan
Suivi de Star Trek de J.J. Abrams
Suivi de Seul sur Mars de Ridley Scott
La Nuit sera animée par Fabrice Calzettoni, accompagné de Vincent Heidelberg.
Fabrice Calzettoni est le responsable du service pédagogique de l’Institut Lumière.
Vincent Heidelberg est Youtubeur dans le domaine du spatial (Stardust-La Chaîne Espace), médiateur scientifique au Planétarium de Vaulx-en-velin (http://www.planetariumvv.com/), spécialisé en astronautique. Vous pouvez le suivre sur YouTube.
Gravity
d'Alfonso Cuarón (2013, 1h30)
Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers...
Interstellar
de Christopher Nolan (2014, 2h49)
Tandis que la planète Terre se meurt, Cooper, un ancien de la Nasa, essaie de mener une vie normale à la campagne avec ses enfants. Mais les autorités ont découvert un tunnel cosmique qui permettrait de trouver une nouvelle planète, susceptible d'accueillir les humains. Cooper doit laisser sa famille et se lancer dans un voyage périlleux en dehors de la galaxie...
Star Trek
de J.J. Abrams (2009, 2h08)
Le jeune équipage de l'U.S.S. Enterprise, le vaisseau spatial le plus sophistiqué de l'histoire, doit tout mettre en œuvre pour empêcher la vengeance d'un être maléfique. Le sort de la galaxie est entre les mains de deux officiers que tout oppose : d'un côté, James Kirk, tête brulée en quête de sensations fortes, de l'autre, Spock, issu d'une société basée sur la logique et rejetant toute forme d'émotion...
Seul sur Mars
de Ridley Scott (The Martian, 2015, 2h24)
Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre...
Fiches détaillés des films
Gravity
de Alfonso Cuarón , États-Unis, Royaume-Uni , 2013
La navette spatiale Explorer effectue une mission de maintenance sur le télescope Hubble. Trois astronautes s’attellent à la tâche lorsque le centre spatial de Houston les informe que, à la suite de la destruction d’un satellite russe par un missile, un nuage de débris se dirige droit sur eux. Les astronautes et leur navette sont heurtés de plein fouet. Désolidarisée du vaisseau, le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock) dérive seule, tandis que Matt Kowalski (George Clooney) tente de la rejoindre…
Annoncé comme le grand gagnant des Oscars, Gravity n’aura pas fait mentir les pronostics en remportant sept statuettes. Immense défi technique, le film est aussi un blockbuster inventif. Car loin de la s.f. où l’on se promène de planète en planète en faisant parfois d’étonnantes rencontres, ici, le cosmos, c’est le vide.
Cuarón signe un survival épuré. Dans une apesanteur presque palpable, le réalisme est froid : silence assourdissant, blanc nacré des équipements, nuit éternelle de l’espace. Gravity est une réussite esthétique, une immersion sensorielle et totale, une expérience autant physique que mentale. À ce titre, la scène d’ouverture, fluide plan séquence de plus de quinze minutes, est un véritable ballet en apesanteur. Gravity baigne pourtant dans une ambiance minimaliste, que certains rapprocheront du 2001 : L’Odyssée de l’espace de Kubrick. Pas d’emphase, pas de superflu, le danger de mort ne vient que des seules et immuables lois de la physique.
Décrivant la magnifique scène où Kowalski, disparu dans l’espace, apparaît en rêve à Ryan, désespérée, Mathieu Macheret décrit ce que vise le film : « cet instant de grâce où, à l’approche de la mort, enfin libérés du présent, les yeux de l’homme se posent sur l’univers déchaîné et découvrent, entre deux battements de cils, le secret de sa terrifiante beauté. » (Cahiers du cinéma n°693, octobre 2013)
Gravity
États-Unis, Royaume-Uni, 2013, 1h31, couleurs, format 2.35
Réalisation : Alfonso Cuarón
Scénario : Alfonso Cuarón, Jonás Cuarón
Photo : Emmanuel Lubezki
Effets spéciaux : Neil Corbould, Manex Efrem, Samantha Knox-Johnston
Effets visuels : Jonathan Fawkner, Richard McBride, Ben Morris, Tim Webber
Musique : Steven Pric
Montage : Alfonso Cuarón, Mark Sanger
Décors : Andy Nicholson
Costumes : Jany Temime
Production : Alfonso Cuarón, David Heyman, Warner Bros., Esperanto Filmoj, Heyday Films
Interprètes : Sandra Bullock (le docteur Ryan Stone), George Clooney (Matt Kowalski), Ed Harris (la voix de contrôle), Orto Ignatiussen (la voix d’Aningaaq), Phaldut Sharma (la voix de Shariff), Amy Warren (la voix du capitaine de l’Explorer), Basher Savage (la voix du capitaine de la station spatiale russe)
Présentation à la Mostra de Venise : 28 aout 2013
Présentation au Festival de Telluride : 31 aout 2013
Sortie aux États-Unis : 4 octobre 2013
Sortie en France : 23 octobre 2013
Remerciements à Warner Bros.
Interstellar
de Christopher Nolan , États-Unis, Royaume-Uni , 2014
La Terre, dans un futur proche. Ravagée par la surexploitation de ses ressources, la planète ne fournit plus de quoi nourrir ses habitants. Joseph Cooper (Matthew McConaughey), veuf et père de deux enfants, est un ancien pilote devenu agriculteur. Après avoir décrypté un message reçu "d’ailleurs" par sa fille Murph, Cooper découvre une installation secrète de la NASA. Le professeur John Brand (Michael Caine) et son équipe ont découvert une faille près de Saturne. Cooper est choisi pour mener une mission de reconnaissance afin de trouver une nouvelle planète pour accueillir l’humanité.
C’était à l’origine Steven Spielberg qui devait réaliser Interstellar, à partir du scénario écrit par Jonathan Nolan, le frère de Christopher. Mais l’affaire ne se fait pas et Nolan reprend ce projet, finalement taillé pour ce grand amoureux des films de science-fiction, de Kubrick à Spielberg, et passionné d’astrophysique. Fort de ses précédents succès au box-office, il bénéficie d’un budget faramineux.
Après le succès de Gravity d’Alfonso Cuarón, Interstellar est le projet le plus attendu de 2014. Spécialiste des scénarios compliqués et sinueux, Nolan veut depuis toujours allier succès populaire et reconnaissance de la critique. Une ambition encore plus folle quand il s’agit de signer un film scientifiquement plausible. Dans ce but, le cinéaste s’adjoint les services de l’astrophysicien Kip Thorne.
Interstellar marie l’intime et le cosmos. L’intime, c’est l’americana : une famille moyenne, un père déchiré entre sa famille et la survie de l’humanité, une terre exténuée, une poussière omniprésente, sorte de Dust Bowl contemporain, qui apporte un grain et une lumière prodigieuse à la pellicule 35 mm de Nolan. Le cosmos, c’est la conquête, l’exploration, la subjectivité du temps, de l’espace, une précision documentaire et scientifique exemplaire et surtout, des scènes de la galaxie d’une infinie beauté. Côté bande son, Nolan a demandé à Hans Zimmer d’écrire la musique de cette odyssée, sans lui donner aucun scénario ni synopsis. Zimmer compose alors le thème du film à partir d’une courte fable écrite par le cinéaste sur le compositeur et son fils. Le résultat est somptueux.
« Non seulement le résultat est visuellement spectaculaire, mais il est également fidèle aux lois de la physique. Avec Interstellar, Nolan procède à une synthèse unique entre la recherche scientifique et le grand divertissement populaire. » (Raphaël Clairefond, Sofilm H.S, 2014)
Interstellar
États-Unis, Royaume-Uni, 2014, 2h49, couleurs (FotoKem), format 2.35
Réalisation : Christopher Nolan
Scénario : Jonathan Nolan, Christopher Nolan
Photo : Hoyte Van Hoytema
Effets spéciaux : Scott Fisher, James Paradis
Effets visuels : Paul Franklin, Ian Hunter, Andrew Lockley
Musique : Hans Zimmer
Montage : Lee Smith
Décors : Nathan Crowley
Costumes : Mary Zophres
Production : Christopher Nolan, Lynda Obst, Emma Thomas, Paramount Pictures, Warner Bros., Legendary Entertainment, Syncopy, Lynda Obst Productions
Interprètes : Matthew McConaughey (Joseph Cooper), Anne Hathaway (Amelia Brand), Jessica Chastain (Murph Cooper), Ellen Burstyn (Murph, plus âgée), John Lithgow (Donald), Mackenzie Foy (Murph, enfant), Casey Affleck (Tom Cooper), Timothée Chalamet (Tom, enfant), Michael Caine (le professeur Brand), Wes Bentley (Doyle), Matt Damon (le docteur Mann)
Sortie en France : 5 novembre 2014
Sortie aux États-Unis : 7 novembre 2014
Remerciements à Warner Bros.
Star Trek
de J.J. Abrams , États-Unis, Allemagne , 2009
Aux confins de la galaxie, le vaisseau romulien de Nero (Eric Bana) surgit d’un trou noir, faisant face à l’USS Kelvin. Après la mort du capitaine du Kelvin, son second, Kirk, ordonne l’évacuation du vaisseau, avant de se sacrifier. Pendant l’évacuation, son épouse donne naissance à son fils James. Des années plus tard, James Kirk (Chris Pine), jeune tête brûlée, est repéré par Pike (Bruce Greenwood) afin d’intégrer la formation de la Starfleet Academy. Il y rencontre McCoy (Karl Urban), et bientôt un certain Spock (Zachary Quinto), mi-homme, mi-vulcain.
Lorsqu’il décide de s’attaquer à Star Trek, le scénariste, producteur et réalisateur J.J. Abrams est déjà un des rois de l’entertainment américain. Créateur des séries à succès Lost et Alias, il est passé au cinéma en 2006 avec Mission: Impossible III.
Pour cette onzième version de la franchise, J.J. Abrams remonte aux origines de l’aventure, à savoir la rencontre entre Kirk et Spock au sein de l’USS Enterprise. Sans attaquer l’ADN même de la série sixties (postmodernisme, culture pop, considérations philosophico-humanistes), cette nouvelle version apporte un coup de jeune aux personnages, depuis trop longtemps coincés dans leurs pyjamas rétro. Star Trek, version 2009, apporte légèreté et une certaine tonalité adolescente à ce space opera, avec le duo Chris Pine et Zachary Quinto, jusque-là cantonné aux rôles mineurs.
« En respectant la franchise Star Trek jusque dans les moindres détails, [J.J. Abrams] a su contenter les gardiens du culte, tout en offrant aux autres un grand spectacle qui ne nécessite aucune connaissance préalable des personnages. Surtout, Abrams a tenu à réaliser un vrai bon film, riche en scènes d’action, truffé de rebondissements et avec des personnages qui ont un minimum d’épaisseur. » (Philippe Rouyer, Positif n°580, juin 2009).
Star Trek
États-Unis, Allemagne, 2009, 2h07, couleurs, format 2.35
Réalisation : J.J. Abrams
Scénario : Roberto Orci, Alex Kurtzman, d’après la série TV éponyme de Gene Roddenberry
Photo : Dan Mindel
Effets spéciaux : Burt Dalton
Effets visuels : Bron Barry, Stacy Bissell, Thomas Elder-Groebe, Ruheene Masand
Musique : Michael Giacchino ; Beastie Boys
Montage : Maryann Brandon, Mary Jo Markey
Décors : Scott Chambliss
Costumes : Michael Kaplan
Production : J.J. Abrams, Damon Lindelof, David Witz, Paramount Pictures, Spyglass Entertainment, Bad Robot, MavroCine Pictures
Interprètes : Chris Pine (James Tiberius Kirk), Zachary Quinto (Spock), Leonard Nimoy (Spock Prime), Eric Bana (Nero), Bruce Greenwood (Pike), Karl Urban ("Bones" McCoy), Zoë Saldana (Uhura), Simon Pegg (Scotty), John Cho (Sulu), Anton Yelchin (Chekov), Ben Cross (Sarek), Winona Ryder (Amanda Grayson), Chris Hemsworth (George Kirk), Jennifer Morrison (Winona Kirk), Majel Barrett Roddenberry (la voix du Starfleet Computer)
Avant-première à Austin, Texas : 6 avril 2009
Projection au Festival du film fantastique du Bruxelles : 15 avril 2009
Sortie France : 6 mai 2009
Sortie aux États-Unis : 8 mai 2009
Remerciements à Paramount Pictures
Seul sur Mars
The Martian
de Ridley Scott , États-Unis, Royaume-Uni , 2015
Mars. Une tempête force la mission Arès 3 à quitter la planète en urgence. Après un accident, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort, tandis que ses coéquipiers rejoignent le vaisseau Hermès qui les ramènera sur Terre. Mais Mark est bien vivant, et rejoignant le Hab, la base d’Arès 3, il doit trouver le moyen de contacter la Terre et apprendre à survivre.
Après Gravity et Interstellar, voici donc Seul sur Mars (en v.o., The Martian, plus évocateur). Jusque-là, le cinéaste Ridley Scott offrait une vision très sombre de la science-fiction, avec des films comme Blade Runner et Alien. Il signe ici un survival solaire, moins "grand spectacle" que ses prédécesseurs, mais non moins lumineux, avec ses décors grandioses filmés dans le désert jordanien.
Tandis que sur Terre une quasi impossible mission de sauvetage s’organise (entre ambiance geek et thriller politique), là-haut, Mark Watney s'obstine à affronter un environnement particulièrement hostile. Tel un Robinson Crusoé de l’espace, il ne doit sa survie qu’à ses connaissances en botanique et en agronomie, et cultive ses légumes avec les moyens du bord, dans un étonnant potager cosmique. Formé à faire face à ce genre de situations, c'est un professionnel sans état d’âme, hyper efficace. Figure positive, sans pourtant être un héros flamboyant, le personnage, campé par un Matt Damon impassible, est doté d’un sens aigu de l’autodérision, faisant baigner le film dans un salutaire humour noir. Pour Thomas Sotinel, « il reste un scout qui aborde la catastrophe qui le frappe comme les Castors Juniors un orage inopportun pendant le camp d’été. […] Toute l’énergie de cet homme est consacrée à l’invention de sa (sur)vie et cette tâche herculéenne le fait rire. On peut trouver cette création dérisoire, exaspérante, superficielle. Elle n’est pas non plus dépourvue de grandeur. » (Le Monde, 21 octobre 2015)
Seul sur Mars (The Martian)
États-Unis, Royaume-Uni, 2015, 2h24, couleurs, format 2.35
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : Drew Goddard, d’après le roman éponyme d’Andy Weir
Photo : Dariusz Wolski
Effets spéciaux : Neil Corbould, Steven Warner
Effets visuels : Richard Stammers, Aleksandar Vishemirski
Musique : Harry Gregson-Williams ; David Bowie, Donna Summer, ABBA, Gloria Gaynor
Montage : Pietro Scalia
Décors : Arthur Max
Costumes : Janty Yates
Production : Mark Huffam, Simon Kinberg, Michael Schaefer, Ridley Scott, Aditya Sood, Twentieth Century Fox, Scott Free Productions, TSG Entertainment, International Traders, Kinberg Genre, Mid Atlantic Films
Interprètes : Matt Damon (Mark Watney), Jessica Chastain (Melissa Lewis), Kristen Wiig (Annie Montrose), Jeff Daniels (Teddy Sanders), Michael Peña (Rick Martinez), Sean Bean (Mitch Henderson), Kate Mara (Beth Johanssen), Sebastian Stan (Chris Beck), Aksel Hennie (Alex Vogel), Chiwetel Ejiofor (Vincent Kapoor), Benedict Wong (Bruce Ng), Mackenzie Davis (Mindy Park), Donald Glover (Rich Purnell)
Présentation au Festival de Toronto : 11 septembre 2015
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