Rencontre du troisième type
Lumière 2017
Close Encounters of the Third Kind
(director's cut)
De Steven Spielberg , États-Unis , 1977
Le Festival LUMIÈRE 2017 nous fait un superbe cadeau, avec en avant-première la version restaurée 4K de ce film culte de SF, dirent que la nouvelle vague était « anti-SF » est une absurdité comme le prouve la présence du « pape » de la nouvelle vague François Truffaut en personne son film Fahrenheit 451 (1966 ‧ Drame/Film de science-fiction ‧ 1h 52m). L’unique rôle de sa carrière dans un film qu'il n'a pas réalisé que François Truffaut n’a pas réalisé, Spielberg qui lui avait demandé sans y croire d’interpréter un petit rôle fut le premier surpris qu’il accepte. Truffaut parlait mal l’anglais, et fixa partout sur des objets , mais aussi sur des acteurs lui faisant face, ou sur lui tournant le dos des post-its pour l’aider dans ses répliques.
Mais revenons au film du jour, l’une des scènes est basée sur u souvenir d’enfance, ou le père de Steven Spielberg réveil la famille en pleine nuit l’emmène en voiture sur un site ou une foula d’apprête à voir une pluie d’étoiles filantes. L’un des thèmes du film est d’ailleurs l’enfance.
Profité des diffusions (voir ci-dessous les dates) de ce film restauré 4K pour le voir, ou le revoir.
Résumé et information sur le film :
D’étranges phénomènes se produisent aux quatre coins de la planète. Au Mexique, une équipe internationale, dirigée par Claude Lacombe (François Truffaut), enquête sur la découverte d’avions disparus depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans l’Indiana, Barry (Cary Guffey), un petit garçon, est irrésistiblement attiré hors de chez lui, et un réparateur de câbles électriques, Roy Neary (Richard Dreyfuss), voit un OVNI stationner au-dessus de sa voiture. Claude Lacombe essaye de trouver un sens à tous ces phénomènes, tandis que Roy et Jillian (Melinda Dillon), la mère de Barry, sont obsédés par l’image d’une montagne…
Superproduction des années 1970, Rencontres du troisième type est le quatrième long métrage de Steven Spielberg, alors âgé de 30 ans. Le tournage est international, les effets spéciaux de Douglas Trumbull feront date, la photo de Vilmos Zsigmond sera récompensée d’un Oscar, la musique de John Williams entêtera la planète… Pour autant, Spielberg signe un film profondément personnel.
Alors que les années 1950, à la seule exception du Jour où la Terre s'arrêta (Robert Wise, 1951), montraient la vie extra-terrestre comme une menace pour la Terre et ses habitants (allégorie du communisme en pleine guerre froide), Spielberg présente une civilisation pacifiste, porteuse d’un message de progrès. Aucun cliché habituel de la science-fiction n’est utilisé : pas de panique, pas de héros extraordinaire.
François Truffaut, qui campe ici le scientifique Claude Lacombe, disait de Spielberg qu’il avait « un don très spécial pour donner de la plausibilité à l’extraordinaire ». Et c’est là toute la grâce et la poésie du film: le quotidien apparaît comme angoissant, parfois fantastique, alors que les scènes fantastiques semblent, elles, très quotidiennes et banales.
« Avec la guerre froide et l’absence de dialogue entre Russes et Américains, avec le scandale du Watergate et la prochaine destitution de Nixon, il existait un défaut abyssal de communication entre les gens et les peuples. […] Avec Rencontres du troisième type, j’essayais pour la première fois de dire que si une communication est possible avec les extraterrestres, nous devrions a fortiori parvenir à communiquer entre nous. C’est l’un de mes films les plus chargés d’espoir. » (Spielberg, cité par Richard Schickel, Steven Spielberg – Une rétrospective, éd. de La Martinière). Pour François Guérif, « cette soucoupe, jouet scintillant aux dimensions d’une montagne, c’est la plus belle des conclusions à la quête d’un film qui commençait en nous montrant un enfant partir sur la route pour répondre à un appel inconnu. » (Jeune Cinéma n° 110, avril-mai 1978)
Ainsi Rencontres du troisième type devient le film manifeste de la SF humaniste au cinéma.
Film présenté en version director's cut à l'occasion de son quarantième anniversaire, en avant-première de sa ressortie le 13 décembre au cinéma Grand Action, Paris.
Rencontres du troisième type - director's cut (Close Encounters of the Third Kind - director's cut)
États-Unis, 1977, 2h17, couleurs (Metrocolor), format 2.35
Réalisation & scénario : Steven Spielberg
Photo : Vilmos Zsigmond
Effets spéciaux : Douglas Trumbull
Musique : John Williams
Montage : Michael Kahn
Décors : Joe Alves, Dan Lomino
Costumes : Jim Linn
Production : Julia Phillips, Michael Phillips, Columbia Pictures, EMI Films
Interprètes : Richard Dreyfuss (Roy Neary), François Truffaut (Claude Lacombe), Teri Garr (Ronnie Neary), Melinda Dillon (Jillian Guiler), Bob Balaban (David Laughlin), Lance Henriksen (Robert), Warren Kemmerling (Wild Bill), Roberts Blossom (le fermier), Philip Dodds (Jean-Claude), Cary Guffey (Barry Guiler), Shawn Bishop (Brad Neary), Adrienne Campbell (Silvia Neary), Justin Dreyfuss (Toby Neary), Merrill Connally (l’attaché militaire), George DiCenzo (le major Benchley)
Sortie aux États-Unis : 14 décembre 1977
Sortie en France : 24 février 1978
Remerciements à Park Circus
Restauration 4K sous la direction de Steven Spielberg par Sony Pictures Entertainment à partir du négatif original. Scan par Cineric laboratory et restauration par Prasad Group (Inde). Restauration sonore par Deluxe Audio à Hollywood.
(Source Festival LUMIERE2017)
Séances
me 18 à 20h45 - Pathé Bellecour En présence de Vincent Maraval
je 19 à 20h - Pathé Bellecour En présence de Laurent Tirard.
ve 20 à 20h30 - Pathé Vaise.
Autres films de genre ce mercredi 18 octobre 2017
Institut Lumiere
11h15 King Kong de Merian C.Cooper et Ernest B.Schoedsack
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La Tête contre les murs de Georges Franju (1h35) (voir article sur ce site) Carte Blanche Guillermo Del Toro.
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19 h Only Lovers Left Alive de Jim Jarmuch (2h03) carte blanche de Tilda Swinton
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