Entretien
Jack Machillot
Mission Thucydide
Stéphane Dubois,
Bonjour Jack,
Tu as commencé à écrire des histoires horrifiques et de Science-fiction quand tu étais adolescent, tu as participé à des fanzines ? Quand pensait ton entourage ? Tu étais dans un milieu littéraire ?
Jack Machillot,
Oui, effectivement j’ai commencé à mon adolescence, mais par gêne et timidité j’avais gardé cette passion assez confidentielle. Un petit nombre de mes amis très proches le savaient, c’est tout. Je m’étais plutôt créé une armure qui ne laissait pas suspecter que j’étais capable d’écrire, eh oui, on ne fait pas des choses toujours très intelligentes à l’adolescence (*clin d’œil*).
Du coup non, je n’ai jamais participé à un fanzine. Je n’ai jamais été dans un milieu littéraire, j’aurais aimé faire des études d’histoire de l’art, mais la vie en a décidé autrement.
Stéphane Dubois,
Comment en es-tu venu à écrire cette nouvelle « Mission Thucydide » et pourquoi cette fois avoir décidé de la publier et d’utilisé le mode participatif pour ton financement, un effet de mode, une nécessité économique, ou une autre raison ton poussez as ça ?
Jack Machillot,
Cette nouvelle traînait depuis pas mal d’années dans un coin de ma tête. Les années passantes je me suis décidé à la poser sur le papier, franchir ce pas que j’avais envie de passer depuis 30 ans. Voulant essayer de passer ce pas tout seul j’ai opté pour le financement participatif, car ce modèle économique est du pain béni pour les gens qui n’ont pas d’apport. Ce modèle peut générer, et génèrera toujours un débat sans fin, je pense, mais pour des amateurs, sans expérience ni conseils pros, cette plateforme est un soutien énorme. De plus, connaissant pas mal de monde de par mes différentes expériences professionnelles, j’ai créé une campagne. Mes amis proches et les moins proches m’ont soutenu, certains de leurs amis, et des étrangers également, ma surprise fut énorme. Ma campagne fut un succès. Ma femme, Staifany fut un soutien énorme, déjà pour m’aider à ‘gérer la pression de la campagne, car il y en a vraiment une, puis pour l’éternelle motivation.
Stéphane Dubois,
Lovecraft, CL. Moore, Clark Aston Smith ont inspiré ta nouvelle, comment les as-tu découverts ?
Jack Machillot,
J’ai découvert l’auteur HP Lovecraft par le Jeu de rôle « L’appel de cthulhu », je devais avoir 13 ans, il y a eu un avant et un après. Mon amour de la SF, de l’horreur et de l’anticipation est né ici. Je dois également rendre à césar ce qui lui appartient, car je dois beaucoup à Mr Sadoul Jacques, un éditeur et écrivain qui a permis à la France de découvrir la SF, et dont j’avais acheté un des livres en me fiant à la couverture très pulp, par hasard. Le choc fut également terrible et j’ai su depuis ce jour que la SF ne me quitterait jamais.
Stéphane Dubois,
Quelles sont les autres influences littéraires qui t’ont inspiré ?
Jack Machillot,
Elles sont nombreuses vous vous en doutez, mon spectre de lecture est assez énorme, cela va d’une de mes œuvres préférées, un roman gothique du début du 19 siècle, « Melmoth ou l’homme errant » de Charles Robert Maturin, à Neil Gaiman et son « American Gods » ou son dernier « Jerusalem » que je viens de commencer, en passant par la philosophie (par exemple à noël ma belle-mère m’a offert du Plutarque), l’histoire (éloignée ou non), des textes politiques, généralement révolutionnaires, car passionnés la plupart du temps, et comme mes réponses le laissent un peu transparaitre je suis quelqu’un de passionné, avec les qualités et les défauts que cela implique.
Stéphane Dubois,
À la TV et au Cinéma, quelles sont tes influences en matière de SF ?
Jack Machillot,
Je fais rire mes amis par mes choix cinématographiques, car je suis particulièrement fan des vieux films en noir et blanc de science-fiction, notamment ceux de série B genre « Them », ou « The creature of the black lagoon », la série des « Godzilla » depuis le début, etc etc. Les films qui passaient en deuxième partie de soirée de la dernière séance (une émission que les moins 30 ans ne peuvent pas connaître ;) ) ou tard le dimanche soir sur FR3.
J’ai un amour inconditionnel pour un producteur de film de série B à savoir Roger Corman à qui on doit beaucoup, beaucoup de films.
Mon deuxième amour est David Lynch et son univers, surtout « Twin Peaks » et « Eraserhead ».
Je dois également à ma sœur Sylvie mes premiers émois dans le cinéma sans elle je n’aurais jamais découvert « Alien », « Mad Max », « An American werewolf in London » et pour moi ce qui est le meilleur film de tous MES temps « 2001 : A space odissey ». C’est elle également qui m’a traîné le jour de la sortie de Star Wars « The empire strikes back », je suis fan depuis, merci ma sœur !
À la TV elles sont nombreuses, je suis fan de « Doctor Who », « The prisoner », mais il y a bien sûr « Star Trek » pour les plus vieilles influences, ainsi que V. Et pour les plus récentes « The handmaid’s tales », « The OA », « true detective season one », enfin la liste pourrait être longue, j’ai des gouts très éclectiques.
Stéphane Dubois,
Sur ulule, tu laisses entendre, si je ne me trompe pas à une suite possible ?
Jack Machillot,
Oui, ce premier livre est un hommage à mon amour de la SF et de l’espace, je peux dire ici que le suivant sera un hommage, en toute humilité, au polar noir et le cyberpunk.
Je table sur une trilogie en hommage à toutes mes influences, pour enchainer ensuite avec des aventures et des mondes plus personnels et avec un univers bien à moi.
Qui plus est, je vais m’associer certainement avec les éditions « Ogmios » et Mr Crouzat Raphaël dans un très court terme j’espère.
Stéphane Dubois,
N’oublions pas Sébastien Lagarde, qui à réaliser la couverture de ton ouvrage, tu peux nous dire quelques mots sur lui ?
Jack Machillot,
C’est un ami à qui je dois beaucoup, pour son aide et sa patience. Un ami de longue date, marseillais, travaillant dans l’infographie. J’ai partagé avec lui de longues parties de jeux de rôles, des Grandeur Nature et autres soirées enquêtes. Il est également créateur d’un univers post-apocalyptique, « Impakt », et est en train de créer un jeu de société avec cet univers-là. Il tient un blog, ou j’ai fait quelques critiques de films, sur son univers, je vous mets ici le lien : http://1mpakt.blogspot.fr/
C’est un ami et un homme d’une richesse énorme, sans qui « Mission Thucydide » n’aurait pas trouvé un si bel emballage, je profite de ces lignes pour le remercier encore et encore.
Stéphane Dubois,
Venons-en à ta passion pour les jeux de rôles. Tu es rôliste depuis quand, et que t’apportes de participer à ce type d’activité ? À tu participer à la création de jeux de rôles, si oui lesquels.
Jack Machillot,
Ma première boite de jeux de rôles me fut offerte à un de mes noëls, à savoir « Pendragon » un jeu de rôle de chevalerie. Là aussi le choc fut brutal, moi le jeune enfant que j’étais avec mon imagination fertile pouvais enfin incarner ses héros.
Mes années collège, me permirent de rencontrer ce qui deviendra mon socle d’amis indéfectibles, avec qui nous avons partagé moultes aventures et ce jusqu’à présent, car nous continuons, moins fréquemment, mais nous continuons à jouer régulièrement.
Je pratique aussi beaucoup les jeux de société, j’anime fréquemment sur des salons cette passion. Je partage avec ma femme la pratique des Grandeur Nature, weekends où nous nous retrouvons plongés en costumes dans une histoire fantastique, ce qu’on pourrait très, et trop rapidement résumer à du théâtre improvisé.
Stéphane Dubois,
Dans les semaines, voir les mois a venir où et quand l’on pourra-t-on te rencontrer pour d’éventuelle dédicace ?
Jack Machillot,
Je devrais être présent au Salon de Luchon, le week-end du 29 juin au 1er juillet 2018 ainsi qu’au « Herofestival » le 5-6 mai 2018 à Grenoble.
J’attends les confirmations pour d’autres dates.
Biographie
Jack Machillot, 44 ans cette année, Auvergnat de naissance, mais marseillais de cœur et d’adoption, j’ai un amour inconditionnel pour cette ville. Résidant pour des obligations depuis peu à Grenoble, je compte bien rentrer le plus rapidement possible dans mes terres du sud.
Ma maxime est « Ubi bene, ibi patria », « La patrie est là où l'on se sent bien », et c’est dans ma ville d’adoption, mes enfants y sont nés, ma femme et j’y ai beaucoup d’amis fidèles, mais je n’oublie pas mes frères et sœurs auvergnats.
Travailleur en usine pour l’instant, animateur de jeux de plateaux le weekend, éternel enfant…pour toujours.
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