La Tête contre les murs
De Georges Franju
Carte blanche à Guillermo Del Toro
LUMIERE 2017
Guillermo Del Toro dans ses « cartes blanches » a choisi un film sur l’enferme psychiatrique, on veut faire passer un homme en révolté contre son père pour un malade mental, le père’ arrange bien avec la réalité, plutôt que de voir son passée remonter à la surface, il fait interné abusivement son fils.
À noter que cette projection a été rendu possible grâce à Jean-Pierre Mocky, qui à prêter sa copie personnelle de ce film, dans lesquels il joue l’un des rôles principaux, voir le rôle principal.
Le synopsis « officiel » est à mon sens assez erroné, certes le principal personnage à fait de la prison, mais je ne vois pas à quels moments, il aurait déjà été interné avant le début de l’histoire.
Georges Franju, avant de faire des films de fictions, avait été réalisateur de documentaires, cela se ressent dans ce film, on y voit la précision, la rigueur du documentaliste.
Cette rigueur lui a été souvent reprochée, particulièrement pour « La Tête contre les murs », mais aussi dans une moindre mesure pour « Les Yeux sans visage » réalisé en 1960 et dans lesquels Édith Scob, qui dans la « Tête contre les murs » à un rôle secondaire, tiendra le principal rôle féminin.
Le médecin n’est pas dupe, mais entre petit notable de province, on s’entraide, quitte à le faire au détriment de la liberté et de la santé mentale de la personne concernée que l’on « bourre « de médicament pour en fait le rendre définitivement soumis.
Je ne suis pas sûr que de nos jours il n’y est pas encore plus d’internements abusifs, de nombreux scandales émaillent l’actualité ces dernières années à ce sujet.
Synopsis
François Gérane alterne internements et incarcérations, entrecoupés de quelques escapades furtives. Asile, puis prison, puis asile, asile et asile encore - ou, Hôpital psychiatrique, comme on veut bien aimablement le nommer désormais dans les années 1930. Des enfermements en acte donc, mais aussi psychologiques. Le héros a beau fuir à travers champs, il demeure captif de lui-même : « Les murs sont avant tout tes murs. Ils peuvent reculer devant tes pas, mais ta liberté même reste une enceinte si tu ne sors pas de toi-même », lui souffle la bouche rouillée des serrures de sa chambre de détention. La Tête contre les murs n'est autre que la banale histoire d'un infirme de la liberté.
Fiche technique
Titre : La Tête contre les murs
Réalisation : Georges Franju
Scénario : d'après le roman d'Hervé Bazin
Adaptation : Georges Franju, Jean-Pierre Mocky
Dialogues : Jean-Charles Pichon
Assistant réalisateur : Jacques Rouffio
Images : Eugen Schüfftan, assisté de Claude Zidi
Opérateur : Georges Miklachewsky
Musique : Maurice Jarre
Décors : Louis Le Barbenchon
Montage : Suzanne Sandberg
Son : René Sarazin
Maquillage : Louis Dor, assisté de Marcelle Testard
Photographe de plateau : Henri Caruel
Script-girl : Marcelle Hochet
Régisseur : Roger Descoffre
Production : Sirius, Atica, Elpénor-Films
Chef de production : Lucien Masson, Jérôme Goulven
Directeur de production : Jean Velter
Distribution : Sirius
Tournage du 16 mai au 5 juillet 1958
Durée : 92 min
Pellicule 35 mm, noir et blanc
Date de sortie : France : 20 mars 1959
Film français
Distribution
Pierre Brasseur : Dr Varmont
Paul Meurisse : Dr Emery
Jean-Pierre Mocky : François Gérane
Anouk Aimée : Stéphanie
Charles Aznavour : Heurtevent
Jean Galland : Maître Gérane
Jean Ozenne : Comte Elzéar de Chambrelle
Thomy Bourdelle : Colonel Donnadieu
Rudy Lenoir : le planqué
Roger Legris : Decauville, le chauffeur
Henri San Juan : patron du billard
Édith Scob : la folle qui chante
Max Montavon : l'interne au réfectoire
Luis Masson : l'interne
Balpo
Paul Demange
René Alié
Luc Andrieux : un infirmier
Doudou Babet : Le noir
Claude Badolle
Claude Castaing
Jean Henry
Pierre Koplitchev
Jean Labarrère
Jacques Mancier : l'homme au fusil
Claude Mansard
Raoul Marco
Diego Masson
Pierre Mirat : un gardien
Véronique Nordey
Henri Poirier : le curé
Alexandre Randall
Jean Rougerie
Jacques Seiler : un infirmier
André Thorent
Lucien Camiret
Sophie Poncin
Sophie Saint-Just
Monique Ardoin
Georges Pally
Alice Guerpillon : la nageuse
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