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Site sur la Science-fiction et le Fantastique

Entretien :

Otsuka Eiji

Mangaka

 

 

Stéphane Dubois,

Avant de parler de votre œuvre, je voudrais que vous nous disiez ce que vous pensez du fait que pour la première fois le Grand prix du Festival International de la BD d’Angoulême soit attribué à un japonais. Et que peut-il apporter au Manga japonais et de l’Asie en général ?

 

 

Otsuka Eiji,

C’est un moment important, car relier par les médias japonais, mais aussi asiatiques. Ils vont mettre l’accent sur le fait que c’est la première fois qu’un japonais, voir un Asiatique reçoit cette  prestigieuse récompense.

 

Je pense qu’il est tout à fait normal qu’un mangaka comme Katsuhiro Otomo reçoive ce prix, pour ce qui est de l’influence de ce prix sur les jeunes mangakas en Asie qui souhaiteront se montrer à la hauteur du maitre.

 

Je pense que les dessinateurs chinois, coréens plus que les dessinateurs japonais ?

 

J’ai l’impression que beaucoup d’auteurs japonais cherchent aussi activement à se faire connaitre en dehors de leurs pays.

 

Je pense que cela aura surtout de l’influence dans les autres pays d’Asie où les auteurs cherchent à se faire connaitre de l’étranger.

 

Stéphane Dubois,

Venons en à votre œuvre, vous faites beaucoup de choses, vous êtes dessinateur, professeur, critique de manga.

Vous avez été connu en France grâce à : MPD-Psycho, Kurosagi - livraison de cadavre ?.

 

Otsuka Eiji,

Ma motivation est différente pour chaque œuvre, pour MDP- Psycho je voulais m’inspirer de suspense psychologique a la  David Fincher comme Seven, voir comme Psychose d’ Alfred Hitchcock.

 

Avec Kurosagi livraison de cadavres, nous sommes plus dans l’horreur, je  me suis inspiré des films d’horreur américains, tels les films de zombies comme ceux de Georges Romero par exemple.

 

Je voulais que cette œuvre joue sur la peur des morts qui ressuscite.

 

Housui Yamazaki, c’est inspiré pour les dessins de l’œuvre de Dario Argento.

 

Stéphane Dubois,

Il s’agit de vos œuvres les plus connues en France, mais quels sont les autres de vos œuvres que vous aimeriez faire connaitre au public français ?

 

 

Otsuka Eiji,

Une œuvre que j’ai spécialement dessinée pour ma venue en France : Mishima Boy (voir album ci-dessous), c’est une histoire qui se déroule dans les années 60, avec des meurtres et des actes de terrorisme comme ceux de l’Armée Rouge Japonaise.

 

Ces années étaient particulièrement symboliques pour ces raisons.

 

Stéphane Dubois,

 Des films d’animation ou avec des acteurs sont-ils prévus à partir de ces œuvres ?

 

Otsuka Eiji,

J’ai fait un média-mix, il s’agit de sortir en même temps un mange, un dessin animé, un jeu vidéo de ma première œuvre Madara, depuis j’ais décider de ne plus faire cela ; pour une de mes œuvres les droits ont été acquis par une maison de production américaine, un scénario a été écrit on pourrait transformer ce manga en film, mais à ce jour rien ne dit qu’il aboutira à un film d’animation.

 

Je trouve que le style de mes mangas ne correspond pas à un dessin animé, et cela complique les droits.  Au Japon le créateur n’a pas de droit de directeur cut, de droits de regard.

 

Sauf si comme cela m’est arrivé avec une série que j’ai montée en film et dont j’étais le producteur.

 

Mishima Boy est toute nouvelle je la dévoile au festival pour la première fois. 

 

Et une nouvelle BD qui se déroule au début de l’Ère Meiji (période historique du Japon entre 1868 et 1912 NDRL), c’est l’histoire vraie de deux écrivains japonais.

 

Entretien réalisé dans le cadre du Festival International de la BD d’Angoulême 2015.

 

 

Biographie

 

Il se rejoint le groupe de mangaka en herbe Sakuga Group quand il est au collège. Puis, en deuxième année de lycée, il devient l'assistant d'un mangaka Taro Minamoto, connu comme dessinateur de manga comique. Otsuka fait ses débuts comme mangaka de gags, à côté de ses études au lycée et publie quelque œuvres, mais il constate qu'il manque de talent pour exercer le métier de mangaka et il arrête de dessiner au bout d'un an de sa carrière de mangaka. Il suit les études d’ethnologie de folklore, fondé par Kunio Yanagita, à l'université de Tsukuba. À cette époque il travaille comme rédacteur en chef de plusieurs magazines, notamment celui de Manga Burriko. Il mène alors une vie partagée entre la rédaction de magazine et ses études. Il découvre des mangaka comme Kyoko Okazaki, Yumi Shirakura et Kamui Fujiwara, qui deviennent porte-étendard de mangaka alternatif à la fin des années 1980. Il devient ensuite scénariste de mangas et jusqu'à aujourd'hui il continue à publier des titres comme Kurosagi, livraison de cadavres ou MPD Psycho. Depuis la fin des années 1980 il cumule les postes de maître de conférences dans plusieurs universités privées puis, entre 2006 et 2013, devient professeur de Kobe Design University.

 

Critique de manga

 

Il est connu au Japon comme critique de manga, il enseigne le manga à l'université et publie des ouvrages sur ce thème. Il s'intéresse surtout au manga entre les années 1920 et la défaite du Japon dans la guerre de pacifique en 1945. À partir de la recherche historique du manga de cette période, il établit une théorie sur le manga. Selon lui, le manga actuel est un amalgame de la théorie de montage de Sergueï Eisenstein pour le cinéma et d'esthétique du dessin de comic américain Mickey Mouse de Walt Disney. De là, la création de manga peut être comparée à la réalisation d'un film. Comme le film, le manga est une succession de plans, et une case correspond à un plan cinématographique. Le découpage de la planche peut être ainsi assimilé au montage de cinéma.

 

Bibliographie sélective

Mangas traduits en français

Madara, dessin de Sho-U Tajima, 5 vol, traduit par Fédoua Thalal, Glénat

 

JAPAN, dessin de Mami Ito, 3 vol, Dargaud Kana

 

Léviathan, dessin de Yu Kinutani, 12 vol, Kazé Éditions

 

MPD-Psycho, dessin de Sho-u Tajima, 16 vol, Pika Édition

 

Kurosagi, livraison de cadavres, dessin de Housui Yamazaki, 13 vol, Pika Édition

 

Detective Ritual, d'après une idée originale de Ryûsui Seiryôin et dessin de Chizu Hashii, 6 vol, Pika Édition.

 

(Source Wikipédia)

Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.
Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.
Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.
Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.
Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.
Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.
Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.
Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.

Avec l’aimable autorisation d’Otsuka Eiji.

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