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Site sur la Science-fiction et le Fantastique

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Articles avec #films

Jean Rollin

Jean Rollin

Jean Rollin

par Philippe Vasseur

 

Un génie incompris du cinéma bis : Jean Rollin, né en 1938 et décédé en 2010. Jean Rollin est sans nul doute le cinéaste auquel nous, Cercle des Poètes, sommes le plus attachés.

 

Evidemment, Jean Rollin mérite bien mieux qu'un article sur une page FB, mais si cela peut permettre de susciter l'envie de découverte chez certaines personnes qui ne le connaissent pas, alors oui cela vaut la peine de lui rendre ce court hommage.

 

Influencé par les mouvements surréalistes et dadaïstes auxquels adhérait son artiste de maman, Jean Rollin va partir sur cette base pour construire une œuvre autour du gothisme, du vampirisme et de l'érotisme. D'accord, il faut adhérer au concept mais si c'est le cas, on bascule avec Rollin dans autre chose que les conventions habituelles du film fantastique et d'épouvante. Ses films ont d'emblée déplu à ceux qui attendaient justement cette convention quand bien même certains longs métrages sont de véritables chefs-d'œuvre (le Viol du vampire, 1968).

 

Hélas Jean Rollin n'a jamais eu la reconnaissance artistique qu'il méritait, ni même financière car il dut parfois se résoudre à réaliser de concrets et basiques films pornographiques pour se refaire une santé matérielle. Ce sur quoi il est important d'insister, c'est aussi son approche aux femmes : contrairement à Jess Franco qui s'en servait essentiellement comme faire-valoir sexuel, Jean Rollin, lui, leur accordait un réel pouvoir.

 

Dans ses films, elles dominent les hommes, elles monopolisent l'intrigue rollinienne. Jean Rollin n'engage pourtant pas d'actrices "connues", il va les chercher dans des films de seconde zone (souvent érotiques, voire pornographiques). C'est ainsi qu'il parvient à convaincre Brigitte Lahaie de sortir des arcanes du cinéma X.

 

Grâce à Jean Rollin (qu'elle considérait comme un second père), elle offre ses prestations les plus intimes et les plus belles même si ce ne sont pas les plus connues (Fascination en 1979, la Nuit des traquées en 1980 et les Mortes vivantes en 1982).

 

A force de ne pas être reconnu à son juste niveau, Rollin finit, au  milieu des années 80, par se détacher du cinéma. Il se consacre à l'écriture et, pour "survivre", devient directeur de collection chez Fleuve-Noir.

 

Il revient en 1997 avec un nouveau film de Vampires et réalise en 2007 une de ses œuvres majeurs La nuit des horloges avec l'actrice X Ovidie.

 

Pour ceux qui n'ont pas vu ses précédents films, celui-ci peut paraître compliqué voire impossible à regarder. En revanche, si on est un fan de la première heure, on ne peut que crier au génie. Jean Rollin est décédé hélas trois ans plus tard d'un cancer, il avait encore des projets plein les tiroirs (le Masque et la Méduse notamment, non sorti en salle mais projeté à la Cinémathèque française).

 

Gardons de cet immense auteur, l'image d'un parfait anticonformiste capable d'une prise de risque insensé pour ne ressembler à aucun autre réalisateur.

 

"Après trois minutes de projection, on savait qu'il s'agissait d'un film signé de Rollin" (Brigitte Lahaie)

Nuit des traquées

Nuit des traquées

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Jess FRANCO

Jess FRANCO

Jess FRANCO

Jess Franco (1930-2013) Faut-il être fou, mégalomane, hyperactif pour avoir, dans 50 années de carrière de réalisateur, créé 198 films et utilisé une vingtaine de pseudonymes ?

 

Jess Franco était sans contestation possible les trois à la fois. En nous penchant sur le personnage, nous nous interrogeons même sur le fait que si Jess Franco n'avait pas existé, le terme cinéma bis aurait-il vraiment existé ? L'idée de Franco, alias Clifford, alias Dan L. Simon, alias etc., etc, c'était surtout de faire exploser des décharges d'hémoglobine et de testostérone.

 

Mais attention, dans ce fatras créatif fabriqué avec trois francs-six sous, il peut émerger parfois, de temps en temps, des ingéniosités inouïes (en particulier Nécromicon sorti en 1967). Bon, certes, certes, il faut aimer les atmosphères très, très bizarres et se détacher des œuvres de grands auteurs : au moyen-âge ou au XXème siècle, au fin-fond d'un château isolé, dans des cliniques non conventionnées, ou encore sur une île déserte quand une femme seulement vêtue d'un carquois et d'un arc poursuit une autre femme (la Comtesse perverse 1974), il ne faut pas s'effaroucher au milieu des muses déshabillées, des meurtres gratuits et autres cruautés baveuses.

 

Dans sa débauche cérébrale, le cinéaste ibérique a même trouvé une fille à Dracula, encore plus sanguinaire que le père, c'est dire ! Pour beaucoup qui l'ont approché ou collaboré avec lui, il était reconnu pour son sens aigu de la débrouillardise - capable de tourner simultanément deux films avec des budgets ridicules !

 

Brigitte Lahaie lui louait des qualités de technicien, de bon manager sur un plateau mais elle le considérait "moins créatif" qu'un Jean Rollin par exemple.

 

Pour la petite anecdote (mais est-elle si petite que cela ?), Franco, sous d'autres pseudonymes, a aussi réalisé plusieurs films X, probablement pour renflouer l'accumulation des bides commerciaux engendrés par ses multiples nanards.

 

Deux ans avant son décès en 2013, comme si sa survie dépendait du cinéma, il réalisait encore des films. Dans cette histoire révolue du cinéma bis, Franco demeure LA référence. La cinémathèque française en 2008 a réhabilité l'ensemble de son œuvre en lui consacrant une rétrospective.  

 

Extrait d'une interview d'Howard Vernon en 1994 sur le site Nanarland :  " Les films que j'ai faits avec Franco n'étaient pas tous des chefs-d'œuvre. On trouvait de tout là-dedans. Mais je peux dire que sans mon travail avec Franco, ma carrière d'acteur n'aurait pas été ce qu'elle a été. Alors qu'on ne me proposait que des rôles d'officiers Allemands, grâce à lui j'ai été avocat, assassin, médecin, voleur, Dracula (j'ai encore les dents à la maison).

 

J'ai joué avec Fritz Lang, dans son dernier film. Lang ne laissait aucune place au hasard, il maîtrisait absolument tous les éléments de son film, alors qu'avec Franco c'était exactement le contraire. Mais le résultat est le même. Ce qu'ils font tous les deux est juste. Franco et Lang ont au moins une chose en commun. Sur un plateau, ils savent exactement ce qu'ils veulent. Dans le cas de Franco, il lui arrive de prendre lui-même la caméra et de filmer comme il l'entend. Cela va plus vite et cela lui épargne des explications avec ses techniciens"

 

Par Philippe VASSEUR

Nécromicon

Nécromicon

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Les Prédateurs de la Nuit.

Les Prédateurs de la Nuit.

Les Prédateurs de la Nuit.

Les Prédateurs de la Nuit, 1988, réalisateur : Jess Franco. A la question, quel film avez-vous adoré et que vous considérez comme l'un des plus gros navets ? Ma réponse est donc : les Prédateurs de la Nuit. Un must d'horreurs, d'impudeurs, de sadisme. Mais quel plaisir, ce scénario brinquebalant, ces transitions poussives, ces acteurs à l'implication parfois très douteuses ! Et pourtant cette atmosphère vous tient tant en haleine.  Jess Franco, l'immense Jess Franco, avait probablement le souhait de reproduire un concept équivalent à celui de son premier grand film : L'horrible Docteur Orlof, sorti en 1962. Ou bien, René Chateau, producteur du film (et scénariste !), souhaitait "utiliser" le savoir-faire de Franco pour assouvir un caprice d'enfant, celui d'adapter un des chefs-d'œuvre de Franju, Les yeux sans visage. Disons, on ne sait plus trop à la fin ! Toujours est-il que nous voilà plongé dans le thème de la figure à reconstituer, celle de la sœur du directeur d'une clinique. Pour ce faire, le directeur en question, son assistante et un patibulaire tueur à gages kidnappent de jolies filles avant de leur retirer la peau du visage pour la greffer sur celle de la pauvre sœurette. Mais l'intervention ne fonctionne pas du premier coup. Il faut donc recommencer et kidnapper d'autres filles ! Le directeur de clinique est interprété par l'inquiétant Helmut Berger, flanqué de Nathalie, une infirmière glaciale et nymphomane, jouée admirablement par Brigitte Lahaie. Il est drôle de lire sur la page Wikipédia du film "qu'elle n'apparaît nue dans aucune scène". Ah ah ah ! Mais non, Brigitte n'a pas joué que dans des films X ! Cette carrière précédemment citée a duré entre 1977 et 1980, et après 1980, miss Brigitte a officié dans ce qu'on appelle le cinéma bis. Là, elle est totalement splendide de férocité après, semble-t-il, une prestation moins enthousiaste dans le précédent film de Franco, Dark Mission, les Fleurs du Mal. Dans les Prédateurs..., elle se rattrape donc au centuple. A l'évocation de ce film que je verrais et reverrais sans lassitude, je ne puis m'empêcher de mettre le lien de nanarland car la critique est d'un réalisme cynique. Autant j'adore revoir le film, autant je me délecte de cette mise en relief du ridicule. Finalement je me demande si la magie du cinéma bis ne se trouve pas dans ce point d'achoppement : fasciner le spectateur en lui faisant danser une valse complètement ratée.

PH. Vender    

 

Merci à PH. Vender pour cette contribution.

 

 

 

Brigitte Lahaie

Brigitte Lahaie, née le 12 octobre 1955 à Tourcoing (Nord), est une actrice et animatrice de radio française.

Elle fut l'une des premières stars du cinéma pornographique français à l'époque de son « âge d’or » et de la libération sexuelle des années 1970 à 1980, période durant laquelle des salles confidentielles passaient des films X tournés en 35 mm. Brigitte Lahaie fut l'une des égéries de cette période.

Après avoir arrêté le X en 1980, elle fait des apparitions dans le cinéma dit « classique », notamment dans des films du cinéma bis, et elle intervient dans des émissions de télévision sur des sujets concernant la sexualité ou l'érotisme. En 2001, elle devient animatrice de radio, répondant aux auditeurs sur des questions de sexualité.

Elle est l'une des rares actrices X françaises à avoir réussi une reconversion professionnelle dans les médias grands publics.

 

Elmut Berger

Fils de propriétaires d’une chaîne d’hôtel, le jeune Helmut refuse de reprendre le business familial et se détourne de cet héritage professionnel. Il part à Londres où il exerce des petits boulots et devient serveur pour payer ses études d’art dramatique. Après s’être illustré dans quelques rôles secondaires en France et en Italie, sa carrière démarre en 1964. Il décroche un rôle dans La Ronde de Roger Vadim puis est repéré parmi une masse de figurants par Luchino Visconti lui-même sur le tournage de son film, Sandra. Selon d’autres sources, Berger aurait rencontré Visconti alors qu’il était serveur dans l’hôtel d’une station de sports d’hiver en Autriche.

Toujours est-il que cette rencontre va bouleverser l’avenir d’Helmut Berger. Réputé pour sa beauté, il devient rapidement l’amant de Luchino Visconti et cette relation marque le début d’une grande carrière. Après un petit rôle dans un film à sketches, Visconti lui offre des perspectives d’une autre envergure. Il le façonne à son image et décèle en lui un côté "démoniaque, fou et sexuellement perverti", qualités qu’il estime parfaites pour "incarner la perversion".

 

C’est alors que Berger enchaîne les grands films, toujours sous la direction de Visconti : déguisé en Marlene Dietrich dans Les Damnés en 1969, homosexuel et "aliéné" dans Ludwig - Le crépuscule des Dieux en 1972, ou encore jeune gigolo dans Violence et Passion en 1974, Berger prend du galon et gagne en notoriété. Parallèlement, il tourne avec d’autres réalisateurs de renom comme par exemple Vittorio De Sica, dans Le Jardin des Finzi Contini en 1970.

 

Après la mort de Visconti en 1976, Helmut Berger traverse une période difficile : anéanti par la perte de celui qu’il considère comme son "mari", comme il le confiera plus tard dans son autobiographie, l’acteur connaît des problèmes d’addiction à la drogue et à l’alcool. De plus, très marqué par les rôles ambigus qu’il avait l’habitude d’incarner, sa carrière cinématographique stagne et il se retrouve cantonné à jouer des personnages sexuellement dérangés, ou encore drogués, en se glissant dans la peau de Dorian Gray, de gigolos en tout genre (Une Anglaise romantique de Joseph Losey en 1975, Dynastie en 1980, etc.) ou encore en reprenant, dans Ludwig 1881 (1993), le rôle de Louis II de Bavière qui l’avait fait exploser dans Ludwig - Le crépuscule des Dieux en 1972.

 

Personnalité cinématographique emprunte de décadence, célèbre interprète de personnages sulfureux, Berger finit par être victime de son image d’acteur "pervers", et se voit contraint de s’illustrer dans des films érotiques ou bien dans des caricatures de ce qu’il interprétait déjà sous la direction de Luchino Visconti. A partir des années 1980, Berger se fait plus discret au cinéma. Il apparaît brièvement dans Le Parrain, 3e partie de Francis Ford Coppola en 1990, mais il se limite désormais le plus souvent à de petits rôles dans des séries télévisées. Récemment, il a tourné dans deux films allemands du réalisateur Peter Kern, à savoir Blutsfreundschaft en 2009 et Mörderschwestern en 2011.

 

Récompensé en 2007 par un Teddy Award pour l’ensemble de sa carrière, il rend dans son autobiographie un ultime hommage à son amant, puisqu’il attribue le crédit de ses qualités d’acteur aux talents de direction de Luchino Visconti.

 

Auteur : Marushka Odabackian

 

Telly Savalas

Aristotelis Savalas, dit Telly Savalas (Αριστοτέλης "Τέλλυ" Σαβάλας), né le 21 janvier 1922 à Garden City (État de New York) et mort le 22 janvier 19941 à Universal City (Californie), est un acteur et chanteur américain d'origine grecque.

 

Il est particulièrement connu pour avoir interprété dans les années 1970 le rôle principal dans la série télévisée policière Kojak. On l'a également vu dans un film de James Bond, Au service secret de Sa Majesté (1969), où il interprète le rôle d'Ernst Stavro Blofeld, et dans divers films à succès comme Les Douze Salopards (1967) ou De l'or pour les braves (1970).

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Animalia

Animalia

ANIMALIA

 

En salle le 9 aout

 

L’approche originale de la metteuse en scène donne tout son sens à ce film d’úne Franco-Marocaine.

 

Je vous recommande fortement d’aller le voir à sa sortie en salle

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“UN SENS VISUEL SAISISSANT”

SCREEN INTERNATIONAL

 

“MÉDITATIF, OBSCUR... CHARMANT”

VARIETY

 

“DÉTOURNE LE GENRE DE MANIÈRE CONVAINCANTE”

HOLLYWOOD REPORTER

 

NOTE D’INTENTION DE SOFIA ALAOUI

Animalia est un drame fantastique sur la fin d’un monde. J’ai voulu questionner nos certitudes et nos croyances, qui nous bloquent dans une pensée unique. C’est pour moi très actuel, vu les bouleversements que nous vivons aujourd’hui à l’échelle planétaire.

 

Plus qu’un film fantastique, Animalia est une odyssée humaine, une ode à la nature et un questionnement sur la place de l’homme dans ce monde complexe.

Ce projet a vu le jour, lorsque je suis revenu au Maroc, le pays où je suis née après avoir vécu et voyagé à l’étranger pendant très longtemps. J’ai été confronté au poids de la religion, des classes sociales et du rapport fou à l’argent qui émergeait. Un deuxième dieu dans cette société arabe capitaliste moderne.

 

Et en même temps, j’étais complètement obsédée par des questions métaphysiques : la vie extraterrestre, l’univers etc ... J’ai fait mon court-métrage en expérimentant une méthode de réalisation, en utilisant le surnaturel pour interroger profondément ma société et mes personnages.

 

Quand j’étais jeune, j’étais fascinée par le pouvoir de l’image, la symbolique dans un film. Accepter l’inacceptable, et laisser la pensée décanter afin de comprendre ou pas certaines clés du film. J’aime l’idée que dans un film, rien n’est laissé au hasard et que par l’image, ses décors, sa musique, son univers, le sens profond apparaisse.

 

BIOGRAPHIE

Sofia Alaoui est une cinéaste franco-marocaine, élevée entre le Maroc et la Chine. Présentée comme l’une des Arab Stars of Tomorrow par Screen Daily, elle a réalisé plusieurs documentaires puis le court métrage « Qu’importe si les bêtes meurent » (Grand Prix du Jury au festival de Sundance 2020 et César du meilleur court-métrage 2021), suivi de The Lake pour la 20th Century Fox.

 

Animalia, son premier long métrage a gagné le Prix Spécial du Jury au Festival de Sundance en 2023.

 

ENTRETIEN AVEC SOFIA ALAOUI

Vous avez grandi entre le Maroc et la Chine. Expliquez-nous, comment votre éducation a joué un rôle dans la genèse de cette histoire.

 

C’est vrai que j’ai eu la chance très jeune d’être confrontée à des cultures, des croyances très différentes que ce soit en Europe par ma mère, au Maroc par mon père et en Asie à travers les voyages qu’on faisait quand nous habitions en Chine. J’ai grandi ainsi dans cette diversité là, dans la curiosité de l’autre et dans l’idée de se dire que notre schéma de pensée n’est peut être pas toujours le bon.

 

J’ai le sentiment que souvent nous sommes piégés par la pensée unique qui nous a formatés.

Et qui empêche, à mon sens, une réflexion profonde et une remise en question des choses établies : de nos modes de vie par exemple, de nos croyances. C’est très difficile d’en sortir et d’avoir du recul sur soi et sur son environnement.

 

C’est pour cela que je souhaitais confronter mes personnages et leurs réseaux de croyances à l’existence d’extraterrestres qui les bouleverserait alors profondément. Votre approche de l’invasion extraterrestre est tout à fait unique et prend une dimension encore plus fascinante avec un personnage de ITTO.

 

Pourquoi la grossesse  était-elle si importante dans votre histoire ?

La grossesse de Itto est très symbolique : que va-t-elle léguer à son enfant ? Quel héritage de pensée ? De mode de vie ? Ce film c’est à la fois sur la fin d’un monde mais aussi la naissance d’un nouveau. La naissance de son enfant marque comme un espoir de construire nos sociétés, par l’éducation, sur des  schémas différents de ceux actuels. Les générations futures sont une opportunité. C’est aussi pour cela que les “extraterrestres” qui s’incarnent dans plusieurs personnages  durant le film semblent comme la protéger. Sa grossesse incarne un espoir.

 

L’histoire passe de la richesse et des splendeurs marocaines à la vie rurale et pauvre d’une ferme.

 

Expliquez nous

On est dans un pays très disparate. Itto incarne ce mélange des classes. Ce monde inégalitaire en demande d’équilibre constante.

 

Itto n’est pas à l’aise ni dans un monde ni dans un autre. Je ne voulais pas idéaliser le bonheur de la campagne. Car ce n’est pas vrai. C’est une vision un peu bourgeoise de se dire que la simplicité de Fouad et des bergers qui partagent le tajine avec Itto, est la solution. La solution c’est l’équilibre.

 

C’est ce que vient bousculer cette arrivée extraterrestre. Ils viennent créer le Chaos dans le chaos pour rétablir un équilibre vital pour nous, Il y a aussi dans ce parcours une dimension visuelle symbolique. Ces maisons richement décorées, ce faste au début du film pour aller peu à peu au dépouillement.

 

Les montagnes de l’atlas offrent des paysages vraiment déroutants qui amènent une part de mystère et créent une esthétique bien particulière à un récit ancré dans la réalité. Ces paysages renvoient à l’humilité, à la conscience de la fragilité de l’existence humaine. Itto tente d’acheter sa liberté.

 

Que dites-vous de l’obsession de la société pour l’argent et de la cupidité en général ?

La mondialisation, la course aveugle vers le profit ont eu gain de cause sur les projets collectifs. On sait évidemment que l’argent est maître roi de ce monde capitaliste. Dans mon film, c’est un facteur très important dans le développement du Maroc et pour saisir la pensée de la classe dominante. Ici, la course effrénée à l’argent et au pouvoir mène à une injustice effroyable. La corruption triomphe et tous les moyens sont bons pour « arriver » à ses fins.

 

Itto, mon personnage principal, est mariée à Amine, fils d’un Caïd local. Un Caïd c’est un agent d’autorité qui assure l’exécution des lois et règlements, le maintien de l’ordre, la sécurité et la tranquillité publiques et dirige les services de l’État, placés sous son égide. Mais la réalité, c’est que les Caïds sont étrangement riches dans certaines régions. Ils usent de leur pouvoir pour leurs intérêts personnels. Il était important pour moi, de mettre en exergue ces problématiques-là. Au Maroc, l’argent est comme une deuxième religion.

 

Beaucoup d’éléments de cette histoire sont inexpliqués, révélés progressivement ou pas du tout. Pourquoi ?

Je ne voulais pas donner de réponse concrète à la fin du film pour d’une part, ne pas recréer moi non plus un schéma figé comme une nouvelle structure dogmatique qui serait « la résolution » et d’autre part, qui apporterait beaucoup de naïveté à un sujet transcendantal qui interpelle tout un chacun.

L’important pour moi est que l’arrivée des extraterrestres, questionne et pousse chaque individu (de manière forcée ou non), à aller à la découverte de soi.

 

« Le doute est le commencement de la sagesse » comme disait Aristote.

 

Et si jamais le spectateur voulait des réponses claires, le film les apporte à sa manière dans l’observation de ce qui est perdu et ce que l’on gagne dans ce nouveau monde.

J’aime les films qui offrent certaines réponses à celui qui sait observer l’image. Que des questions flottent dans l’esprit du spectateur et le hantent dans le temps, jusqu’à ce qu’il trouve ses réponses.

 

Votre vision de l’invasion est singulière. Vous pouvez nous en parlez ?

C’est vrai que je tenais à ce que le surnaturel arrive avec naturel. Je voulais que tous les éléments fantastiques soient traités de manière extrêmement réaliste pour qu’ils s’imbriquent de manière naturelle à leur environnement. (Une vraie maison sur un lac, une vraie mosquée de petite ville, de vraies routes de montagne…)

 

Tout ça était important pour avoir un rendu organique et réel. Car ce film est une ode à la nature et questionne la place de l’humain dans un monde complexe. Les éléments de science-fiction et fantastiques ne sont qu’un arrière-plan. Ce qui compte c’est le cheminement de mes personnages.

 

Toute l’histoire est portée par Itto, magnifiquement interprétée par Oumaïma Barid.

Expliquez pourquoi vous avez choisi cette actrice pour le rôle principal.

J’ai beaucoup travaillé avec des acteurs non professionnels, dans ce film mais aussi dans mon précédent court-métrage « Qu’importe si les bêtes meurent ». Du coup, ce que je recherchais chez l’actrice qui allait incarner Itto, c’est ce qu’elle était. Je n’ai pas commencé par des essais.

Ce qui m’intéressait, c’est de savoir qui elle était, ce qu’elle pensait des thématiques qui traversent le film.

 

Oumaima semble fragile d’apparence, toute frêle mais elle a une force mentale incroyable. J’aime  cette contradiction car elle allait avec mon idée de développer des personnages complexes qui ne sont pas enfermés dans une case.On est dans un monde qui juge trop rapidement les gens. Oumaima offrait cette possibilité de couleurs différentes pour le personnage de Itto.

 

Au fond, il s’agit d’une histoire d’éveil, à différents niveaux. Êtes-vous d’accord ?

Exactement.

Dans un récit très ancré dans le réel, je veux que mon événement surnaturel provoque un bouleversement dans la société que je dépeins.

Je crois profondément que l’Homme a la capacité, de par son intelligence et son libre arbitre, de sortir de ces schémas inscrits dans ses gènes, mais également transmis par sa culture.

 

Votre pays est patriarcal, une monarchie et presque exclusivement islamique, ce qui en fait un cadre fascinant pour l’installation de ce qui est essentiellement un nouvel ordre mondial. Pourquoi avoir choisi le Maroc ?

C’est surtout la société que je connais le mieux et je ressens intimement tout ce qui est présent dans mon film. Je ne veux pas tomber dans le piège du « c’est un pays musulman » il faut le critiquer à tout prix. Le monde arabe, les réalisateurs arabes dont je fais partie souffrent terriblement des attentes européennes quand il s’agit qu’on fasse un film. Je ne fais pas un film pour montrer à l’Europe comment mon pays le Maroc est vraiment inférieur au leur. Que nous, pauvres marocains, pauvres femmes souffrons.

Oui, je questionne le patriarcat, je remets en question le rapport à la religion des gens dans mon pays. Mais ce rapport-là vaut pour toutes les religions. Il se trouve juste que je suis franco-marocaine donc plus à même de parler de ce qui se passe ici.

D’ailleurs les présences extraterrestres dans mon film n’ont pas seulement lieu au Maroc mais dans différentes régions du monde. La remise en question du schéma dans lequel on vit ne vaut pas seulement pour le Maroc.

 

Même si le film est ancré dans des lieux bien précis et peut mettre en exergue des problématiques locales, je veux que mon film ait une dimension universelle. C’est très important pour moi.

 

Les animaux jouent un rôle important dans l’histoire. Quel est leur rôle et pourquoi sont-ils si cruciaux et centraux dans cette histoire ?

Après mon court-métrage qui laissait les extraterrestres dans le ciel, je me suis posée la question de comment incarner cette présence extraterrestre sur terre. J’ai souvent été  déçue des films qui nous les montrent. Souvent c’est plus intéressant quand notre imaginaire travaille. Et puis quand on se questionne sur l’âme, sur notre corps matériel. Je me suis dit que les extraterrestres pouvaient avoir une enveloppe visible et invisible, mais que leurs âmes pouvaient réussir à voyager et à s’incarner dans notre monde terrestre : animaux, humains…

 

Dans beaucoup de pensées autochtones, il est dit que nous sommes enchaînés, à la manière es hommes dans la caverne de Platon. L’Homme, le monde, la nature et les vivants qui les entourent sont tous liés au sacré.

 

FICHE TECHNIQUE

Un film écrit et réalisé par SOFIA ALAOUI

Produit par MARGAUX LORIER, TOUKIF AYADI, CHRISTOPHE BARREL

Producteur exécutif : LIONS PRODUCTION & SERVICE - HICHAM EL GHORFI

Directeurs de production : JEAN-CHRISTOPHE COLSON et LOUISE KRIEGER

Directrice de postproduction : BARBARA DANIEL

Premier assistant réalisateur : HAMZA BOUMALKIET KEVIN SOIRAT

 

Musique : AMINE BOUHAFA

Image : NOÉ BACH

Son : MARIETTE MATHIEU-GOUDIER, SÉBASTIEN SAVINE, FRANÇOIS MEREU

Montage : HÉLOÏSE PELLOQUET

Mixage : LAURE ARTO

Etalonnage : CHRISTOPHE BOUSQUET

Superviseur VFX : ARNAUD FOUQUET

Régie : KHALID RBIBE ET JEAN-PASCAL MABILLE

Scripte : MARGOT SEBAN

Costumes : LYDIE COLLIN

Décors : HAFID AMLY

Coproducteurs : JIANGO FILMS, DOUNIA PRODUCTIONS, ARTE FRANCE CINÉMA.

Avec la participation de CANAL+, CINÉ+, ARTE FRANCE CINEMA, AD VITAM, TOTEM.

 

Avec le soutien du CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE, du CENTRE CINÉMATOGRAPHIQUE MAROCAIN, LE FONDS IMAGE DE LA FRANCOPHONIE, LE DOHA FILM INSTITUTE, de LA PROCIREP et L’ANGOA.

Animalia

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Bande annonce d’Animalia

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Le Prix Lumière 2023 est...

Le Prix Lumière 2023 est...

Le Prix Lumière 2023 est...

 

Il s'agit de... WIM WENDERS !

 

 

LYON FRANCE - Après Tim Burton, lauréat l'année dernière, c'est à nouveau un géant du cinéma qui recevra cette année le 15e Prix Lumière.

 

Il s'agit de celui qui a incarné le renouveau du cinéma allemand et européen au tournant des années 1970-1980. Cinéaste de l'errance, il a réinventé le road movie. Il est l'homme de Paris, Texas et des Ailes du désir, celui qui mène une pleine carrière d'artiste et vient d'effectuer, en 2023, un étourdissant doublé avec ses deux nouveaux films : ANSELM et PERFECT DAYS.

 

 Wim Wenders fut l'un des premiers cinéastes invités par l'Institut Lumière en 1991, pour une rétrospective et une exposition photographique. Il n'est jamais revenu rue du Premier-Film. Célébrer à Lyon, dans la ville de naissance du Cinématographe Lumière, ce cinéaste voyageur, virtuose polymorphe et visionnaire, photographe accompli, qui n'a cessé de se réinventer et a eu mille vies, était une évidence depuis longtemps.

 

Wim Wenders recevra le Prix Lumière le vendredi 20 octobre 2023.

 

Wim Wenders succédera à Tim Burton, Jane Campion, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Francis Ford Coppola, Jane Fonda, Wong Kar-wai, Catherine Deneuve, Martin Scorsese, Pedro Almodóvar, Quentin Tarantino, Ken Loach, Gérard Depardieu, Milos Forman et Clint Eastwood.

 

 Il sera à Lyon du mercredi 18 au dimanche 22 octobre. Il recevra le Prix Lumière, le vendredi 20 octobre 2023.

 

 Le Prix Lumière a été créé par Thierry Frémaux pour célébrer une personnalité pour l'ensemble de son œuvre et le lien qu'elle entretient avec l'histoire du cinéma. Il est devenu avec les années l'un des prix les plus prestigieux reconnus par la profession et la presse internationale.

 

Biographie/Filmographie

Wilhelm Wenders, dit Wim Wenders, né le 14 août 1945 à Düsseldorf (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) en Allemagne, est un réalisateur, producteur de cinéma, scénariste et photographe allemand.

 

Il est l'un des représentants majeurs du nouveau cinéma allemand des années 1960-70.

Depuis 1996, il est président de l'Académie européenne du cinéma, installée à Berlin.

 

En 2023, il reçoit le "prix Nobel du cinéma" : le prix Lumière.

 

Réalisateur, Scénariste, Acteur :

Nom de naissance Wilhelm Ernst Wenders

Nationalité Allemand

Naissance 14 août 1945 (Düsseldorf - Allemagne)

Age 77 ans

Ayant grandi à Coblence et Oberhausen, Wim Wenders commence des études de médecine et de philosophie, mais les interrompt pour aller passer un an à Paris, où il fréquente assidûment la Cinémathèque. En 1967, il entre à l'Ecole supérieure du cinéma et de la télévision, à Munich. Parallèlement, il écrit des critiques de films pour le journal Süddeuttsche Zeitung et la revue Kritik. Il termine sa formation en tournant en 1970 Un été dans la ville, qui n'a jamais pu être distribué pour des raisons de droits musicaux.

 

Pour son deuxième long métrage, il adapte un roman de Peter Handke, L'Angoisse du gardien de but au moment du penalty, qui marque le début d'une fructueuse collaboration avec l'écrivain, ainsi qu'avec l'acteur Rüdiger Vogler. Wenders signe ensuite une "trilogie du voyage", composée des road movies contemplatifs Alice dans les villes, Faux mouvement et Au fil du temps, un film en noir et blanc de trois heures qui lui vaut sa première sélection au Festival de Cannes.

 

En 1977, Wim Wenders élargit son horizon cinématographique en tournant entre l'Europe et les Etats-Unis L'Ami américain, un thriller tiré de l'oeuvre de Patricia Highsmith avec Dennis Hopper dans le rôle de Tom Ripley. Acceptant une commande de Francis Ford Coppola, il réalise Hammett, un hommage au célèbre auteur de polars. Mais cet amateur de littérature est également un cinéphile averti. Il le prouve en co-dirigeant Nick's movie (1980) avec Nicholas Ray, Tokyo-ga, une déclaration d'amour au cinéma d'Ozu, et, plus tard, Par-delà les nuages (1995), sur lequel il sera l'assistant de luxe du maître Antonioni.

 

La consécration arrive en 1984 avec Paris, Texas, une émouvante traversée de l'Amérique qui décroche la Palme d'Or au Festival de Cannes, suivi des Ailes du désir, un film-poème sur Berlin qui donnera lieu à une suite tournée après la chute du Mur. Le cinéaste-voyageur, qui sillonna le Portugal pour L'Etat des choses (Lion d'or à Venise en 1982) et Lisbonne story, livre en 1991 Jusqu'au bout du monde, une ambitieuse fable futuriste qui déconcerte les spectateurs.

 

Au milieu des années 90, Wim Wenders retourne aux Etats-Unis pour mettre en scène des films désenchantés sur l'évolution de la société américaine : le polémique The End of violence (1997) avec Gabriel Byrne et Andie MacDowell, Land of plenty (2004), une méditation, tournée en DV, sur les conséquences des attentats du 11 septembre 2001, et Don't come knocking (2005), un drame sentimental interprété par Jessica Lange et Sam Shepard.

 

Passionné de musique, Wim Wenders connaît un triomphe inattendu en 1999 avec son documentaire sur la musique cubaine, Buena Vista Social Club, et signe quatre ans plus tard The Soul of a man, où il rend hommage à quelques pionniers du blues. La même année il tourne Land of plenty qui, comme son film suivant, Don't Come Knocking, tentent de cerner "l'esprit de l'Amérique".

 

Il participe, en 2007, au projet Chacun son cinéma réalisé en l'honneur des 60 ans du Festival de Cannes (mais son film n'est visible que sur le DVD) et revient au Festival l'année suivante pour présenter Rendez-vous à Palerme. Connaissant de plus en plus de difficultés à monter ses films (Rendez-vous à Palerme (Palermo Shooting) n'est jamais sorti en salles) il se lance pourtant sur un projet ambitieux : un documentaire sur la chorégraphe Pina Bausch où il tente une utilisation novatrice de la 3D.

 

Jonglant entre fiction et documentaire, Wim Wenders participe en 2011, à Mundo Invisível, qui compile les courts-métrages de plusieurs réalisateurs sur le thème de l'invisibilité, et retrace, trois ans plus tard, la vie du photographe Sebastiao Salgado dans Le Sel de la terre. Le film reçoit le César du Meilleur documentaire 2015. Revenant à la fiction, il dirige Charlotte Gainsbourg, Rachel McAdams et James Franco dans le dramatique Every Thing Will Be Fine.

 

 

Rétrospective Wim Wenders

PRIX LUMIERE

PRIX LUMIERE

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SISU BIFFF 2023

SISU BIFFF 2023

UN FILM À PLUS QUE TROIS FRANCS !

BIFFF 2023

Ce dimanche, j’ai eu l’occasion de voir le film Sisu qui a été réalisé par celui qui avait fait avant rares exports que j’avais beaucoup aimé !

Ce film n’a pas eu un budget à trois francs comme l’a dit le présentateur… Imdb parle de plusieurs millions d’euros donc c’est que ça doit être vrai ! Sisu à vrai dire, ne raconte pas grand-chose : un gars qui a vu sa famille décimée est depuis devenu un vrai monsieur énervé qui ne se laisse dicter sa conduite par personne !
Et, pas de bol pour lui, au moment où il vient de trouver pas mal d’or (de quoi s’acheter un abonnement à Netflix à vie, à mon avis), des nazis lui tombes dessus et essaient de lui voler son trésor. À partir de là, le film nous montre comment si on prend le héros pour lutter contre les méchants nazis… Sauf que pour le coup, le réalisateur montre que à côté des gens endoctrinés par Hitler et qu’on représente toujours comme de vraies crapules, ici il y en a quand même qui sont plutôt conciliants avec le héros : merci donc à Heelander pour cette vision moins manichéenne que d’habitude.

Pendant une heure et demie, le héros balance des coups à ces opposants comme une sorte de Bruce Willis finlandais et il a toujours des idées de génie pour sans sortir, à tel point qu’on dit de lui qu’il serait comme un immortel. Alors que dans beaucoup de films hollywoodiens, il y a beaucoup de rebondissements qui ne tiennent pas debout, ici, étonnamment, tout est extrêmement réaliste et est assez bien ficelé.

C’est donc une œuvre très plaisante même si on n’est pas au niveau d’un Iron sky qui était beaucoup plus amusant et se moquait du 3ème Reich. Ici, on peut même se demander si le réalisateur n’aurait pas un peu de sympathie pour eux, mais en fait non, vu le sort qu’il réserve à tous les vilains du film (je ne spolierai quand la présence de mon avocat, mdr).


Une très belle séance donc qui a rendu la salle complètement hystérique !

Hugues TAYEZ


Info
Director : Jalmari Helander
Screenplay : Jalmari Helander
Cast : Jorma Tommila, Aksel Hennie, Jack Doolan, Onni Tommila & Mimosa Willamo
DOP : Kjell Lagerroos F.S.C.
Producer : Petri Jokiranta
Production : Subzero Film Entertainment / Good Chaos
Distribution : Sony Belgium
World Sales : Sony Pictures

Year : 2022
Country : Finland
Audio : Finnish / English
Subtitles : EN / FR / NL
Running time : 91'

Genre(s) : action, superhero, war
Audience : ENA
Premiere : Belgian
Competition(s) : Critics, International

DESCRIPTION
1944, sur les plaines désolées de la toundra lapone. Alors que la 2e Guerre Mondiale touche doucement à sa fin, un chercheur d’or tombe sur un filon inestimable qui va changer sa vie. Tandis qu’il redescend vers la civilisation, un convoi de chars blindés du 3e Reich croise sa route et, plutôt que de se saluer poliment d’un geste amical de la main, les Nazis en fuite flairent le pactole et décident de lui voler son butin avant de le tuer. Enfin, en théorie. Car le fameux chercheur d’or est loin d’être un pré-retraité en fin de parcours. 

Ce que nos nazillons trop gourmands ignorent, c’est qu’ils ont en face d’eux le plus redoutable des mercenaires finlandais que la terre ait jamais porté. La légende raconte même qu’il a liquidé la moitié de l’armée russe à lui tout seul. Avec ses mains. Les yeux fermés. Les doigts dans le nez. Alors, quand on interrompt la pause carrière d’un bonhomme que même la mort craint, le carnage sera à la mesure du dérangement…

Doit-on encore présenter l’homme derrière RARE EXPORTS : A CHRISTMAS TALE et BIG GAME ? Jalmari Helander est enfin de retour avec un pur film d’exploitation, un Mad Max qui aurait bouffé un élan enragé, un affrontement épique sur terre, sous eau, dans les airs avec pioches, pneus, fusils, mains et mines anti-personnel. N’y cherchez pas de thématiques profondes, pas le temps, on y tue des Nazis. Point barre. Et c’est tellement bon qu’il a raflé le Grand Prix chez nos amis de Sitges !
 

UN FILM À PLUS QUE TROIS FRANCS ! BIFFF 2023
UN FILM À PLUS QUE TROIS FRANCS ! BIFFF 2023

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Le retour d'Evil Dead BIFFF 2023
Le retour d'Evil Dead BIFFF 2023

Le retour d'Evil Dead BIFFF 2023

Le retour d'Evil Dead

BIFFF 2023

 

Quel plaisir de revenir sur les terres brusseloises du BIFFF ! C'était hier mon premier jour et je dois dire que les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour cette nouvelle édition. Il y a plein d'animation très drôle (des hommes insecte qui se baladent dans les couloirs et vous hurles dans les oreilles, des concerts et j'ai même croiser un homme sandwich qui faisait de la promotion pour la loterie nationale, lol ).

 

Hugues

 

Entre autres nouveautés, le BIFFF a même mis en place un podcast pour les festivaliers qui s'appellent le biffofone avec de chouettes gars (Sasha et Karl) qui n'arrêtent pas d'interviewer les gens et de poster cela tous les jours, une bonne idée pour se mettre dans l'ambiance !

 

Hugues

 

Mais le clou du spectacle, c'était le film du soir, à savoir Evil Dead Rise que j'ai vraiment adore. Une vraie pépite qui est quasiment aussi bien que le film de Sam Rémy. Au programme, on a droit à une vraie manifestation de possessions dans un immeuble qui a été secoué par un tremblement de terre, du coup, tous les issus sont bloqués, ce qui fait qu'on appelle ce film un "huis clos". Les personnages sont assez étonnants puisque ce ne sont pas les personnages qu'on retrouve habituellement dans ce genre de film. Ici, on a droit à une famille avec des enfants complètement barjots et puis, il y a aussi un secret qui est caché par la sœur de l'héroïne, mais je ne peux pas spoiler.

 

Hugues

 

Ce qui différencie ce Evil Dead des anciens, c'est que ça bouge beaucoup plus et dans tous les sens: il y a plein de moments bien trash et des morts à la pelle. Vraiment on étouffe dans cet immeuble et le réalisateur n'arrête jamais de proposer des rebondissements. Moralité: quand on croit que quelqu'un est mort, souvent, il ne l'est pas et il faut donc se méfier. La possession transforme de gentilles personnes en monstres complètement sadiques, un peu comme s’ils devenaient soudainement Russes avec une malédiction surnommée Poutine (mdr).

 

Hugues

 

En conclusion, je recommande chaudement ce film même s’il était surtout très à sa place au BIFFF. La séance était incroyable parce que Stéphane, le présentateur qui est très chouette, a demandé au public d'arrêté de crier des choses trop violentes ou sexistes, alors il a demandé aux gens de crier "Pas bien!" (comme dans "Les trois frères") quand ils entendaient un autre dire des insanités. Du coup, sa a fusé dans toute la salle et de nombreux cris "Pas bien" ont commencé à raisonner dans la salle 1 du Palais 10, ce qui était vraiment drôle parce que c'était aussi parfois en lien avec le film qui passait sur la toile.

Remerciements à Hugues TAYEZ pour cette chronique.

BIFFF 2023

BIFFF 2023

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Cac3d – Animation

Cac3d – Animation

 

Cac3d – Animation

Dans le cadre de son ENCYCLOPÉDIE DES FIGURINES DE COLLECTION, COTE à CAS sort un nouvel opus « ANIMATION ».

Vous y trouverez comme moi des informations sur votre collection.

Je vous recommande cette collection très fortement.

*******

 

1re édition

 

 Parution : 15 avril 2023

 

Cote-a-cas éditions publie sa première édition de l'encyclopédie dédiée aux figurines dans l'univers de l'Animation, préfacé par Alban Ficat ( Sculpteur d'objets de collection ).

 

Le cac3d est le seul ouvrage de recensement et de référencement des produits dérivés disponible en France.

 

Chacun de ces produits est présenté sous forme de fiche descriptive comprenant les informations suivantes : le fabricant, le sculpteur, la matière utilisée, la date de production, le nombre d'exemplaires produits et la taille de l'objet.   

 

 

CAC3D Animation

Auteur : cas.mallet

220 pages couleur

Prix : 44 €

Format : 21 x 21 cm

ISBN : 978-2-491066-25-3

Editeur : cote-a-cas éditions

Ces informations sont complétées par une photo, le prix d'origine ainsi qu'une estimation actuelle, basée sur les ventes réalisées en salles des ventes et sur les sites d'enchères.

 

A l'occasion de la parution de cette nouvelle édition, Christian Mallet précise « Outre le recensement le plus exhaustif possible, le principal objectif de cet ouvrage est de permettre aux collectionneurs mais également à un public plus large de faire une estimation rapide et réaliste de sa collection ou de ses figurines par rapport à un prix moyen du marché ».

 

Cette encyclopédie recense, pas moins de vingt deux fabricants d'objets parmi les plus réputés dans l'univers de l'animation (Film, dessin animé et séries TV) avec plus de 820 objets :

 

Attakus, Beast Kingdom, Bulles en Boite, CFR Studios, Dc Collectibles, Démons et Merveilles, Diamond Select Toys, Fariboles Productions, Gentle Giant Ltd, Hard Hero, Hot Toys, Infinite Statue, Iron studios, Leblon Delienne, LMZ Collectibles, Pixi, Plastoy, Pop Culture Shock, Prime 1 Studio, Sideshow Collectibles, Tweeterhead et XM Studios.

 

 

Pour le lancement de ce cac3d l'auteur sera en dédicace le Samedi 15 avril 2023

 

à la Librairie Traits d'esprits - 35 Rue Bonaparte - 75006 Paris

 

A propos de l'auteur :

Christian Mallet est né en 1964, à Bordeaux, il crée en 2005, un site et un forum de discussion sur les figurines dans l'univers de la BD et du cinéma. En 2010 il décide de mettre sur papier les connaissances acquises sur son site internet en créant cote-a-cas.net : "Les fiches". En 2012, il décide de se lancer dans l'édition en finalisant l'écriture d'une version sous forme d'Argus et de Recensement de ses fiches sous le nom :

 

Préface

Alban Ficat

Cac3d – Animation
Cac3d – Animation

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MISANTHROPE

MISANTHROPE

 

  

MISANTHROPE

 

 

METROPOLITAN FILMEXPORT, FILMNATION et RAINMAKER FILMS présentent

 

 

Une production FilmNation Entertainment

 

 

Un film de Damián Szifron

 

 

MISANTHROPE

 

 

Shailene Woodley

Ben Mendelsohn

 

Scénario : Damián Szifron et Jonathan Wakeman

 Durée : 1h58

Sortie nationale : 26 avril 2023

L’HISTOIRE

 

 

Eleanor (Shailene Woodley), une jeune enquêtrice au lourd passé, est appelée sur les lieux d’un crime de masse terrible.  

La police et le FBI lancent une chasse à l’homme sans précédent, mais face au mode opératoire constamment imprévisible de l’assassin, l’enquête piétine. 

Eleanor, quant à elle, se trouve de plus en plus impliquée dans l'affaire et se rend compte que ses propres démons intérieurs peuvent l’aider à cerner l'esprit de ce tueur si singulier…

 

DEVANT LA CAMÉRA

 SHAILENE WOODLEY Eleanor

 

Shailene Woodley fait ses débuts d’actrice à l’âge de 5 ans. Après plusieurs spots publicitaires, elle obtient son premier rôle à la télévision dans le téléfilm de 1999 S’il suffisait d’aimer. Elle tient pendant cinq ans le rôle principal de La vie secrète d’une ado ordinaire et enchaine avec Felicity, une jeune fille indépendante, produit par Julia Roberts, Preuves à l’appui, Newport Beach, Jack & Bobby, le téléfilm Des rêves de lendemain. 

Shailene Woodley fait ses premiers pas au cinéma dans le drame THE DESCENDANTS d’Alexander Payne. Elle y joue la fille ainée de Matt King (George Clooney), un rôle qui lui vaudra une nomination pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle.

En 2013, elle donne la réplique à Miles Teller dans THE SPECTACULAR NOW de James

Ponsoldt : les deux acteurs principaux reçoivent le prix spécial du jury au festival de Sundance 2013. Shailene Woodley est également nommée au Gotham Award et à l’Independent Spirit Award. 

En 2014, elle se fait remarqué avec WHITE BIRD de Gregg Araki, film présenté au Festival de Sundance. Mais c’est avec deux autres films qui sortiront la même année que Shailene Woodley va se faire connaitre du grand public.

En effet, l’actrice s’impose vraiment en incarnant Tris Prior dans la trilogie DIVERGENTE, d’après le best-seller de Veronica Roth, dont le troisième volet, DIVERGENTE 3 : AU–DELÀ DU MUR de Robert Schwentke, est sorti en 2016. 

Dans un tout autre registre, elle joue dans NOS ÉTOILES CONTRAIRES, d’après le best-seller de John Green, rôle qui lui vaut les éloges de la critique. Le film se hisse en tête du box-office le week-end de sa sortie. 

En 2016, Shailene Woodley campe la petite amie du célèbre lanceur d’alerte, Edward Snowden, dans le biopic d’Oliver Stone aux cotés de Joseph Gordon-Levitt. Le film est présenté aux festivals de Toronto, San Sebastian et Zurich. 

En 2017, c’est sur le petit écran qu’on la retrouve dans la série Big Little Lies créée par David E. Kelley et réalisée par Jean-Marc Vallée et Andrea Arnold. Adaptée du roman éponyme de Liane Moriarty, la série s’attache à trois femmes, trois mères, à la vie apparemment parfaite, qui se retrouvent mêlées à une histoire de meurtre s'étant produit lors d'une soirée parents élèves dans l’école de leurs enfants. La comédienne incarne Jane, mère célibataire dont le fils est accusé de harcèlement. Son interprétation lui vaudra d’être nommée au Golden Globe et à l’Emmy de la meilleure actrice dans un second rôle.

En 2018, Shailene Woodley a été productrice et interprète de À LA DÉRIVE de Baltasar Kormákur avec Sam Claflin qui s’inspire de l’histoire vraie d’un couple qui cherche à survivre dans un voilier à la dérive suite au passage d’un ouragan. 

Elle enchaine avec LOVE AGAIN de Drake Doremus, avec Jamie Dornan et Sebastian Stan où elle campe une artiste qui se sépare de son petit ami, mais qui s’engage rapidement dans deux nouvelles histoires d’amour. Le film a été présenté au festival de Toronto. 

En 2021, Shailene Woodley est interprète et productrice exécutive de LA DERNIÈRE LETTRE DE SON AMANT d’Augustine Frizzell, histoire d’amour située entre Londres et la Côte d’Azur, entre 2003 et les années 60. 

On l’a vue récemment dans DÉSIGNÉ COUPABLE de Kevin MacDonald, avec Tahar Rahim, Benedict Cumberbatch, Jodie Foster. Le film retrace l’histoire vraie de Mohamedou Ould Slahi, détenu à Guantanamo par le gouvernement américain dans l’attente de son procès. Perdant espoir, il trouve une alliée chez l’avocate Nancy Hollander.

 

BEN MENDELSOHN Lammarck

Le parcours de Paul Benjamin Mendelsohn, alias Ben Mendelsohn, est assez singulier. Né à Melbourne, en Australie, il a vécu en Allemagne jusqu’à l’âge de 6 ans, au moment où ses parents ont décidé de rentrer en Australie. Après le divorce de ces derniers, il a vécu à Washington avec son père, puis a intégré un pensionnat en classe de Seconde avant de retourner à Melbourne. 

Il est le fils aîné de Carole Ann Ferguson, infirmière diplômée, et de Frederick Arthur Oscar Mendelsohn, chercheur dans le domaine de la santé qui dirige le Howard Florey Institute de Melbourne. 

Au départ, il ne rêve pas de devenir acteur. Au lycée, il suit des cours de théâtre, estimant qu’il s’en sortirait haut la main. À 15 ans, il décroche des rôles dans des séries australiennes comme The Henderson Kids, puis campe Warren Murphy, de 1986 à 1987, dans la sitcom Neighbours. Il s’impose en 1987 avec THE YEAR MY VOICE BROKE qui lui a valu l’Australian Film Institute Award du meilleur second rôle. 

Il devient l’un des acteurs les plus populaires dans son pays natal, rivalisant avec Guy Pearce et Russell Crowe qui se faisaient connaître à la même époque. Les trois garçons se font appeler le « Mouse Pack », en référence au célèbre « Rat Pack » américain et au « Brit Pack » anglais. 

En 2005, on le retrouve dans LE NOUVEAU MONDE de Terrence Malick aux côtés de Colin Farrell. Il tourne ensuite avec deux de ses compatriotes, Nicole Kidman et Hugh

Jackman, dans AUSTRALIA de Baz Luhrmann. Il enchaine avec ANIMAL KINGDOM de David Michôd. Le film est nommé aux Oscars et reçoit de nombreux prix dans divers festivals.

En 2012, il campe Daggett dans THE DARK KNIGHT RISES. L’année suivante, il joue les braqueurs aux côtés de Ryan Gosling dans THE PLACE BEYOND THE PINES. 

En 2016, il fait son entrée dans l’univers Star Wars en incarnant Orson Krennic dans ROGUE ONE : A STAR WARS STORY. Il se glisse dans la peau du roi George VI pour LES HEURES SOMBRES de Joe Wright. 

En 2018, il est Sorrento, le méchant de READY PLAYER ONE de Steven Spielberg. Il rejoint l’univers Marvel en se grimant en Talos, chef Skrull, dans CAPTAIN MARVEL. C’est cependant sur le petit écran que Ben Mendelsohn trouve l’un des rôles les plus marquants de sa carrière grâce à la série BLOODLINE. Il y incarne Danny Rayburn, une performance récompensée par un Emmy et une nomination aux Golden Globes.

 

JOVAN ADEPO Jack McKenzie

 

Nommé à l’Emmy Award, Jovan Adepo est né en Angleterre, mais s’est rapidement installé aux États-Unis. 

 Il se fait remarquer grâce à la série The Stand, adaptée du roman Le Fléau de Stephen King, aux côtés de Whoopi Goldberg et Amber Heard. 

 Il a récemment tourné dans BABYLON de Damien Chazelle et dans la série Netflix The Three-Body Problem, adaptée du roman de science-fiction de Liu Cixin.

 Jovan Adepo est également à l’affiche de FENCES réalisé en 2016 par Denzel Washington et adapté de la pièce d’August Wilson, dans lequel il incarne le fils du couple Viola Davis et Denzel Washington. Il a également donné la réplique à Jennifer Lawrence dans MOTHER sous la direction de Darren Aronofsky et il tient l’affiche du film de guerre OVERLORD réalisé par Julius Avery en 2018.

 La série HBO de Damon Lindelof Watchmen lui permet d’obtenir en 2020 une nomination aux Emmy Awards et de très élogieuses critiques, tout comme une autre série de Damon Lindelof à laquelle il participe, The Leftovers. Il collabore également à la série Netflix Dans leur regard de Ava Duvernay, qui a reçu de multiples nominations aux Emmy Awards, et à la série d’espionnage Jack Ryan avec John Krasinski. On le retrouve aux côtés d’Elisabeth Olsen dans la série Sorry For Your Loss. En 2019 il est à la tête de la distribution de l’émission ABC lauréate de l’Emmy du meilleur programme spécial Live In Front Of A Studio Audience: Norman Lear’s “All In The Family” And “The Jeffersons” où il incarne Lionel Jefferson.

 

RALPH INESON

Dean

D’origine anglaise, Ralph Ineson s’est surtout fait connaître pour ses prestations à la télévision. Il campe notamment Chris Finch dans la version britannique de The Office, mais a également joué dans Chernobyl, Playing the Field, Coronation Street et [MI-5]. Il incarne également Dagmer Cleftjaw dans la saison 2 de Game of Thrones.

Côté cinéma, on l’a vu dans LANCELOT, LE PREMIER CHEVALIER, FROM HELL, THE DAMNED UNITED ou encore dans trois volets de la saga HARRY POTTER. 

En 2014, il a participé aux GARDIENS DE LA GALAXIE et, un an plus tard, à THE WITCH de Robert Eggers, plébiscité au festival de Sundance. 

En 2014, il prête sa voix au LIVRE DE LA JUNGLE, puis s’est illustré dans LA BALLADE DE BUSTER SCRUGGS des frères Coen et la série Peaky Blinders. 

Récemment, on a pu le voir dans THE GREEN KNIGHT de David Lowery, dans THE TRAGEDY OF MACBETH de Joel Coen ou encore THE NORTHMAN de Robert Eggers.

 

 DERRIÈRE LA CAMÉRA

 DAMIÁN SZIFRON Réalisateur

Né en 1975 dans la province de Buenos Aires, Damián Szifron a étudié le cinéma, auprès d’un grand critique, puis la réalisation à la Universidad del Cine. 

 

En 2001, il a écrit et réalisé son premier film, EL FONDO DEL MAR, comédie d’humour noir avec Daniel Hendler présentée au festival Mar del Plata où il a été primé. Le film a également reçu une mention spéciale du jury au festival de San Sebastian. En 2002 et 2003, il a produit, écrit et réalisé les deux premières saisons de la série Los Simuladores, qui a enregistré un excellent score d’audience et décroché plusieurs distinctions. 

 

En 2005, il écrit et réalise TIEMPO DE VALIENTES, avec Diego Peretti et Luis Luque. Formidable succès commercial et critique, le film remporte plusieurs prix au festival de Peniscola et devrait donner lieu à un remake américain.  

 

En 2006, il écrit et réalise la série Hermanos & Detectives qui, là encore, est distinguée par de nombreux prix. La série a été adaptée dans plusieurs pays : Espagne, Mexique, Chili, Italie, Turquie et Russie. 

 

En 2014, il signe LES NOUVEAUX SAUVAGES avec notamment Ricardo Darín. Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes, le film est sélectionné pour représenter l’Argentine à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. 

 

CARTER BURWELL Compositeur

Né en 1954, Carter Burwell est diplômé de Harvard. C’est là qu’il étudie l’animation et la musique électronique, puis complète sa formation au MIT Media Lab. Une fois son diplôme en poche, il enseigne au sein du Harvard Electronic Music Studio. En 1979, son film d’animation, HELP, I’M BEING CRUSHED TO DEATH BY A BLACK RECTANGLE, est distingué aux festivals de Jacksonville et d’Ottawa. 

De 1982 à 1987, il travaille pour le New York Institute of Technology où il est maquettiste et animateur, puis directeur de recherche sur les effets sonores numériques. Il collabore à plusieurs projets infographiques et crée lui-même des maquettes pour des animes japonais. 

C’est au cours des années 1980 qu’il mène une carrière parallèle de compositeur, se produisant avec plusieurs orchestres de New York. Il écrit également de la musique pour le théâtre (The Myth Project au Naked Angels en 1989) et le cinéma (SANG POUR SANG, PSYCHOSE III, ARIZONA JUNIOR). 

Connu pour ses nombreuses collaborations avec les Frères Coen, Carter Burwell a été nommé à l’Oscar de la meilleure musique pour THREE BILLBOARDS. Cette année, c’est pour son travail sur LES BANSHEES D’INISHERIN qu’il a été nommé aux Oscars et au Golden Globes.

 

Communiqué de presse

 

 

  

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 Les Intergalactiques 2023

Les Intergalactiques 2023

 

Les Intergalactiques 2023

LETTRE D’INTENTION 2023

Par Anne Canoville et Raphaël Colson

 

La science-fiction, observatoire de notre rapport aux sciences… et au progrès

Libido sciendi, ou le “désir de connaître” : cette formule nous a paru suffisamment évocatrice pour exprimer ce que nous, lecteur·ice·s, auteur·ice·s, spectacteur·ice·s… cherchons et continuons de chercher dans la science-fiction : curiosité, émerveillement, prospective.

 

Science et fiction : l’association ne saurait être plus explicite et ce genre a toujours témoigné de son appétence à évoluer sur les frontières entre l’imaginaire et le réel, entre les champs scientifique et littéraire.

 

Par sa capacité à imaginer des sociétés autres, il intègre aussi un troisième élément à l’équation : l’utopie. Car depuis ses origines avec Utopia de Thomas More jusqu’au cycle romanesque pétri d’histoire qu’est Terra Ignota de Ada Palmer, la science-fiction, dans son rapport privilégié aux savoirs scientifiques, est tout autant imprégnée de sciences humaines que de sciences de la nature.

 

Aussi, réfléchir à la science par le biais de la dite SF n’implique pas seulement de la considérer comme la somme des savoirs validés par un consensus scientifique à un moment donné de son évolution, et à partir de laquelle on produirait des histoires futuristes forcément plus crédibles, plus “scientifiques”.

 

Comme toute construction humaine, la science avec toutes ses spécificités et ses ramifications (de méthode, de langue…) fait partie intégrante de l’histoire des sociétés. Elle engage des manières de produire les connaissances, la façon dont elles se diffusent, se transmettent ; elle implique aussi des institutions : scolaires, universitaires, culturelles… Penser les sciences, c’est ainsi prendre en compte les conditions de la recherche et du progrès scientifique.

 

Précisément parce qu’elle ne fonde pas sa réflexion uniquement sur l’idée même de science, mais sur les conséquences de ses applications sur l’humanité, le corps social, l’environnement et le futur, la science-fiction est un excellent observatoire de tous ces aspects.

 

Et “le” savant, figure d’autorité ou de génie, solitaire et inspiré, devient ici une figure totémique, dont on peut s’employer à détricoter les mythologies et les représentations, du savant fou de L’île du Docteur Moreau aux avatars plus attachants comme le “Doc” de Retour vers le futur, ou plus réalistes comme Ellie Arroway dans le film Contact.

 

En miroir, la création du savant, son invention et son objet de recherche, conséquences de choix scientifiques, sont non seulement des thèmes, mais peuvent être personnifiés dans la fiction, et devenir ainsi des sujets. Les lecteur·ice·s du Frankenstein de Mary Shelley et Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes en auront fait l’inoubliable expérience.

 

Parce qu’elle interroge la question des fins tout autant que celle des moyens, la science-fiction pousse enfin les auteur·ice·s, tout comme leurs personnages, à des questionnements éthiques et politiques, et incite les savant·e·s à sortir de leur supposée neutralité pour prendre position et s’engager.

 

Sans idéaliser un rapport objectiviste et positiviste au savoir, vidé de tout sens et de contenu politique, sans non plus prêter le flanc à des discours “antiscience” aux contours troubles et dangereux, la science-fiction peut-elle nous aider à penser un rapport aux sciences, à leurs applications techniques, décorrélé de la course au progrès capitaliste et de ses démences technophiles ; d’une relation prédatrice et extractiviste à la nature et au vivant ; du solutionnisme technologique ?

 

Voici les questions et les réflexions que nous souhaitons soumettre aux débats et aux discussions de nos invité·e·s comme du public de cette 11ème édition des Intergalactiques.

 

Dans un contexte de crise écologique, politique, économique, où tout semble craquer de toute part, il nous paraît important de nous emparer de ces questions qui ont trait à ce que nous identifions comme des futurs désirables, et aux moyens d’y parvenir.

 

 

Les Intergalactiques 2023

INFOS PRATIQUES & CONTACT

ACCÈS ET HORAIRES

Toutes les adresses des lieux du festival et leurs tarifs sont indiqués sous chacune des pages présentant la programmation.

 

Weekend de convention :

L’accès à la MJC Monplaisir le weekend du 15 au 16 avril se fait uniquement via le 25 avenue des frères Lumière.

 

Heures d’ouverture du site au public :

– Samedi : 10h – 23h.

– Dimanche : 10h – 21h.

 

Possibilité de se restaurer sur place.

 

TARIFS

Les tarifs que nous proposons sont inspirés du prix libre, puisque choisis par les festivaliers.

 

Trois types de tarifs sont proposés à l’ensemble du public, et chacun sélectionne le tarif qui lui semble le plus juste et le plus adapté à sa situation.

 

À quoi correspondent les 3 tarifs ?

 

 

Tarif 3€  : Je participe

Je ne peux pas plus en ce moment, je sors beaucoup et mon budget culture n’est pas extensible.

Tarif 5€ ou 7€ : Je paie ma place

C’est le prix moyen d’une place de spectacle dans une petite salle, j’aime la voie du milieu.

Tarif 10€ : PASS 2 JOURS

Je peux soutenir les artistes et je le fais, j’ai vraiment envie d’aider ce projet en particulier. Valable pour les deux jours. Coupe-file le dimanche matin.

 Les Intergalactiques 2023

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